Benoit Costil : « Avant et après, je me sanctionnais. Je me sanctionnais avant même le moment de plaisir, et je me sanctionnais deux fois plus après »
A l’occasion d’un diner de Noël, le « Diner des Légendes » du Stade Rennais, l’ancien gardien des Girondins de Bordeaux, Benoit Costil, s’est exprimé sur son côté fêtard, qu’il a exercé à Rennes.
« Quand vous arrivez dans un club, vous devez vivre la vie du club, mais aussi la vie de la ville. C’est là où vous allez vous sentir bien, à connaitre des gens en dehors. J’ai appris à connaitre des gens qui sont encore mes amis aujourd’hui, qui sont en dehors du foot, et ils étaient tous dans des bars, des restos, parce que j’allais dans un endroit, je consommais… Je vivais la vie, tout simplement. Ça fait prétentieux de dire ça, mais mon dernier match à Rennes, sur les 28000 vous en avez un sur deux qui a le briquet d’allumé… Ils savent qu’on a vécu la vie d’ici, mais j’avais besoin de ça. Par contre, avant et après, je me sanctionnais. Je me sanctionnais avant même le moment de plaisir, et je me sanctionnais deux fois plus après. Parce que j’avais un objectif, c’était d’être performant le week-end ».
Paul-Georges Ntep, son ancien coéquipier, confirme.
« On pouvait avoir fait une soirée qui s’était poursuivie très tard, et le lendemain matin tu allais le voir sur le tapis après la séance, faire 45 minutes de courses, de la muscu, tout ça normalement. C’est de l’exigence, et ça, ce n’est pas tout le monde. Tu en as qui vont faire une soirée, et le lendemain à l’entrainement ils vont se cacher, etc… ».
Puis, l’ancien bordelais ajoute.
« En fait, je considérais que quand tu te mettais minable une semaine dans le travail, que tu travailles pour être performant, ton match, que tu le gagnes ou que tu le perdes… Il y avait un truc qui était source de motivation, qui était de dire ‘après le match, on va se réunir avec la famille de tel joueur, tel joueur, qu’on gagne ou qu’on perde, pour vivre un moment de déconnection’. C’était la même chose avec Bordeaux, avec Jimbo (Jimmy Briand, ndlr). Un moment de déconnexion, pour mieux se reconcentrer après. Et dans ces moments-là, tu apprends en plus des gens ».