[Anniversaires] Plusieurs anciens Girondins fêtent leurs anniversaires ce 9 Janvier, comme Savio, Stopyra, Meynieu, Dantheny… Malhory Noc fête lui ses 27 ans !
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de quatre anciens joueurs passés par le club des Girondins de Bordeaux ainsi qu’un joueur actuel : Francis Meynieu, Yannick Stopyra, Savio, Marcel Dantheny et Malhory Noc. Francis fête ses 72 ans, Yannick ses 64 ans, Savio ses 51 ans, Marcel ses 89 ans et Malhory ses 27 ans ce 9 Janvier. L’occasion de retracer leurs parcours au club, notamment grâce à Girondins Rétro. A noter que les anciens jeunes Abdoulaye Niang et Jordan Blaise fêtent également leurs anniversaires.
Francis Meynieu
- Francis Meynieu, défenseur central, au club entre 1971 et 1980, 69 matchs
Solide défenseur, Francis Meynieu était également polyvalent. S’il préférait évoluer en défense centrale, il joua parfois en milieu de terrain défensif voire en latéral gauche porté sur l’attaque, comme lors de son unique sélection chez les Bleus en 1976.
Fils de Guy, footballeur des Girondins dans les années 50, Francis Meynieu découvrit le football au BEC avec qui il honora plusieurs sélections chez les juniors dont il était le capitaine.
Convoité par Saint-Etienne, il décida de rejoindre les Girondins en 1971 avec un contrat de stagiaire à la clé. Mais ses premières années sous le maillot au Scapulaire furent difficiles car il ne parvint pas à s’imposer en équipe première. Il ne fit que de rares apparitions entre 1972 et 1975. Son avenir aux Girondins était compromis à tel point qu’une carrière en DH se profilait…
Mais le départ à Reims de l’inamovible Jean-Claude Dubouil durant l’été 1975 lui offrit une place en défense centrale. Ses bonnes prestations en club tapèrent dans l’oeil de Stefan Kovacs qui voyait en lui un latéral gauche très intéressant. Mais le technicien roumain quitta les Bleus avant qu’il ait le temps de le sélectionner. C’était sans compter sur son remplaçant, Michel Hidalgo, qui l’appréciait également. Non retenu initialement pour participer à un Hongrie-France en mai 1976, il fut appelé au dernier moment alors qu’il préparait à Bordeaux ses examens de troisième année en pharmacie. Malgré une prestation jugée moyenne par certains voire excellente par d’autres, il ne fut jamais rappelé en sélection, supplanté très logiquement par Maxime Bossis. Mais ses performances en club le conduisirent à participer, aux côtés notamment de Michel Platini, aux Jeux Olympiques de Montréal en 1976.
Aux Girondins, il accomplit une deuxième saison convenable en 1976-1977 puis il ne joua quasiment plus (7 matches de 1977 à 1980). La faute à une grave blessure au genou qui le tint éloigné des terrains pendant 6 mois et à l’arrivée de Luis Carniglia. Relégué sur le banc des remplaçants par l’entraîneur argentin, il n’obtint pas des dirigeants bordelais la revalorisation salariale escomptée. Il était désormais clair que Bordeaux ne comptait plus sur lui.
Aussi en 1980, pour trouver du temps de jeu, il quitta à regret son club de cœur qui enfin avait beaucoup d’ambitions, et signa au FC Tours. Il y retrouva Pierre Phelipon qui fut son entraîneur en Gironde.
Un joueur négligé
Venu du BEC, Francis Meynieu accomplit des débuts très prometteurs qui lui valurent rapidement une sélection en équipe de France, à 23 ans.
Mais une grave blessure au genou et l’émergence de Jean-François Domergue vinrent contrarier sa progression. Une fois rétabli, il ne retrouva pas sa place de titulaire.
Alors que les supporters pensaient que le départ de Domergue, en 1980, à Lille pourrait lui laisser la voie libre, il fut lui aussi contraint de quitter Bordeaux et de trouver une porte de sortie (Tours).
Yannick Stopyra
- Yannick Stopyra, avant centre, au club entre 1988 et 1990, 41 matchs et 10 buts
Attaquant de pointe rapide et vif, Yannick Stopyra était surtout réputé pour son jeu de tête exceptionnel. Mais pour passer un cap dans sa carrière, il lui a manqué un mental de fer. Il connaissait également des problèmes à conserver son poids de forme.
Découvrant le football dans le petit club de Redon, formé au FC Sochaux, Yannick Stopyra était le fils de Julien, international français. Il connut toutes les sélections de jeunes et accomplit des saisons de qualité avec son club formateur. Disputant son 1er match en D1 à l’âge de 16 ans et demi, il était considéré comme l’avant-centre du futur.
En 1983, alors que son nom revenait avec insistance aux Girondins, il rejoignit à la surprise générale Rennes, les dirigeants bordelais ayant choisi de prolonger Lacombe. Après un passage contrasté en Bretagne, il se relança à Toulouse. Titulaire durant le Mundial 86, il connut le summum de sa carrière et attira les convoitises de nombreux clubs, comme M’Gladbach ou les Girondins de Bordeaux, mais il préféra rester dans la Ville rose.
En 1988, les dirigeants bordelais parvinrent enfin à le débaucher, profitant d’une clause libératoire dès le mois d’avril. Mais il arriva dans un club qui commençait à décliner. Très sensible, il était très touché par son manque de réussite, sa maladresse. La succession de Bernard Lacombe (parti en 1987) était-elle trop lourde pour lui ? Le renvoi d’Aimé Jacquet en février 1989, suite à des résultats insuffisants, actait le déclin du club. La saison de Stopyra ne resta pas dans les mémoires. Jamais il ne parvint à extraire le club du marasme dans lequel il plongeait irrémédiablement. Il commença la saison 1989-1990 sous le maillot marine et blanc, mais Raymond Goethlas lui fit comprendre rapidement qu’il n’aurait aucune chance de jouer avec les arrivées de Den Boer et Allofs.
Alors, en septembre 1989, l’international français demanda à quitter les Girondins pour rejoindre l’AS Cannes et y signer un contrat de 4 ans.
Mais son histoire avec les Girondins n’était pas terminée. En 2012, Yannick Stopyra quitta le centre de préformation de Castelmaurou et rejoignit les Girondins en qualité de coordinateur général des équipes de jeunes et du recrutement.
Le bourreau des Girondins
Samedi 13 octobre 1979, les Girondins de Bordeaux, entraînés par Luis Carniglia (plus pour très longtemps…), accueillaient le FC Sochaux-Montbéliard.
Il restait 5 minutes à jouer dans le temps réglementaire. Les deux équipes étaient à égalité un but partout. Le regretté Omar Sahnoun avait ouvert la marque avant qu’un jeune attaquant, Yannick Stopyra n’égalisait 5 minutes après son entrée en jeu.
Ce fut le moment que choisit ce jeune espoir du football français pour mettre au supplice le gardien bordelais. En l’espace de 2 minutes, il trompa à deux reprises Christian Delachet.
Jean-François Domergue réduisit le score sur penalty à 2 minutes de la fin. Mais, c’était trop tard. Auteur d’une entrée en jeu remarquable (6 étoiles dans France-Football), Yannick Stopyra avait marqué les esprits avec ce triplé.
Dès lors, les recruteurs bordelais n’eurent de cesse de tenter de l’attirer dans leurs filets. Ils durent attendre près de 10 ans pour réussir dans leur entreprise…
Savio
- Savio, ailier gauche, au club entre 2002 et 2003, 36 matchs et 10 but
Pur gaucher, Savio avait une technique savoureuse. Habile devant le but, il marquait également assez souvent. Très vif, virevoltant, il semait la panique dans les défenses adverses et délivrait des centres très précis. Son pied gauche était ensorceleur et ses dribbles déroutant, tout comme son art du contre-pied.
Formé à Flamengo, Savio fut recruté en 1997 par le Real Madrid. Avec le club espagnol, il remporta notamment 3 Ligue des Champions. Une blessure au genou le faucha en plein élan en 2000-2001. Sa longue indisponibilité et le retour de Del Bosque le condamna au banc de touche.
Lors de sa dernière année de contrat, il fut prêté aux Girondins de Bordeaux, grâce aux bonnes relations qu’entretenait le directeur sportif bordelais de l’époque, Charles Camporo, avec les dirigeants madrilènes. Ses trois premiers mois furent laborieux. Il connut de gros soucis personnels (maladie de son 3ème enfant, âgé de 11 mois, grave maladie de son père) et la solitude lors des premiers mois, sa femme étant restée à Madrid. Mais après ces débuts compliqués, Savio fit l’étalage de sa très grande classe. Il accomplit une saison excellente au niveau individuel.
Terminant 4ème et donc non qualifié pour la Ligue des Champions, Bordeaux ne put lever l’option d’achat en fin de saison (10 M€). Au grand regret de ses partenaires et de ses supporters, il retourna au Real Madrid.
Il défendit ensuite les couleurs de la Real Sociedad, de Flamengo, de Levante, de Desportiva, d’Arnorthosis et enfin d’Avaï où il raccrocha les crampons en septembre 2010.
Un prêt bien négocié
Après 18 mois sans beaucoup jouer, Savio choisit de venir se relancer aux Girondins. Envisagée depuis la mi-août, l’arrivée du Brésilien fut effective dans les derniers jours du mercato.
Charles Camporo, directeur sportif de Bordeaux, négocia un prêt jusqu’au 30 juin 2003 avec une option de « continuité », c’est-à-dire que les deux parties s’accordèrent sur les termes d’un éventuel contrat pour l’année suivante.
Avant de s’engager à Bordeaux, le Brésilien se renseigna assidûment auprès de Zinedine Zidane au sujet de son passage en Gironde. L’ascendance française de sa femme lui octroyait par ailleurs un passeport français. Point non négligeable également la présence de Brésiliens (Miranda, Costa) et de Portugais (Pauleta, Basto, Caneira). Enfin l’insistance des dirigeants bordelais à le recruter finit de le convaincre…
Marcel Dantheny
- Marcel Dantheny, gardien, au club en 1961, 16 matchs et 22 buts encaissés
Gardien de but sûr et toujours bien placé, Marcel Dantheny possédait également une belle frappe de balle lui permettant de dégager son camp efficacement, voire d’offrir parfois des passes décisives à ses attaquants. Cela faisait de lui un gardien au jeu très moderne. Il était un peu timide et effacé, ce qui freina assurément sa carrière.
Né en région parisienne, Marcel Dantheny débuta dans le petit club d’Esbly. Ce fut là que le grand Stade de Reims vint le chercher à l’âge de 19 ans. Quelques semaines plus tard, il fut le premier gardien de but français à jouer un match de Coupe des Champions face à Aarhus, suppléant les titulaires habituels blessés.
Il rejoignit ensuite Valenciennes puis signa aux Girondins en janvier 1961.
Son arrivée coïncida avec celle du Nîmois Serge Bourdoncle et démontra l’ambition des dirigeants bordelais à viser la montée en D1, sous les ordres de Salvador Artigas. Mais il ne resta que 6 mois en Gironde, d’abord dans l’ombre de Jean-Claude Ranouil, puis au poste de titulaire sur la fin du championnat de D2. Il prit part également au beau parcours bordelais, demi-finaliste malheureux de la Coupe de France, éliminé par Sedan après un match d’appui. Néanmoins l’objectif de la remontée ne fut pas atteint, la saison se terminant sur une décevante 8ème place.
Il retourna l’année suivante au Stade de Reims avant de jouer pour Troyes et le Red Star.
Véritable passionné de football, il joua jusqu’à 54 ans à Dreux, Mantes-la-Ville, Puteaux, le Stade Français et Rueil Athletic Club.
Un syndicaliste
À la fin de sa carrière, à l’été 1967, refusant d’être transféré à Boulogne, Marcel Dantheny enclencha des recours juridiques pour combattre les contrats dit « de longue durée » en vigueur à l’époque. Il fut un des acteurs de l’évolution du contrat du footballeur professionnel vers le contrat « à temps » qui entra en vigueur en 1969.
Malhory Noc
- Malhory Noc, ailier droit, au club entre 2015 et 2018 puis depuis 2024, 5 matchs
Malhory est un ailier droit formé aux Girondins de Bordeaux. Non conservé, il rejoint ensuite la réserve de Brest avant de connaître des expériences à Chartres et Boulogne-sur-Mer. En Juillet 2022 il part à l’étranger aux Pays-Bas, au FC Dordrecht. Il y restera jusqu’en Janvier 2024. L’été de la même année, il revient à Bordeaux pour aider son club après les soucis et les rétrogradations.
Les autres joueurs
- Abdoulaye Niang, milieu défensif, au club entre 2000 et 2004, passé par la réserve
- Jordan Blaise, défenseur central, au club entre 2012 et 2015, passé par la réserve