Christophe Lepetit : « SBA est touché dans le sens où l’absence de club résident laisserait un trou béant dans la programmation »
Comme vous le savez maintenant, il y a de fortes probabilités que l’exploitant du stade Matmut Atlantique, SBA, dépose le bilan dans les prochaines semaines. Ainsi, et comme depuis sa construction, la question du Partenariat Public Privé se pose.
Via Sud Ouest, Christophe Lepetit, chargé d’études économiques au Centre de droit et d’économie du sport à Limoges, a évoqué la suite, et ce qu’il appelle le « contrat perdant – perdant – perdant : perdant pour le club, la collectivité et l’exploitant », comprenez le PPP. Peut-on dire que la situation des Girondins de Bordeaux ont vraiment contribué à ce dépôt de bilan ?
« SBA est touché dans le sens où l’absence de club résident laisserait un trou béant dans la programmation. La situation actuelle des Girondins complique sérieusement la commercialisation du contrat de naming : on n’est plus sur un club avec l’exposition de la Ligue 1 et de la Coupe d’Europe, mais dans un National 2 anonyme. SBA a utilisé cet argument pour accentuer sa pression alors qu’ils ont continué à facturer des frais aux Girondins et que le plus gros impact est subi par la Métropole. Il est très probable qu’elle ne revoit jamais en intégralité les 20 millions d’euros que le club lui doit ».
Il faudra voir ensuite qui pourrait devenir l’exploitant, puisque la Métropole n’est pas spécialisée dans ce secteur. Alors que l’on pourrait penser au FCGB pour le devenir, sa situation financière, et sa division (National 2), font que cela sera très difficile, voire impossible. Mais « s’il a une volonté de s’installer dans la durée, avec un projet réaliste, un repreneur aux reins financiers solides peut espérer retrouver le niveau professionnel dans un temps relativement court », cela peut être une possibilité.