Julien Faubert : « Mon agent lui dit ‘lors des premiers six mois il va être titulaire, et tu le feras signer 3 ans. Si ce n’est pas le cas, je te paye son année, tu peux le mettre sur le contrat’ »

    Pour Histoires de Foot, l’ancien joueur des Girondins de Bordeaux, Julien Faubert, s’est remémoré sa signature dans le Club au Scapulaire, alors qu’il arrivait de l’AS Cannes. « Je suis sollicité par Lille, et Bordeaux c’est encore une autre histoire ».

    Et cette histoire la voici, avec les coulisses.

    « Au départ, Lille me propose un contrat professionnel, mais on appelle ça ‘la chartre’, donc c’est le premier contrat professionnel, avec même l’aspect financier qui est très bas. Et j’ai mon agent de l’époque qui me dit qu’il y a une possibilité à Bordeaux, mais qu’ils ne me connaissent pas, qu’ils ne sont pas au courant, et qu’ils ne savent pas que je vais venir, tout ça en rigolant. Je lui ai dit allons-y (sourire). J’avais confiance en lui parce que c’est quelqu’un qui m’a beaucoup apporté. On se présente à Bordeaux dans le bureau du Président Jean-Louis Triaud, qui va un peu devenir mon père spirituel par la suite. Bordeaux faisait partie du Top3 de la France à l’époque, la Coupe d’Europe, etc… Je me présente dans son bureau avec mon agent, et mon agent commence son speach : ‘j’ai ce petit jeune, il vient de National, il est extraordinaire, il va jouer chez toi et il un avenir extraordinaire’. Le Président, que je ne connaissais pas, lui dit en étant très froid et très fermé ‘des petits comme lui j’en ai une dizaine dans mon centre de formation, je ne le connais pas, ça ne m’intéresse pas’. Et mon agent à ce moment-là lui dit ‘écoute, je vais être très clair avec toi. Tu le fais signer un an professionnel, et je vais t’expliquer ce qui va se passer : lors des premiers six mois il va être titulaire, et tu lui feras un contrat de trois ans après. Si ce n’est pas le cas, je te paye son année, tu peux le mettre sur le contrat’. J’étais présent ce jour-là, et c’est pour ça que j’aimais beaucoup mon agent, c’est qu’il était très transparent. Normalement, dans ce genre de négociation, le joueur n’est pas là. Il voulait que je sois là et que je sois témoin de ce qu’il allait dire. Le Président Triaud réfléchit 5-6 minutes, et dit ok. On part donc sur un contrat d’un an, stipulé que si je ne suis pas titulaire les six premiers mois, le contrat sera payé par l’agent »

    Et il n’y avait aucune pression chez Julien à ce moment-là.

    « Il n’y a aucune pression. Mon agent dédramatise ça en rigolant. Il avait une personnalité un peu spéciale. Entre guillemets, il me dit ‘l’argent je vais le gagner sur tel ou tel joueur, donc ne t’inquiètes pas. En plus, tu ne touches pas 100000€ par mois, ça ne va pas me coûter cher, donc ne te fais pas de souci et joue’. J’arrive excité »

    Retranscription Girondins4Ever