Julien Fournier : « Je fais une énorme boulette pour mon premier transfert, sur Eduardo Costa, qui venait de Bordeaux… »
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Julien Fournier, ancien directeur du football de l’OGC Nice, s’est remémoré son premier transfert en tant que dirigeant, celui de l’ancien joueur des Girondins de Bordeaux, Eduardo Costa, à l’Espanyol Barcelone.
« Quand on m’a paraphé à l’OM, il y avait toujours une direction bicéphale, un président et une espèce de vice-président… Je suis nommé par le gars qui n’aimait pas trop Pape, en me disant de faire attention car c’est un ancien agent, il croque dans les transferts… En fait, la première année où je suis là, on fait une quinzaine de transferts entre les entrées et les sorties. Je fais une énorme boulette pour mon premier transfert, sur Eduardo Costa, qui venait de Bordeaux, à qui on devait un pourcentage… On le transfère à l’Espanyol de Barcelone, et je fais une erreur de débutant dans ce transfert… J’oublie le pourcentage, je crois que le manque à gagner est d’un million, ou un million et demi pour l’OM… Je me dis que ça y est, je vais me faire virer. Je vais voir le directeur général de l’époque, en lui disant qu’il y a ce problème. Il me répond que ça y est, il a enfin la preuve que Pape Diouf a pris de l’argent sur le transfert… Je lui dis que non, ce n’est pas Pape Diouf… Je lui dis que c’est moi, que j’ai oublié ça, et ça… Il me dit que non, ce n’est pas moi, qu’il sait que c’est Pape… J’ai vu donc que le gars voulait le poste de Pape. Je me souviens être allé dans le bureau de Pape et lui savait pourquoi j’étais là. Au lieu de me tirer les oreilles, il m’a dit ‘alors petit, tu as compris ?’. A partir de ce jour-là, on ne s’est plus quitté. J’ai rencontré quelqu’un sur le plan humain qui est fabuleux, et je ne connais pas quelqu’un dans le monde du foot ou dans la vie de tous les jours qui m’a dit du mal de Pape Diouf. C’est quelqu’un qui faisait l’unanimité, c’est incroyable ».