Julien Faubert : « Quand j’ai fait ces essais en centre de formation, je n’étais pas encore à mon pic de croissance »

Pour Histoires de Foot, l’ancien joueur des Girondins de Bordeaux, Julien Faubert, a expliqué comment il a été contre les jugements des centres de formation, qui le jugeaient pas assez rapide, pas assez grand.
« On m’a jugé sur un rythme amateur. Je m’entrainais deux fois par semaine, et surtout, maintenant, avec la connaissance que j’ai, quand on est jeune on a ce qui s’appelle un pic de croissance. Et quand j’ai fait ces essais, je n’étais pas encore à mon pic de croissance. Je n’étais pas très grand parce que je n’avais pas encore poussé, je n’étais pas encore puissance car ce pic de croissance est arrivé plus tard. Ensuite, je pense que j’ai beaucoup travaillé. Je m’entrainais tous les jours mais j’ai parfois sur-travaillé. J’ai travaillé tous les basiques du football en fait, la technique, la lecture de jeu… Je me rends compte que j’ai eu un accompagnement qui m’a fait tout changer, l’adjoint de mon coach en U15, qui me prenait les après-midi. Pendant une heure et demi, deux heures, on travaillait et je pense que c’est ce qui m’a fait progresser énormément ».
Il y a aussi évidemment le fameux facteur chance.
« Il y a le facteur chance aussi, le facteur circonstances. Chez moi, ça a été très fort. Je suis en U17, ça se passe bien, j’ai mon coach U17 qui monte avec la réserve, et deux jours après qu’il soit promu, il m’appelle pour que j’aille m’entrainer avec lui. Il m’a pris sous son aile à ce moment-là. Ça se passe bien, et mon entraineur, qui a aussi énormément de caractère (Christian Lopez), me dit qu’il y a un match à venir, et qu’il veut me mettre capitaine. J’ai 16 ans, je suis face à des joueurs qui ont 27-28 ans. Il me dit que j’ai le caractère et que je vais y arriver. Je fais six premiers mois intéressants. L’équipe première ne fonctionne pas très bien, le coach se fait limoger. Ils appellent donc le coach de la réserve pour le remplacer. Et il me fait la même chose, il me dit de venir m’entrainer avec les pros. Tout ça s’est passé en un an et demi, et à 17 ans il me lance avec les pros ».