Alexandre Gougnard : « On a la chance d’avoir un club qui est encore aimé de son public »

Pour Bordeaux Sports, le Président du District de la Gironde, Alexandre Gougnard, a été invité à expliquer l’impact qu’avait sur le District la descente des Girondins de Bordeaux en National 2.
« On ne ressent pas trop l’impact. On a la chance d’avoir un club qui est encore aimé de son public. Quand je suis arrivé à la Présidence du District en janvier 2017, le club des Girondins de Bordeaux avait rompu complètement les liens avec son monde amateur. C’était factuel, c’était comme ça. Je dirais qu’on a petit à petit essayé de renouer des liens avec des personnes des Girondins qui avaient la même envie que nous. Le District de la Gironde a toujours été aux côtés des Girondins de Bordeaux depuis à minima janvier 2017. On a renoué ces liens qui sont devenus des liens très forts. En Ligue 2, on était encore à leurs côtés. On est descendus en National 2, il faut qu’on soit là dans les moments difficiles aussi. Il n’y a pas que quand on joue le paris Saint-Germain ou l’Olympique de Marseille qu’il faut être dans les tribunes, il faut y être tout le temps et à leurs côtés. Aujourd’hui, tous les matches des Girondins se joue au Matmut, et il y a entre 18 et 20 bénévoles du District qui vont travailler. Alors, c’est un travail agréable, mais ce sont des bénévoles qui permettent aux Girondins de Bordeaux d’assurer un certain service qu’ils ne pourraient plus assurer aujourd’hui parce qu’ils n’ont plus de salariés. L’impact que ça a sur le District de la Gironde, c’est que malheureusement on a besoin d’une locomotive, et une locomotive forte pour faire rêver nos enfants, pour faire venir nos enfants au football, pour tirer le niveau vers le haut. Aujourd’hui, on s’aperçoit qu’en région de Nouvelle Aquitaine, c’est désertique pour le football de haut niveau. On a le Pau FC qui est notre tête de proue, qui joue en Ligue 2, et ensuite on a quelques clubs en National, et les Girondins de Bordeaux en National 2. Donc voilà… On n’a plus aucun centre de formation, donc qu’est-ce qu’on fait de nos gamins qui ont 14-15 ans, qui sortent du Pôle Espoirs… C’est très compliqué. Après, on a la chance d’avoir aux Girondins de Bordeaux entre 10000 et 12000 spectateurs à chaque match au Matmut. On a des places qu’on continue de distribuer à l’école de football et les enfants prennent autant de plaisir à venir. Tous les mercredis on est sur les terrains de la Gironde avec les Mercredis 100% Girondins qu’on avait créé quand ils étaient en Ligue 1, et qu’on continue aujourd’hui, avec Maxime Poundjé, et un joueur chaque semaine. Maintenant, ce qu’il manque, c’est que ça fasse rêver. On voit de plus en plus de maillot des Girondins de Bordeaux sur les terrains d’entrainement, et malheureusement en National 2, même moi, si je croisais certains joueurs, je ne les reconnaitrais pas sur la rue Sainte-Catherine… C’est comme ça ».