Christophe Lepetit : “Les prix visiblement demandés par Gérard Lopez pour vendre le club rend un projet de rachat par des socios quasiment impossible”

L’économiste du Sport, Christophe Lepetit, a répondu à la question de savoir si “un projet Socios aurait des chances d’aboutir” en France, à l’image des Girondins de Bordeaux. Pour lui, cela ne peut fonctionner qu’au niveau amateur, ou en accompagnement au niveau professionnel.
“En l’espèce, les prix visiblement demandés par Gérard Lopez pour vendre le club (sachant qu’il prétend ne pas être vendeur) rend un projet de rachat par des socios quasiment impossible. Le niveau de passif n’est pas assumable par un regroupement de suiveurs. Admettons que ça le soit. Il resterait ensuite à ce que ces socios puissent financer un club semi-pro. Quand on voit le montant à injecter en fin de saison en National 2, c’est là aussi utopique. Admettons encore une fois que la situation soit purgée, c’est à dire un club sans dette et une masse salariale cohérente avec la N2. Cela pourrait éventuellement fonctionner en divisions amateures (et encore…). Mais plus dans le monde pro ou les niveaux de financement demandés sont beaucoup trop élevés. Donc un projet de socios qui rachètent seuls un club, non. Des socios avec d’autres investisseurs, pourquoi pas en revanche. Bastia ou Sochaux ont montré que c’était possible dans le cadre d’une SCIC. Ça pose ensuite ‘juste’ la question du mode de gouvernance et du rôle au conseil d’administration”.
Admettons que ça le soit. Il resterait ensuite à ce que ces socios puissent financer un club semi-pro. Quand on voit le montant à injecter en fin de saison en N2, c’est là-aussi utopique.
— Christophe Lepetit (@ChrisLepetit) April 22, 2025