Alain Roche : “Je suis de la Province, et il y a une réputation très particulière avec les parisiens en Province…”

L’ancien défenseur central des Girondins de Bordeaux, Alain Roche, a expliqué pourquoi il avait rejoint le PSG en tant que joueur, lui qui est passé par le FCGB, Marseille et Auxerre.
« J’avais fait Bordeaux qui était le plus grand club de France à l’époque. J’ai eu la chance de débuter avec de très grands joueurs comme Alain Giresse et bien d’autres. Après, Marseille, parce que Tapie m’avait sollicité et Bordeaux voulait me faire partir pour gagner de l’argent. Ça ne s’est pas très bien passé. Est arrivé Auxerre, je me suis remis en selle. Arrive ensuite Paris, avec un nouveau projet, Canal+ était là début un an, et avait recruté Ricardo, Artur Jorge, Valdo… Le projet était fantastique en plus, venir à la capitale, tenter de concurrencer Marseille aussi : on ne peut pas rêver mieux. Et je restais aussi dans un grand club. Si Paris faisait rêver ? Marseille, je l’avais fait, et quand tu vas à Paris, au-delà du projet, tu vas à la capitale quoi… Tu vas dans la plus grande ville de France, avec ses monuments extraordinaires. Ce qui amène un peu d’appréhension à la base car je suis de la Province, et tu te retrouves dans une ville que tu ne connais pas, la capitale, avec une réputation très particulière avec les parisiens en Province… Il y a la peur du monde, des bouchons, d’un peu de tout en fait. Mais l’ambition était là, ils voulaient construire un grand club, régner sur l’Europe, gagner une Coupe d’Europe… Je ne pouvais pas rêver mieux après Auxerre, aller ailleurs il n’y avait pas ».
Avait-il des ambitions en y allant ?
« J’attends de garnir ma vitrine, de retrouver l’Equipe de France. Quoi de mieux qu’une vitrine parisienne… A Paris, ce n’était pas le tremplin parce que j’avais vécu des moments magnifiques à Bordeaux avec une des meilleures équipes d’Europe, mais là, la presse est là, les médias sont là, tu te dis que c’est là qu’il faut réussir ».
Que reste-t-il en lui du PSG aujourd’hui ?
« L’amitié, les couleurs, le stade. C’est un stade à part, la caisse de résonnance, les supporters qui sont revenus… C’est ça. Au-delà des titres, des grands dirigeants. Merci à Michel Denisot de m’avoir fait venir et sans lui, on n’aurait pas fait ce qu’on a fait ».