Jocelyn Gourvennec : “Je suis forcément responsable aussi, mais c’est toujours un travail d’équipe le recrutement”

Pour Le Club des 5, Jocelyn Gourvennec est revenu sur son passage aux Girondins de Bordeaux. A t-il la sensation d’avoir raté un tournant avec cette fin d’aventure, alors que quelques mois plus tôt il avait les éloges de tout le monde du football ?
« C’est vrai que j’avais signé deux ans au départ. Après la première très bonne saison, je re-prolonge de deux ans donc je repars sur un cycle de trois ans. Mais entretemps Monsieur Triaud n’est plus le Président, donc ça change quand même beaucoup. J’étais venu aussi pour lui, j’avais une relation magnifique avec ce Président, qui était pour moi un grand Président. Tant que les résultats sont là ça va, quand il y a moins de résultats la relation Président-entraineur est toujours très importante. Donc ça m’a certainement un peu manqué. Je n’ai pas toujours été bien inspiré dans quelques choix. Je pense qu’on a mal géré l’intersaison »
Il revint ensuite sur les choix au niveau de l’effectif qui ont été faits.
« Nicolas De Préville, quand il signe, il est en pleine bourre à Lille… Il ne faut pas l’oublier. Il ne s’adapte pas à Bordeaux, ça a été difficile. En fait, ce qui a été assez central c’est que… Après, je suis forcément responsable aussi, mais c’est toujours un travail d’équipe le recrutement. Ce n’est pas un entraineur qui le fait seul, c’est toujours un travail de club. Dans l’idée, on avait fait une très bonne première saison, et dans l’idée de renforcer l’équipe… On a subi aussi des choix de départs. Diego Rolan, Adam Ounas, et le club voulait aussi vendre des joueurs, Jérémy Ménez est parti, Nicolas Pallois n’a pas été prolongé et il est parti… Je m’en suis voulu de ne pas avoir assez insisté à ce moment-là pour le conserver. On a fait quelques choix. Cédric Carrasso c’est un choix du Club. J’avais une très bonne relation avec Carrass’. Il avait fait une très bonne saison. Il y a des choix de club qui sont aussi des choix économiques. On ne peut pas sans arrêt déclarer et détailler sur la place publique, mais quand tu as un actionnaire qui veut faire des économies, après tu arbitres sur tes choix… Il y a eu un peu trop de changements dans l’effectif, avec quelques remplacements de joueurs qui n’ont pas performé comme Cafu, Nico De Préville. On a corrigé en janvier avec Souahilo Meïté, Paul Baysse, Martin Braithwaite… Ce sont des petits tournants qui font que ça s’enraye. Et après, il y a des fois où on arrive à mettre l’équipe dans le sens, et il y a des fois où c’est plus difficile… Après, je regrette parce que je pense qu’on y serait arrivé aussi. Le groupe était en train de repartir comme un an avant. Bordeaux a fini sixième cette année-là ».