Benoit Trémoulinas : “A la fin du match, Laurent Blanc va voir le Président et lui dit ‘lui, le petit, il reste là, et tu vas vite revoir son contrat’”

Sur Colinterview, l’ancien défenseur des Girondins de Bordeaux, Benoit Trémoulinas, s’est souvenir de sa première vraie saison en professionnel, la saison 2007-2008. Il raconta cette anecdote où Laurent Blanc le découvrit pour la première fois en compétition, un match où nous étions d’ailleurs et qui nous avait autant marqué que “Le Président”.
« Avant que Laurent Blanc arrive, je signe pro. C’était Ricardo, mais j’ai été avec la réserve toute la saison. Laurent Blanc arrive… Je vais raconter une anecdote, qui démontre que dans le football parfois il faut un petit facteur chance. On fait la préparation du côté d’Anglet, on est quasiment une trentaine de joueurs parce qu’il y a tous les pros, le jeunes, etc… Le premier match amical, on joue contre l’OM. Devant moi, il y avait Florian Marange, Franck Jurietti, et j’étais troisième. On ne comptait pas forcément sur moi. Les deux se blessent dans ce match. Jean-Louis Gasset et Laurent Blanc viennent me voir et me disent qu’en gros, je vais jouer quoi (rires). On fait 2-2, et je fais un match de dingo, un match de fou… Je fais deux passes décisives, à Wendel et Cavenaghi je crois. A la fin du match, Laurent Blanc va voir le Président et lui dit ‘lui, le petit, il reste là’, parce qu’il y avait des pourparlers pour que je sois prêté à Bastia. Il dit donc à Jean-Louis Triaud : ‘lui, il reste là, et tu vas vite revoir son contrat’. Ça a été un peu le déclic qui a fait que grâce à ce match, Laurent Blanc m’a fait confiance, et a commencé à me faire jouer. Je n’ai pas fait une saison pleine, mais petit à petit il m’a mis dans la bain ».
Puis, Laurent Blanc l’a fait jouer avec parcimonie, le temps qu’il s’étoffe et prenne du muscle, ainsi que du coffre.
« Cela fait partie de l’intégration et du processus. Même là, à cette époque, je n’étais pas développé à 100% physiquement. Je me souviens, à cette époque je devais faire 64 kilos… J’ai fini à Séville quasiment à 68-69kg. Je n’ai pris que du muscle, quand on faisait les tests de graisse j’étais ultra sec. En 7-8 ans j’ai quasiment pris 5 kilos de muscle. Il y avait donc un processus en marche, et il ne fallait pas non plus trop me donner d’un coup. C’était plutôt cohérent de la part de Laurent Blanc de ne me faire jouer que quelques matches. J’ai vraiment commencé à m’installer en 2008-2009 quand on est Champions ».