Alain Giresse : “La tristesse, c’est trop faible… On était quasiment jumeaux, on a 13 jours d’écart…”
Sur Europe 1, Alain Giresse, très ému, a une nouvelle fois évoqué la disparition de son ancien partenaire aux Girondins de Bordeaux et en Equipe de France, Bernard Lacombe.
« La tristesse, c’est trop faible, c’est plus que ça. On avait de telles affinités… C’est une partie de moi. On était reliés et en phase totalement dans notre vie, notre façon d’aborder le football, de vivre au quotidien avec nos familles… Je l’ai vu il y a quelques temps, dans son état, avec cette maladie… Je savais que c’était inéluctable malheureusement, mais quand il est toujours là, on a toujours un espèce d’espoir, un faux espoir… Maintenant, on a cette cruelle vérité ».
Ils étaient faits l’un pour l’autre pour jouer au foot, puis humainement.
« On était quasiment jumeaux, on a 13 jours d’écart… Nos origines sont les mêmes. Il a étudié la ferronnerie, j’ai étudié la charpente… On parlait également de nos courtes expériences d’apprentis dans ces domaines. Et il y avait quelque chose qui passait. Ça ne s’explique pas. Puis dans le football, lui était numéro 9, moi numéro 10. C’était un plaisir, un bonheur, qu’il vienne jouer aux Girondins, pour faire une grande équipe avec les autres coéquipiers. C’est le destin. Il fallait qu’un jour on vive ensemble tous les deux. Quand il est reparti à Lyon pour être ce brillant conseiller du Président, nos relations ont continué. Les mots n’ont pas de grandes valeur par rapport à cette situation malheureusement ».
Bernard Lacombe disait qu’il avait joué avec quatre grands numéro 10, dont Alain Giresse.
« Ça me redonne un peu le sourire… Il avait cette fierté et ce respect sur les joueurs qui étaient à côté de lui. Je suis fier d’appartenir à ces joueurs-là évidemment. Il était un attaquant marqueur de buts, et les stats sont là pour le démontrer. Je lui en ai fait marquer, mais il m’en a fait marquer aussi, beaucoup. C’était ça, sa générosité, son sens du devoir, du collectif. On ne va pas trouver beaucoup de personnes qui trouveront quelque chose à redire de Nanard… Il sera toujours Nanard ».
Retranscription Girondins4Ever
