Andréa Lardez : “C’est un combat de plus pour nous que de devoir lutter contre les médias qui, bien que voulant bien faire, nous rendent encore plus amateures que ce qu’on est déjà”

    Sur RCF, la capitaine des Girondins de Bordeaux, Andréa Lardez, a évoqué l’impact que pouvait avoir une sous-médiatisation. Si ce n’est pas sur le sportif, cela peut être dans la manière de présent le football féminin, et qui peut finalement desservir.

    « Non, ça n’en a pas tellement sur nos performances. Mais d’un point de vue plus global, pour pouvoir se projeter à moyen ou plus long terme, je pense que c’est une problématique. Je vais donner un exemple. On était diffusées il y a quelques temps sur Canal+ ou Foot+, et on s’est rendues compte en regardant les matches en replay que les compositions d’équipes n’étaient pas bonnes. Il y a des joueuses qui n’étaient même plus dans notre groupe, pour les staffs c’était les noms des coaches de l’année précédente… On avait des fois deux joueuses qui revenaient dans la même composition… Je pouvais jouer à la fois attaquante et défenseure centrale… En fait, on s’est dit que sur un média tel que celui-ci, médiatiser pour médiatiser, c’est non… ça devient un combat de plus pour nous que de devoir lutter contre les médias qui, bien que voulant bien faire, nous rendent encore plus amateures que ce qu’on est déjà. Quelqu’un qui zappe et qui voit que la caméra du match est pleine d’eau et qu’on ne voit rien du tout… Ou qu’on entend, parce que le commentateur n’a pas coupé son micro ‘putain, qu’est-ce que…’… Bref, ça, c’est déjà arrivé, et c’était il y a deux ou trois ans. En fait, médiatiquement, pour nous, en termes de performance je ne pense pas que ça ait un réel impact, mais en termes de projection dans une professionnalisation de notre discipline, ça en a un qui est vraiment énorme ».

    Pour résumer.

    « Entre médiatiser, le faire à la va vite, et ne pas le faire avec les mêmes moyens que les garçons, ça n’a pas vraiment d’intérêt ».

    Retranscription Girondins4Ever