Nicolas Maurice-Belay : “Comment tu veux que je respecte un mec qui n’a jamais été pro, qui juge 22 joueurs en 90 minutes, et qui en plus regarde à moitié les matches…”

Pour ARENA, l’ancien ailier des Girondins de Bordeaux, Nicolas Maurice-Belay, a expliqué que si la presse faisait des critiques sur le fait qu’il ne soit pas décisif, ses entraineurs, eux, voyaient autre chose.
« Un coach voit les choses différemment. Un coach est là pour gagner des matches, et il sait ce que tu lui apportes. Le média qui est à la buvette, qui met ses petites lunettes de travers, et qui regarde un petit peu… Combien de fois ça m’est arrivé où des entraineurs, que ce soit à Bordeaux ou autres, me disent ‘mais les médias ne regardent même pas le match’. Ça m’est déjà arrivé d’entendre ça. Comment tu veux que je respecte un mec qui n’a jamais été pro, qui juge 22 joueurs en 90 minutes, et qui en plus regarde à moitié les matches… Tu respectes ça ? Je ne te dis pas que tout le monde fait ça… En tout cas, moi, ça me rassurait, je ne me disais ‘qu’est-ce que tu veux donner de la valeur à des mecs comme ça’. Mais certains ont pignon sur rue, donc tu veux dire quoi… ».
Puis, il se souvint d’un autre moment
« La première fois que je m’entraine contre les pros, on fait une opposition. Au bout de dix minutes, j’ai du mal à passer mon vis-à-vis, puis je prends le dessus. Je reviens au centre, et il y avait un ancien coéquipier qui me dit ‘Deschamps t’a kiffé’. Alors qu’à cet entrainement, je suis arrivé en retard. Il avait dit ‘c’est qui lui, qui arrive en retard ?! Virez-le !’ (rires). Et je comprends car il y a une exigence. Je dis ça car même Deschamps, il n’y avait pas une histoire de stats la première fois qu’il m’a vu. Il a juste vu un joueur comment il jouait. Après, bien sûr, au fur et à mesure, et je rejoins certains médias, tu ne peux pas avoir un statut si tu n’es pas un tueur. Sauf que moi, le problème était à l’envers : on me tuait déjà avant d’avoir commencé. C’est ce qui était différent ».