Nicolas Maurice-Belay : “Il pouvait paraitre froid, mais c’était un chambreur de première. Des fois quand je me plaignais, il me disait ‘tu veux des mouchoirs ?’ (rires)”

Pour ARENA, l’ancien ailier des Girondins de Bordeaux, Nicolas Maurice-Belay, évoquant sa troisième année en Gironde, a parlé de Francis Gillot.
« C’est lui qui a ressuscité et illuminé ma carrière. Lui, il n’a pas vu le mec de stats, il a vu ce que le mec apporte […] C’est la troisième année à Bordeaux avec Francis Gillot, et six ans au total parce qu’il y a eu également trois années à Sochaux. C’est un bon coach, il m’a fait évoluer, oui. Lui non plus, il n’avait pas… En fait, les médias ne l’aimaient pas trop parce que c’est quelqu’un qui pouvait paraitre bougon, alors qu’en fait en dehors il faisait trop rigoler… Avec mon pote Henri Saivet, on s’appelait des fois et on se disait ‘tu te rappelles quand le coach Gillot rentrait dans le vestiaire et disait ça, ça, ça’… On rigolait. On avait une superbe équipe à Bordeaux en termes individuel, mais collectivement on ne jouait pas très bien. Je me rappelle à la mi-temps d’un match, à Sochaux, le coach arrive et nous dit ‘je ne peux rien corriger, il n’y a rien’ (rires). C’était énorme. Et il avait plein de phrases comme ça, mythiques… Il pouvait paraitre froid, mais c’était un chambreur de première. Des fois quand je me plaignais, il me disait ‘tu veux des mouchoirs ?’ (rires). Je ne vais pas dire que ça a été mon meilleur coach, mais c’est lui qui a été le plus impactant de ma carrière. C’était un bon coach hein, mais j’ai aussi eu Didier Deschamps, et mes coaches en jeunes à Monaco c’était des pointures à leur niveau. Ce que j’ai appris en jeunes a fait que j’avais de grosses bases technico-tactiques. Mais Francis Gillot a été mon coach le plus important ».