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Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de six anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux : Yoann Gourcuff, Corentin Martins, Zaydou Youssouf, Yahia Kébé, Albert Makiadi et Aleksandr Kolotilko. Yoann fête ses 39 ans, Corentin ses 56 ans, Zaydou ses 26 ans, Yahia ses 40 ans, Albert ses 28 ans et Aleksandr ses 46 ans ce 11 Juillet. L’occasion de retracer leurs parcours au club. Actuellement Corentin est sélectionneur de Madagascar, Zaydou évolue à Al-Fateh (Arabie Saoudite), Albert évolue à Rade IL (D4 Norvégienne). 

Yoann Gourcuff

• Yoann Gourcuff, milieu offensif, au club entre 2008 et 2010, 96 matchs et 24 buts

Véritable meneur de jeu à la technique individuelle brillante, Gourcuff était également un habile tireur de coup de pied arrêté. Ses contrôles de balle, ses enchaînements, sa science de la passe rappelaient un certain Zinedine Zidane. Il possédait également une belle vision du jeu et une réflexion aboutie sur l’organisation tactique. Mais il fut trahi par son physique… et son mental.

Débutant sa formation au FC Lorient, Yoann Gourcuff rejoignit le Stade Rennais en 2001, en même temps que son père Christian. Très vite repéré par les éducateurs du club breton, il s’invita avec une facilité déconcertante dans le groupe professionnel, conduit alors par Laszlo Boloni. Parti très jeune en Italie, il ne parvint pas à se faire une place au sein de l’effectif constellé de stars du Milan AC.

Bordeaux lui offrit alors une porte de sortie, en proposant au club lombard un prêt payant (1,4 M€). Il s’affirma très vite comme le maître à jouer de l’équipe de Laurent Blanc, enchaînant les prestations de haut niveau. Champion de France, vainqueur de la Coupe de la Ligue, désigné meilleur joueur de la L1 par l’UNFP, sélectionné en équipe de France, le Breton connut la plus belle saison de sa carrière.

En juin 2009, transféré définitivement aux Girondins pour la coquette somme de 15 M€ (record pour une arrivée), il poursuivit sur sa lancée au point d’être qualifié de « nouveau Zidane ». Bordeaux dominait outrageusement le championnat jusqu’à la trêve hivernale. Puis les rumeurs d’un départ de Laurent Blanc vers la sélection participèrent à dérégler la machine bordelaise au début de l’année 2010. Malgré une qualification en quarts de finale de la Ligue des champions, la fin de saison fut chaotique. Gourcuff ne parvint pas à redresser la barre et Bordeaux finit 6ème.

Après le fiasco de la Coupe du Monde 2010 et la non-qualification des Girondins en Ligue des champions, il demanda à être transféré à Lyon. Très souvent blessé, il ne réussit jamais à retrouver le niveau affiché lors de ses années bordelaises.

Pas prêt pour la notoriété

Eduqué par son père Christian, un des rares entraîneurs théoriciens français, Yoann Gourcuff était un vrai amoureux du football. Quand il était débarrassé de ses problèmes physiques, il rayonnait sur le rectangle vert.

En revanche, avec son éclosion sous le maillot bordelais et son apparition dans le groupe France, il eut énormément de difficultés à gérer la pression médiatique.

Sortant de la rubrique sportive, il fut happé par la presse people dès l’été 2009. Choisi par l’UEFA et la Commission européenne pour apprendre aux enfants à s’alimenter correctement, traqué par les paparazzi lors de ses vacances à New-York ou Miami, épié lors de ses idylles supposées ou réelles avec des top models, des sportives de haut niveau ou des actrices, le Breton fut rapidement dépassé par la vague de médiatisation qui finira par l’emporter…

Il ne manquait plus que la rivalité entretenue entre lui le gentil, le bien élevé et le beau Gourcuff, et le méchant, la racaille et le vilain Ribéry, pour que l’affaire prenne un tour nauséabond.

Corentin Martins

 

• Corentin Martins, milieu offensif, au club entre 1999 et 2000, 34 matchs et 3 buts

Joueur créatif, Corentin Martins était souvent comparé à Alain Giresse. Comme le génie bordelais, il disposait d’un bagage technique complet. Adroit des deux pieds, il maîtrisait le ballon à la perfection. Aidé par son centre de gravité bas et sa vivacité, étonnant de justesse dans ses dribbles ou ses passes, il aurait pu prétendre à une carrière plus aboutie. Peut-être que son profil de meneur de jeu à l’ancienne l’a handicapé…

Originaire du quartier de Bellevue, Corentin Martins débuta à l’AS Brest avant de continuer sa formation dans le club principal de sa ville natale, le Stade brestois. Optant pour la nationalité française à sa majorité, il fit des apparitions remarquées au sein de l’équipe première. Convoité par les Girondins lorsque le club breton fit faillite lors de la saison 1991-1992, le jeune milieu de terrain choisit de rejoindre Auxerre, considérant de venir à Bordeaux, alors en D2, était un gros risque.

Bien lui en prit puisque sa carrière décolla véritablement sous le maillot de l’AJ Auxerre. Avec Guy Roux comme mentor, il s’imposa dans un rôle de meneur de jeu à l’ancienne. Il découvrit la Coupe d’Europe et l’équipe de France où le plus bel avenir lui était promis. À l’issue d’une saison 1995-1996 couronnée par un doublé coupe-championnat, il s’envola pour la Liga et La Corogne. Au terme d’une saison et demi, il revint en France à Strasbourg.

En août 1999, il est prêté par le club alsacien aux Girondins, récents champions de France. Mais Elie Baup ne lui confia pas les rênes de l’équipe, l’excentrant sur un côté. Venu pour remplacer Ali Bernarbia dans un rôle de milieu offensif droit, il partagea le temps de jeu avec Stéphane Ziani, autre recrue de l’intersaison.

Devant un bilan moyen, il retourna à Strasbourg sans que Bordeaux ne leva l’option d’achat. Au final, Martins n’aura pas confirmé tous les espoirs placés en lui. En équipe de France, Aimé Jacquet lui aura préféré le duo Zidane-Djorkaeff. Pour les résultats que nous connaissons…

2 rendez-vous manqués

Dans les dernières heures du mercato 1999, les Girondins parvinrent à obtenir le prêt avec option d’achat de Corentin Martins. La blessure assez sérieuse de Stéphane Ziani avait précipité les choses et les dirigeants bordelais désiraient exaucer les volontés d’Elie Baup de compter des éléments expérimentés pour affronter les rudes épreuves de la Ligue des champions.

Mais par deux fois, Martins avait été proche de s’engager avec les Girondins. La première fois, ce fut en décembre 1991, quand Brest déposa le bilan. Libre de tout contrat, le milieu préféra rejoindre l’AJ Auxerre.

La seconde fois, ce fut en décembre 1997 quand il quitta La Corogne pour retourner en France. Mais il choisit Strasbourg qui lui demandait moins de sacrifices financiers que les Girondins…

Zaydou Youssouf

• Zaydou Youssouf, milieu relayeur, au club entre 2008 et 2019, 29 matchs et 1 but

Venu du CMO Bassens, en 2009, Zaydou Youssouf signa sa première licence aux Girondins de Bordeaux à l’âge de 10 ans. Il gravit tous les échelons pour arriver jusqu’à l’équipe professionnelle. Il connut les joies des sélections nationales en U18, U19 et U20. En novembre 2016, Jocelyn Gourvennec lui offrit sa première chance lors d’un match de L1 à Bastia. Il retourna poursuivre son apprentissage en équipe réserve et remporta même en 2017 un titre de champion de France avec les U19. Il fut utilisé avec parcimonie par Gourvennec.

Durant l’été 2018, il fit l’objet de convoitises de clubs européens, comme le FC Valence. Mais les dirigeants bordelais s’opposèrent à son départ. Il fréquenta de plus en plus souvent l’ équipe première lors de la saison 2018-2019, marquant son premier but lors d’un match de Ligue Europa, face à Ventspils.

Mais en juillet 2019, les nouveaux actionnaires américains le vendirent à l’AS Saint-Etienne, avant qu’il n’ait eu le temps de s’imposer réellement sous le maillot au Scapulaire.

Après 3 ans dans le Forez, il tenta l’aventure au Portugal, au FC Famalicao.

Un départ avorté vers Valence

Durant le mercato estival 2018, Zaydou Youssouf était très proche de céder à la tentation de rejoindre le club espagnol du FC Valence.

Mécontent de son temps de jeu, se trouvant trop souvent relégué en équipe réserve, il se plaignait de ne pas voir sa situation évoluer.

Alors quand Valence vint lui proposer un contrat, il s’interrogea vraiment… N’était-il pas temps de partir et de quitter le cocon bordelais fréquenté depuis 10 ans.

Stéphane Martin, le président bordelais, stoppa les interrogations du jeune milieu de terrain en opposant une fin de non recevoir au club espagnol. Parallèlement, Gustavo Poyet donna une vraie place dans son groupe à Youssouf.

Yahia Kébé

 

• Yahia Kébé, avant-centre, au club entre 2003 et 2005, réserve

Lors de la saison 2005-2006, il dispute 23 matchs et marque 8 buts contribuant à la montée de Libourne-Saint-Seurin en Ligue 2. En 2006-2007, il dispute 36 matchs de Ligue 2 et inscrit 10 buts.

Ces bonnes performances lui valent un transfert à Troyes qui vise la remontée en Ligue 1. Le club aubois échouera sur la dernière ligne droite dans la saison 2007/2008 au cours de laquelle il a inscrit 8 buts en 32 matchs.

Le 25 juillet 2014 il rejoint le Raja Club Athletic, où il porte le maillot numéro 15. Lors de son premier match en tant que titulaire avec le Raja de Casablanca durant le 1/16 ème de finale de la coupe du trône, il a participé clairement à la grande victoire de son équipe (5-0) en marquant 3 buts et en donnant 2 passes décisives.

Albert Makiadi

 

• Albert Makiadi, milieu offensif, au club entre 2009 et 2017, réserve

Makiadi a signé à Ajaccio le 17 juillet 2017, après avoir évolué au centre de formation de Bordeaux. Makiadi a fait ses débuts pour Ajaccio lors d’une défaite 2-1 en Ligue 2 contre Châteauroux le 3 novembre 2017.

Après un essai au club norvégien de Kvik Halden, Makiadi a signé un contrat d’un an avec le club le 1er février 2019.

En août 2023, Makiadi a rejoint Arendal, avec un contrat expirant fin 2024.

Né en France, Makiadi est d’origine congolaise. Makiadi est international junior en équipe de France.

Aleksandr Kolotilko

 

• Aleksandr Kolotilko, avant-centre, au club entre 1998 et 2000, réserve