Cédric Carrasso : “Je me retrouve dix minutes avant le début du match, avec toute l’expérience que j’avais, comme un gosse qui fait son premier match…”
Dans La Voix des Gardiens, l’ancien gardien des Girondins de Bordeaux, Cédric Carrasso, a évoqué son statut d’international, lui qui n’a connu qu’une seule sélection malgré des dizaines de rassemblements.
« C’est l’aboutissement d’une carrière, le graal du joueur de foot, c’est la première sélection en Equipe de France en Pologne. J’ai eu la chance de représenter mon pays et de chanter la marseillaise. C’est ce qu’il y a de plus haut dans notre métier […] L’appréhension de ce match ? C’est surprenant. J’ai quand même dix ans de carrière déjà, je ne suis plus un novice, et on te dit ‘tu joues’. Je me suis retrouvé à mon premier match en pro, à un quart d’heure du départ. C’était juste un match amical en Equipe de France, tranquille Cédric… Mais non, parce que ça représente autre chose en fait. C’est le pays, c’est nous, notre identité. Je me retrouve dix minutes avant le début du match, avec toute l’expérience que j’avais, comme un gosse qui fait son premier match. C’est quelque chose dont tu rêves depuis gamin, et le jour où tu y es tu te dis que tu y es, ça y est… Après, une fois que le match démarre, c’est fini ».
Avec les Bleus, il fut majoritairement numéro 3, derrière Hugo Lloris et Steve Mandanda? Étais-ce difficile ?
« Ce rôle est super simple. Je reste persuadé que peu importe ton positionnement en Equipe de France quand tu es dans les 23, tu es dans les 23 de l’Equipe de France en fait… Tu représentes ton pays, tu as ton rôle… Déjà, à ce niveau, ça a été super simple pour moi. Et de deux, que ce soit Steve ou Hugo, ce sont des gars avec qui je m’entendais super bien. Ton rôle est super simple. Tu es là au cas où, parce que ça peut arriver, mais après c’est à toi de gérer et d’aider au mieux ton premier et ton deuxième gardien à préparer ses matches. C’est être à leur service. Ce sont des choses que tu ne fais pas en club, car tu es numéro 1. Mais pour moi, ça a été un bonheur du premier au dernier jour de l’Equipe de France en fait, parce que tu représentes autre chose que ta carrière ».