Thierry Mouyouma (sélectionneur Gabon) : “J’étais persona non grata. La mère refusait ma présence et celle de mon staff aux obsèques”

Il y a quelques mois maintenant, Aaron Boupendza avait publié vidéo sur les réseaux sociaux, pour tancer son sélectionneur du Gabon, Thierry Mouyouma. “Mouyouma, c’est qui ? Qui connaît Mouyouma, ou a-t-il joué ?”, ainsi que d’autres propos véhéments à son encontre.
Quelques heures plus tard, lors d’une conférence de presse, le sélectionneur gabonais répondait à l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux. “Boupendza a dit : ‘Tant que le vaurien de Mouyouma est là, je ne reviendrai pas en équipe nationale […] Le problème, en équipe nationale, c’est qu’à un moment, on a fait croire aux joueurs qu’ils étaient plus puissants que l’institution. Les joueurs ont pris l’équipe nationale en otage. Quand nous sommes arrivés, c’était l’état des lieux. Nous avons préféré préserver le bien-être d’une nation au détriment des querelles internes”.
L’avant-centre, voyant l’ampleur médiatique, a presque dans la foulée présenté ses excuses. “Déjà, je tiens à m’excuser auprès du sélectionneur et du peuple gabonais par rapport à ce coup de gueule. La forme de la vidéo et des propos que j’ai tenus à son encontre, ce n’était pas la meilleure des choses. Je tiens à m’excuser. Je traverse des moments difficiles. J’ai toujours l’objectif de répondre présent si le sélectionneur a besoin de moi. Le plus important c’est déjà de reconnaitre son tort et d’accepter la critique”.
Quelques mois plus tard, Aaron Boupendza disparaissait dans des conditions horribles. A ses obsèques, Thierry Mouyouma brillait par son absence, alors qu’il est toujours le sélectionneur du Gabon. Questionné dans l’Union, il a confié les raisons de cette absence.
“Le fait est que suite aux retours que j’avais eus, après des échanges avec le Fégafoot et le ministère des Sports, j’étais persona non grata. Je ne pouvais donc pas m’opposer à la volonté familiale, la mère notamment, qui refusait ma présence et celle de mon staff aux obsèques. Je ne pouvais pas non plus gâcher les hommages d’une Nation à l’un de ses plus dignes fils. Sans oublier que d’autres personnes avaient déjà pris rendez-vous pour manifester à mon endroit ce que je ne peux pas comprendre”.