Luis Fernandez : “Zizou commence avec moi sur le terrain, c’est lui qui me récupérait les ballons, puisqu’il était derrière moi”

Pour Kampo, Luis Fernandez a été invité à parler de ses meilleurs moments dans sa carrière de joueur… Mais l’ancien milieu de terrain va plutôt mettre ses coéquipiers en valeur, ceux qui l’ont aidé à faire cette carrière, ou les équipes qui l’ont inspiré comme les Girondins de Bordeaux.
« J’ai une pensée pour tous ces joueurs qui m’ont accompagné… Mustapha Dahleb, Rocheteau, ce Paris Saint-Germain… Baratelli… Allez voir vos archives, des clubs comme Nice, Saint-Etienne… Saint-Etienne, on regarde cette première finale de Coupe d’Europe perdue avec les poteaux carrés contre le Bayern… On aimait Saint-Etienne ! Moi, j’étais fait de toutes ces équipes. J’étais fan de Bordeaux. Quand tu commences, tu as des joueurs avec qui tu as la chance de pouvoir jouer, tu t’assois, tu te tais, et tu écoutes… Ce sont mes premiers souvenirs. Pour réussir ce que tu as réussis, c’est certainement avec toutes ces personnes qui t’ont tendu la main, qui t’ont aidé, qui t’ont accompagné… Et toi, tu as fait en sorte de les écouter, et de ne rien dire, en étant le plus sérieux possibles ».
Puis, il évoqua Zinedine Zidane, avec qui il joua…
« J’ai joué avec Zinedine Zidane et Michel Platini, oui… Il démarre avec nous, Zizou, avec l’AS Cannes, qui à cette époque-là a un bon centre de formation. Mais Zizou commence avec moi sur le terrain, et avec Jean Fernandez qui en est l’entraineur. Zizou, c’est lui qui me récupérait les ballons, puisqu’il était derrière moi, que je jouais un peu plus haut dans le jeu (rires). Si tu le vois quand il rentre dans l’équipe, quand Jean Fernandez le positionne… Il est à l’écoute, tu ne l’entends pas. Il était très respectueux, il écoutait les conseils. Il commençait à se montrer, à prendre place, à jouer, avec de la facilité, et ça tu le vois tout de suite. Il avait aussi des parents vraiment exceptionnels. Quand tu les rencontrais après un match, ils étaient posés, calmes, tranquilles, respectueux… Tu sentais l’éducation. Zizou avait son style à lui, et on a aimé tout ça, on a apprécié, et c’est évidemment pour ça qu’après, quand il va à Bordeaux, on regarde son parcours… On est admiratifs, on le voit grandir, progresser, mettre plus tard deux buts en finale de la Coupe du Monde… »