[Anniversaires] Passés par les Girondins, Sékou Mara, Arnor Gudjohnsen et Léon Valentin fêtent leurs anniversaires ce 30 Juillet

Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de trois anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux : Sékou Mara, Arnor Gudjohnsen et Léon Valentin. Sékou fête ses 23 ans, Arnor ses 64 ans et Léon ses 27 ans ce 30 Juillet. L’occasion de retracer leurs parcours. Actuellement Sékou évolue à Strasbourg (Ligue 1) et Léon à Flers (Régional 1). A noter que Jacques Grimonpon aurait également fêté son anniversaire.
Sékou Mara
- Sékou Mara, avant-centre, au club entre 2017et 20224, 36 matchs et 7 buts
Attaquant moderne, Sékou Mara est capable de marquer des deux pieds, mais aussi de prendre les espaces pour créer des brèches dans les défenses adverses. Mais son gros point fort réside dans son jeu de tête. Très intelligent, il est à l’écoute des conseils de ses coéquipiers plus expérimentés.
Fils de la journaliste Audrey Crespo-Mara, Sékou Mara accomplit ses premiers pas de footballeur au Paris SG. Jusqu’à la catégorie des U12, il évolua dans les rangs du grand club parisien avant de rejoindre l’AC Boulogne-Billancourt, tout en intégrant l’INF Clairefontaine.
Repéré par plusieurs clubs dont les Girondins et Lyon, il choisit de signer à Bordeaux en 2017. Au sein du club aquitain, il fit ses classes patiemment. Tout ne fut pas facile pour lui, s’asseyant parfois sur le banc. Mais petit à petit, il trouva ses marques. Ses bonnes prestations en club lui valurent d’être sélectionné en équipe de France U16, U17 et U20.
Après deux saisons convaincantes en CFA2, il tapa à la porte du groupe professionnel où Paulo Sousa l’intégra quelques semaines avant d’être licencié en 2020. Convoité lors de sa dernière année de contrat aspirant et sollicité par de belles écuries européennes, il tint à signer pro dans son club formateur, le jour de ses 18 ans.
Sous les ordres de Jean-Louis Gasset, de Vladimir Petkovic et de David Guion, il gagna du temps de jeu, disputant des bouts de matches avant de se rendre indispensable dans une équipe bordelaise en perdition. Il représentait alors le seul motif de fierté pour les supporters et son départ pour Southampton en juillet 2022 fut regretté par tous…
Désireux de donner un autre éclairage à ses performances, il opta durant l’été 2024 pour le RC Strasbourg.
De la reconnaissance pour les Girondins
Dans Onze-Mondial, en juillet 2022, Sékou Mara se confia sur son état d’esprit à la fin de la saison catastrophique vécue par les Girondins :
“C’est dur. Bordeaux est un club historique, tu te dis : « Mince, je fais partie de l’équipe qui a fait descendre le club ». Déjà, il y a eu la défaite contre Marseille, ensuite, cette relégation. C’est dur à encaisser, surtout qu’on a tout un club derrière nous, une ville, des supporters. Tu sens que tout le monde a mal. J’ai vu plein de gens pleurer, ça m’a fait mal au cœur. Moi le premier, je n’étais pas bien.”
Quelques jours plus tard, il quitta son club formateur et s’engagea avec le club anglais de Southampton qui n’hésita pas à verser 11 M€ (+ 2 M€ de bonus et 10 % à la revente) et rendre possible le sauvetage des Girondins.
Arnor Gudjohnsen
- Arnor Gudjohnsen, avant-centre, au club entre 1990 et 1992, 54 matchs et 8 buts
Attaquant très solide physique avec un tempérament de feu et une musculature bestiale, il affrontait les défenseurs adverses sans complexe. Joueur explosif, il était capable de répéter les accélérations jusqu’à user des adversaires. À Bordeaux, il avait perdu un peu de sa flamme mais pas sa détermination.
Père d’Eidur Gudjohnsen, Arnor fut l’un des meilleurs joueurs islandais de l’histoire. Après des débuts dans son pays natal, il s’exila en Belgique (Lokeren, Anderlecht) pendant 12 ans.
Désireux de quitter Anderlecht et de vivre un nouveau projet, il signa aux Girondins en qualité de joker en octobre 1990. Alors que le club était en pleine déconfiture, il y demeura presque 2 saisons l’accompagnant même en D2 où il prit une part non négligeable dans la réussite de l’objectif de remontée. Néanmoins, son divorce et sa séparation d’avec son fils furent un frein à son épanouissement à Bordeaux. En effet, Eidur ne mit que deux fois les pieds en Gironde durant le passage de son père sous le maillot frappé du Scapulaire.
A la suite d’un imbroglio judiciaire et d’un recours devant les prud’hommes, il partit terminer sa carrière en Suède puis en Islande.
Le 24 avril 1996, lors d’un Estonie-Islande, pour la seule fois dans l’histoire du football international, un joueur (Arnor) fut remplacé par son fils (Eidur). La saga des Gudjohnsen est peut-être en bonne voie pour se perpétuer puisque les deux fils d’Eidur jouent dans les équipes de jeunes du Real Madrid.
Une rupture douloureuse avec Anderlecht
Arrivé en 1983 dans le grand club bruxellois d’Anderlecht, Arnor Gudjohnsen y resta 7 ans. Il y connut des succès (3 titres de champion, 2 Coupes de Belgique, finale de la Coupe UEFA), mais y perdu de l’argent et un long procès.
En 1990, mécontent de ses conditions salariales à Anderlecht, il ne tomba pas d’accord avec les dirigeants bruxellois pour prolonger son séjour. S’estimant “comme un esclave“, il retourna alors dans son pays. Chômeur durant 15 jours, il reçut la proposition bordelaise qui tombait à pic pour un joueur qui cherchait à se relancer.
Malheureusement pour lui, il ne savait pas qu’il allait tomber dans une autre pétaudière à Bordeaux.
Léon Valentin
- Léon Valentin, défenseur central, au club entre 2020 et 2021, réserve
Jacques Grimonpon
- Jacques Grimonpon 30/07/1925-23/01/2013, latéral gauche, au club entre 1953 et 1957, 127 matchs et 2 buts
Défenseur solide et rude, Jacques Grimonpon possédait également une belle frappe de balle.
Né dans le Nord de la France, peuplé de corons et de bons footballeurs, Jacques Grimonpon débuta en minimes à l’US Tourcoing. Il y demeura de longues années avant de migrer à 20 ans vers le LOSC. A cette époque florissante pour le club lillois, il parvint néanmoins à se faire une petite place aux côtés de joueurs chevronnés, comme Sommerlinck. Il signa ensuite au Havre avant de rejoindre Lyon puis de revenir dans le port normand.
Lassé par ses nombreuses pérégrinations, il décida de se poser en signant aux Girondins en 1953? Ses bonnes prestations sous le maillot frappé du Scapulaire lui valurent d’être sélectionné avec les Bleus pour la Coupe du Monde 1954 (0 match disputé). Mais il ne prit pas part à cet événement.
Son plus grand moment avec les Girondins fut la finale de la Coupe de France en 1955, perdue face à Lille, durant laquelle il arborait le brassard de capitaine. Il acheva sa carrière professionnelle en 1957 mais continua de jouer en CFA avec Rochefort, avant de se retirer sur le Bassin d’Arcachon.
L’oiseau s’est posé
Né dans le Nord de la France, Jacques Grimonpon traversa le pays en long et en large pour mener une carrière de bon niveau. Débutant dans sa région natale, à Lille, il multiplia ensuite les expériences dans différents clubs : Le Havre, Lyon OU, Olympique Lyonnais, Le Havre de nouveau…
Il ne restait jamais plus de 2 ans dans le même club, une gestion de carrière coutumière de nos jours, mais assez inhabituelle dans l’immédiat après-guerre.
Quand il arriva aux Girondins en 1953, il décida de s’y poser. Il y resta 4 ans et ouvrit un bar en centre-ville de Bordeaux, La Rotonde.
Quand vint sonner l’heure de la retraite, il s’installa dans les années 70 au Cap-Ferret où il fut très actif au sein du club local.