Gérard Lopez : “En tant que dirigeant, on prend des décisions qui visent la survie ou la reconstruction, pas la popularité”

Pour Auto Hebdo, le Président et Propriétaire des Girondins de Bordeaux, Gérard Lopez, s’est exprimé sur divers sujets, en plus de ceux sortis un peu partout dans la presse. Il fut amené notamment à commenter la différence dans la gestion d’un club de football par rapport à une écurie de Formule 1.
« C’est paradoxalement plus léger que de gérer une écurie de Formule 1. Il y a une énorme responsabilité sociale, plus de pression, mais à l’époque de Lotus, nous avions 500 à 550 employés. Aujourd’hui, ils doivent être environ 700. Dans un club de football comme Bordeaux, on était 80 l’an passé, ce qui est déjà énorme. C’est même plus que le FC Barcelone qui compte environ 55 salariés hors joueurs. Bordeaux était donc déjà surdimensionné par rapport à ses résultats. Il a fallu réduire cette structure. Ce ne sont pas des décisions populaires, mais elles étaient nécessaires. Comme le disait Steve Jobs ‘si vous voulez être populaire, vendez de la glace !’. En tant que dirigeant, on prend des décisions qui visent la survie ou la reconstruction, pas la popularité ».
Est-ce que la pression est différente aussi ?
« En Formule 1, jamais un chauffeur de taxi ne m’a demandé pourquoi on avait changé les pneus au 18ème tour au lieu du 23ème. Dans le football, dès que quelqu’un vous reconnait, on vous demande pourquoi tel joueur a été recruté, pourquoi tel changement a été fait. Tout le monde a un avis. Et ce n’est pas toujours facile à gérer ».