[Anniversaires] Passés par les Girondins, William Prunier et Jérémie Bréchet fêtent leurs anniversaires ce 14 Août. Gunnar Andersson et Christian Cheyssac l’auraient également fêté

    Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de deux anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux : William Prunier et Jérémie Bréchet. William fête ses 58 ans et Jérémie ses 46 ans ce 14 Août. L’occasion de retracer leurs parcours. A noter que Gunnar Andersson et Christian Cheyssac auraient également fêté leurs anniversaires.

    William Prunier

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    • William Prunier, défenseur central, au club entre 1994 et 1996, 55 matchs et 2 buts

    Défenseur intransigeant, William Prunier était un vrai stoppeur. Très à l’aise au marquage où il pouvait faire étalage de ses qualités physiques, il souffrait beaucoup lorsqu’il fallait relancer proprement.

    Débutant le football en région parisienne, à Montreuil-sous-Bois, William Prunier  rejoignit ensuite le Paris FC. Attaquant à ses débuts, il fut replacé en défense centrale par François Blaquart, alors CTR de la ligue de Paris. Repéré par les recruteurs de Lille et de Monaco, il choisit de rejoindre le tout nouveau centre de formation de l’AJ Auxerre. Il débuta dans les rangs bourguignons en 1984-1985. Après 9 années de bons et loyaux services, il obtint un bon de sortie de la part de Guy Roux. Il signa en compagnie de son ami Daniel Dutuel à l’Olympique de Marseille.

    Rétrogradés en D2 suite à l’affaire VA-OM, les dirigeants marseillais ne pouvaient retenir leur défenseur. Mais comme l’OM avait une dette vis-à-vis de l’AJ Auxerre, le joueur resigna un contrat avec son club formateur avant de rejoindre les Girondins de Bordeaux durant l’été 1994, toujours accompagné par son partenaire Dutuel. Sous les ordres de l’entraîneur portugais Toni, William Prunier connut des débuts difficiles, concurrencé qu’il était par Didier Sénac et Jean-Luc Dogon. Il disputa 25 matches toutes compétitions confondues. Avec le départ de l’ancien Lensois à Toulouse, il retrouva une place de titulaire, au début de la saison 1995-1996.

    Mais il ne termina pas la saison à Bordeaux. Cet écorché vif ne supportait plus le contexte bordelais.

    En décembre 1995, il rejoignit son ami Eric Cantona à Manchester United qui cherchait des défenseurs centraux. Il ne resta que deux mois à Old Trafford avant de poursuivre sa carrière au Danemark, au FC Copenhague. Puis ce furent des expériences à Montpellier, Naples, Courtrai, Toulouse et enfin Al-Sailiya.

    Un passage éclair à Auxerre

    Rétrogradé administrativement en juin 1994, l’Olympique de Marseille chercha à se délester de ses gros salaires. Aussi, William Prunier et son acolyte Daniel Dutuel, qui n’envisageaient pas de rester en D2, cherchèrent un nouveau point de chute. Bordeaux (mais aussi Monaco et Montpellier) se mit rapidement sur leur piste.

    Mais, comme l’OM n’avait pas réglé la totalité de leurs transferts de 1993, ils retournèrent quelques jours à l’AJ Auxerre. Ils signèrent un nouveau contrat avec leur club formateur. Le temps de laisser les dirigeants bourguignons de s’accorder avec ceux de Bordeaux, et les deux joueurs, décidément inséparables, pouvaient s’engager avec les Girondins.

    Un écorché vif

    Le passage de Prunier aux Girondins ne fut pas un long fleuve tranquille. Il multiplia les démêlés avec entraîneurs (ToniMichelenaMuslin) et coéquipiers (VercruysseCroci). En décembre 1995, il se saborda littéralement lors d’une mi-temps à Saint-Etienne au cours de laquelle il refusa de revenir sur le terrain, ou lors d’une réception de Bastia où il quitta le terrain et le stade avant la fin du match. La coupe était pleine pour les dirigeants bordelais qui libérèrent le défenseur de son contrat.

    Jérémie Bréchet

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    • Jérémie Bréchet, défenseur central, au club entre 2013 et 2014, 10 matchs

    Défenseur central gaucher, Bréchet possédait un jeu reposant essentiellement sur ses qualités athlétiques. Or durant son passage bordelais, il montra de sérieuses insuffisances dans ce domaine (lenteur, manque de vivacité).

    Débutant très jeune à taper dans un ballon au sein du petit club de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), Jérémie Bréchet prit la direction de l’Olympique Lyonnais à l’âge de 13 ans. Il gravit tous les échelons conduisant à l’équipe première et débuta en septembre 1998 en D1. Il brilla avec son club formateur avant de tenter des expériences peu concluantes à l’étranger (Inter Milan, Real Sociedad, PSV Eindhoven), notamment en raison de nombreuses blessures.

    De retour en L1, à Sochaux, il commença une seconde carrière comme défenseur central. Après un passage à Troyes, il signa aux Girondins, à la recherche d’un élément pour renforcer leur secteur défensif.

    Francis Gillot, entraîneur à l’époque, connaissait ce joueur pour l’avoir croisé dans le Doubs. Mais, contrarié par de nombreuses blessures, il ne fit que de la figuration.

    Il signa un dernier contrat de 4 ans au Gazelec Ajaccio avant de raccrocher les crampons en 2018. Il intégra alors les rangs de l’Olympique Lyonnais comme entraîneur adjoint de la réserve, puis de l’équipe première avant de suivre Bruno Genesio au LOSC.

    Un joueur de vestiaire

    Seule recrue avec Lucas Orban du recrutement estival 2013, Jérémie Bréchet était arrivé gratuitement de Troyes. Dirigé durant deux saisons par Francis Gillot à Sochaux, l’entraîneur bordelais, il se voyait confier un rôle de guide auprès de ses jeunes coéquipiers. Il devait les encadrer aussi bien au centre de la défense que dans les vestiaires, où son professionnalisme devait avoir force d’exemple.

    Finalement, il joua peu (problème aux adducteurs, choix de l’entraîneur) et fut très déçu de son passage à Bordeaux où Gillot ne lui donna pas l’occasion de se montrer. Il s’agissait d’une erreur de casting et son année en option ne fut évidemment pas activée.

    Gunnar Andersson

    • Gunnar Andersson 14/08/1928-01/10/1969, avant-centre, au club entre 1958 et 1960, 31 matchs et 20 buts

    Buteur d’exception, Gunnar Andersson avait le flair des renards des surfaces et le sens du placement. Il savait marquer dans toutes les positions, du pied droit, du pied gauche ou de la tête. Mais son arme favorite était le crochet court suivi du tir instantané du pied gauche.

    Véritable légende de l’Olympique de Marseille, Gunnar Andersson reste le meilleur buteur de l’histoire olympienne. En 8 ans, il marqua la bagatelle de 194 buts toutes compétitions confondues.

    Naturalisé français en 1953, il fut le plus provençal des Suédois et s’acclimata plus vite que n’importe qui et devint un spécialiste de la pétanque, de la belote et, surtout, du pastis. Finalement, à cause de son hygiène de vie, il finit forcément par baisser de régime et quitta le club en 1958.

    Après un bref passage à Montpellier, il signa aux Girondins en décembre 1958. Le club bordelais était une de ses victimes favorites, le Suédois marquant trois triplés d’affilée contre son futur club… Il aida le club bordelais à remonter en D1 en inscrivant 10 buts en 14 matches. Fort de ce bon bilan, il resta une saison de plus en Gironde, mais ne put, malgré 10 nouveaux buts marqués, éviter la relégation des marine et blanc en D2. Il décida de retourner dans le Sud, à Aix-en-Provence, en 1960. Après des passages au CAL d’Oran, à Gignac puis à Arvika, il raccrocha les crampons.

    Il fut peu à peu oublié et travailla un temps comme docker sur le Vieux-Port. Devenu quasiment SDF, rongé par l’alcool, il mourut d’une crise cardiaque, en pleine rue, à l’âge de 41 ans…

    “Ces petites boissons jaunes distillées par le diable”

    C’est l’histoire d’un inconnu débarqué de Suède sur le port de Marseille au début des années 50. Il découvrit les traditions provençales et notamment, le pastis. A s’en rendre malade…

    En septembre 1954, il perdit un pari avec un de ses coéquipiers et dut boire 10 pastis. Cela ne l’empêcha pas d’inscrire 3 buts en 13 minutes contre Roubaix. Au milieu de sa carrière olympienne, certains estimaient que l’alcool faisait office de remontant, de “dopage” pour le Suédois.

    A la fin de sa carrière de joueur, il retourna à Marseille travailler notamment comme docker. Alcoolique invétéré, il était hébergé par des amis ou dormait souvent à l’hôpital.

    Le 1er octobre 1969, à quelques heures d’un match de Coupe des coupes contre le Dukla Prague, le corps usé, très fatigué, malade, il passa dans les locaux du journal Le Provençal pour récupérer des billets pour le match. Quelques minutes plus tard, quelques mètres plus loin, il succomba à une crise cardiaque, rue Breteuil. Son corps fut retrouvé là, sur un trottoir, avec les tickets du match dans sa poche…

    Christian Cheyssac

    • Christian Cheyssac 14/08/1931-16/03/2007, ailier gauche, au club entre 1950 et 1954, 16 matchs

    Ailier gauche petit et vif, Christian Cheyssac était un joueur subtil balle au pied.

    Débutant le football aux Coqs Rouges avant de rejoindre les Girondins, Christian Cheyssac s’illustra dans un premier temps au sein de l’équipe réserve entraînée par Santiago Urtizberea. Sacré champion de France amateurs en 1953, il parvint à franchir le cap et à débuter une carrière professionnelle dans son club formateur.

    Avec les Girondins, il joua deux saisons en Première division et totalisa les modestes statistiques de 16 matches joués et aucun but marqué.

    Il quitta le club en 1954 pour rejoindre Le Havre, le Red Star puis Cherbourg.

    Les conditions de son départ au HAC

    A la fin de la saison 1953-1954, les dirigeants bordelais souhaitèrent s’attacher les services de l’attaquant du Havre, Casimir Nowotarski. Mais leurs homologies normands ne furent pas des plus compréhensifs.

    Aussi pour les faire plier, Bordeaux eut l’idée d’inclure dans la transaction le prêt temporaire du jeune Cheyssac. Mais, finalement, il ne reporta plus le maillot marine et blanc…