Michel Audrain (Châteaubriant) : “Mon départ d’Avranches ? Je suis parti parce que j’ai les valeurs des anciens…”

    Avranches

    Pour Girondins4Ever, le nouvel entraineur des Voltigeurs de Châteaubriant, Michel Audrain, a changé de club cet été, lui qui officiait à Avranches. Il a expliqué les raisons de ce changement.

    “Il y a eu un épisode qui m’a déçu à Avranches. Il y a eu des échauffourées en interne. La présidence qui avait repris la suite de Gilbert Guérin, qui était décédé il y a un an et demi, ça s’est très bien passé au départ, et puis ça s’est un peu engueulé avec le directeur sportif. Je voyais ça de derrière, car je m’occupais de mon équipe, du sportif. Et puis mon meilleur ami, qui m’a fait venir, a claqué la porte, car il ne reconnaissait plus les valeurs de Gilbert Guérin dans le club. Donc, comme il m’avait fait venir… Mon départ, c’était avec l’adhésion de Xavier (Gravelaine), je n’ai aucun problème avec lui, il m’a laissé travailler sans problème, j’étais dans le confort à Avranches. Je suis parti parce que j’ai les valeurs des anciens… Je ne voulais pas rebondir tout de suite, je voulais attendre, voir un petit peu, et finalement je suis reparti parce que je connaissais très bien le Président de Châteaubriant, Jeff Viol, tout comme l’entraineur Pape Leye. Ils m’ont proposé un projet sur une année, comme Pape voulait prendre du recul. C’était à une heure de route de chez moi. C’est une des raisons aussi parce que vu mon âge, je ne voulais plus repartir sur des déménagements, donc c’était bien”.

    Et évidemment, qui dit nouveau club, dit de nouvelles habitudes à avoir.

    “Les infrastructures, c’est dur. A Avranches, on était dans un confort car Gilbert avait compris qu’il fallait de bonnes structures pour bien s’entrainer. Il y avait un complexe sportif, quatre terrains en herbe… Les clubs de Ligue 2 pouvaient prendre note là-dessus. Je suis parti parce que c’est la passion, mais là, effectivement, je sais qu’il va falloir un peu serrer les coudes quand même. En plus, on a perdu cinq titulaires. Aujourd’hui, le National 2 s’organise et se structure de plus en plus. Ils ont presque des contrats fédéraux, dans les trois quarts des clubs. Il y a Saumur et Dinan-Léhon qui seraient peut-être dans le même cas que nous. Maintenant, on s’entraine le midi. On a trouvé un compromis avec les chefs d’entreprise, les responsables de la formation, de s’entrainer de midi à 14 heures. C’est ce que faisait Saint-Brieuc avec Guillaume Allanou, et ça s’est très bien passé, puisqu’il est monté. Je pense que c’est le meilleur compromis pour des clubs comme le nôtre. Entre midi et deux, c’est là où il y a le plus de libertés, des pauses, même s’il faut bien s’alimenter quand même et ne pas manger des sandwichs… On s’organise. On évite donc l’entrainement le soir, parce que tu rentres il est 21 heures… Il y en a qui ont des enfants, des femmes, des familles… Donc c’est un confort. C’est important de l’avoir fait. La difficulté reste qu’on est sur le qui-vive entre les joueurs qui travaillent, qui arrivent après… On n’arrive pas encore à créer une unité. On a des infrastructures compliquées, des Algeco de 20 ans d’âge, on n’a pas de salle de réunion, de salle de vidéo… C’est compliqué. C’est pour ça que c’est des miracles permanents pour se sauver en National 2 aujourd’hui, car les clubs sont très organisés et structurés, car ils ont des moyens”.

    L’interview complète

    [InterviewG4E] Michel Audrain (Châteaubriant) : “Quand je vois que Bruno dit qu’il est dans le dur au bout de la deuxième journée…”