Rolland Courbis : “On avait un porte-bonheur qui avait été conseillé par un marabout à Ibrahim Ba… Je l’ai déterré, mais on a perdu 4-1…”

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    Pour le Salon des Légendes, Rolland Courbis a raconté une anecdote lors de la saison 1998-1999, où il vit les Girondins de Bordeaux être Champions de France face à lui, qui était à la tête de l’Olympique de Marseille. Avant justement Bordeaux-OM, il vint au stade Lescure retirer un porte-bonheur qu’il avait mis dans les buts, lorsqu’il était le coach bordelais.

    « On avait un porte-bonheur qui avait été conseillé par un marabout à Ibrahim Ba. Comme je suis un peu superstitieux… Ibrahim Ba parlait de son marabout comme d’un sorcier… Je me suis dit qu’on allait quand même faire ça. On fait une bonne saison avec Bordeaux, et l’année d’après je sais qu’il y a toujours ça de planté, et qu’il n’y a personne qui a dû l’enlever… C’était sous les buts. Alors, avec une barre de fer, on a réussi à le toucher, c’était une sorte de corne, et je l’ai senti avec la barre de fer, tac ! C’était comme si on venait de marquer trois buts (rires). J’étais persuadé qu’on allait gagner… Malheureusement, on a perdu 4-1. Si j’ai dû partir en courant parce que le gardien m’avait vu ? Ah non, je le connaissais… Je lui ai dit que j’allais déterrer le truc, et il m’a dit ok… Non, sympa. Il nous a ouvert le stade, c’était super sympa ».

    Puis, un peu plus terre à terre, il se remémora justement de ce qui a fait pencher ce Bordeaux-OM ce jour-là.

    « Par contre, évidemment qu’il y avait un coup tactique qui aurait pu être une réussite, c’était de mettre Luccin faux arrière gauche, pour être dans la zone de Benarbia… Un de mes principes c’était que quand tu avais en face un joueur talentueux comme peut l’être Ali Bernarbia ou Johan Micoud, ce n’est pas avec un gars méchant, agressif, athlétique, physique… Tu peux te retrouver à 10. Je pense que pour lutter contre un très bon joueur, il faut lui mettre un très bon joueur. Sur ce match-là, on peut revoir les images, Ali Benarbia le massacre… Peter Luccin, dans un souci de bien faire, il veut rester sur le terrain en s’accrochant, alors qu’il ne peut pas parce qu’il n’est même pas à 50%… Ça dure un quart d’heure, et il a trois buts en un quart d’heure du côté de Luccin, avec Benarbia… Là-dessus, je m’incline, en disant désolé… ».

    Retranscription Girondins4Ever