Antoine Vergès : “Si je suis heureux dans ma vie d’aujourd’hui, si je suis l’homme que je suis, c’est en grande partie aussi grâce aux Girondins”

    Antoine Vergès, l’entraineur de la réserve des Girondins de Bordeaux, pour Girondins4Ever en ce début de saison, est revenu sur ses années de formation au centre des Marine et Blanc. Avec la génération 83-84 il a notamment joué avec Rio Mavuba, Marouane Chamakh, Mathieu Valbuena, Marc Planus…

    On était une belle génération. C’était la génération de Rio (Mavuba), Mathieu Valbuena, Marouane Chamakh… C’était aussi l’époque de Juan Pablo Francia, il y avait plein de joueurs. On était de la génération 83-84, il y avait Sylvain Franco, Gérald Cid, Marc Planus, il y en a eu un wagon (rires), Trémoulinas… J’ai eu la chance de jouer avec des joueurs qui sont sortis et qui ont fait de belles carrières. Mais quand on y était, on ne l’a pas vécu comme ça. Ça a beaucoup changé mais on a eu une expérience de vie extraordinaire.”

    Puis il a expliqué pourquoi il n’a pas percé comme certains de sa génération :

    Le talent je pense (rires) ! Si Valbuena a connu pareille mésaventure lui aussi ? Oui, après on était très souvent ensemble avec Rio et Mathieu, on se connaît tous les trois depuis l’âge de huit ans, on a une relation particulière. Ce qui m’a manqué ? J’ai toujours été dans le bon wagon mais à un moment donné il faut la qualité en plus, ou la petite chance en plus. Bon je pense que je n’avais, ni l’un, ni l’autre, voilà (rires). Puis je me suis blessé à un mauvais moment, une blessure de six mois à l’épaule. Au début on s’en sert comme excuse en disant comme tout le monde “J’ai été blessé à ce moment-là”, mais avec du recul je pense que je n’avais pas le talent qu’il fallait pour accéder chez les pros. Mais je suis très fier de ce que j’ai fait et des joueurs avec qui j’ai joué. Il faut une part de réussite, être là au bon moment, au bon endroit, taper dans l’œil de la personne qu’il faut au bon moment. Ca n’a pas été mon cas mais je suis très fier de ce que j’ai fait là-bas parce que si je suis heureux dans ma vie d’aujourd’hui, si je suis l’homme que je suis, c’est en grande partie aussi – bien entendu grâce à mes parents, ma famille – mais grâce aux Girondins qui y ont contribué, je le dis et je le rappelle souvent.”

    Retranscription Girondins4Ever