Sylvain Legwinski : “A la mi-temps, une fois qu’Elie Baup a terminé ses consignes, je n’ai pas pu tenir, je suis retourné seul sur la pelouse”

    Interviewé par l’application 90′ Football, Sylvain Legwinski, ancien milieu de terrain bordelais, s’est exprimé sur ses meilleurs souvenir en Europe. Il est revenu sur un match entre le Celtic Glasgow et les Girondins de Bordeaux.

    Le souvenir le plus marquant en Europe ? C’est Celtic Park, avec Bordeaux, donc ça doit être l’année 2001 (2000 en réalité). On était allé se qualifier à Celtic Park, c’était l’équipe de Henrik Larsson, je crois qu’il n’y avait que le Barça qui avait réussi à gagner là-bas. Nous on avait fait un petit match nul à domicile (1-1) et on s’était qualifiés, on a passé le tour en allant gagner (2-1) en gagnant en prolongations là-bas. Ce qui était, d’un point de vue sportif, à l’époque, un bel exploit. Mais ce qui m’a le plus marqué, c’est le stade et l’ambiance. C’était vraiment le plus beau stade et la plus belle ambiance où j’ai joué. A un point où, à la mi-temps, une fois qu’Elie Baup a terminé ses consignes, je n’ai pas pu tenir, je suis retourné seul sur la pelouse. J’ai eu de la chance, j’avais les 65 000 personnes qui chantaient. Et donc j’étais dans ce stade, tout seul sur cette pelouse avec ces 65 000 personnes qui m’offraient un concert personnel. Je n’ai jamais vu une telle ambiance, ces 65 000 personnes qui viennent en famille avec le maillot du club et qui font un bruit… Je n’ai pas été en Turquie, je pense qu’on peut retrouver ça, mais moi je l’ai connu là-bas. A un tel point où je me souviens, au début du match, je veux m’adresser à Lassina Diabaté pour lui dire quelque chose. Il était à quoi ? Cinq, six mètres de moi. Il ne m’entend pas, il me fait signe, je hurle, il ne m’entend toujours pas. Je hurle une troisième fois et je m’aperçois que je n’entend pas le son de ma voix. Pour vous dire, moi-même, de ma bouche à mes oreilles, ça n’arrivait pas… L’équipe du Celtic s’était regroupée juste avant le coup d’envoi donc tout le public s’est mis à hurler et le bruit était tel que je n’entendais même pas moi-même le son de ma voix, pour vous dire l’ambiance.”

    Retranscription Girondins4Ever