Jean-Christophe Thouvenel : “On disait qu’il bégayait lorsque c’était lié à la tendresse ou aux sentiments, mais lorsqu’il parlait d’affaires il ne bégayait pas…”

    ( Photo by Michel Barrault / Onze / Icon Sport )

    Dans Le Podcast des Légendes, l’ancien latéral droit des Girondins de Bordeaux, Jean-Christophe Thouvenel, s’est remémoré sa signature en Gironde, dans une ville que l’on décrivait déjà comme bourgeoise… Cela pouvait semblait à contrecourant avec sa personnalité car lui, à cette époque hippie, avait une philosophie très collectiviste.

    « J’ai eu d’autres clubs, le Paris FC qui aurait aimé que je reste, il y a eu Marseille, Monaco… D’autres clubs se sont intéressés à moi, mais quand Didier Couécou m’a appelé, sa manière de présenter les choses, m’a tout de suite parlé. A cette époque-là, je ne connaissais pas l’histoire de la ville. Je connaissais un peu Lescure, mais j’avais une histoire un peu vague. Lorsque j’ai rencontré Didier avec sa mèche sur le côté, ça m’a fait sourire. Le projet qu’il mettait en place était quelque chose qui me parlait, et surtout qui a été l’élément déclencheur. Il y avait beaucoup de dirigeants autour, et Claude Bez, qui n’était pas Président à cette époque, était un élément fort. Il avait un gros impact, une forte personnalité. Quand il me présentait les choses, même si l’on disait qu’il bégayait lorsque c’était lié à la tendresse ou aux sentiments, lorsqu’il parlait d’affaires il ne bégayait pas… Il était d’une clarté absolue, et donc ça m’a vraiment parlé ».

    Et puis, en plus de ces deux hommes-là, il y eut le discours de l’entraineur de l’époque à cette période, Luis Carniglia.

    « J’ai coupé définitivement le cordon avec une tranche de vie. Et la manière de présenter les choses… Luis Carniglia parlait un français imparfait, et il ne s’occupait que de la partie sportive. La seule discussion que j’ai eue avec lui, c’est quand j’étais amené à décider de rester ou pas. Avec un fort accent argentin, il m’avait dit ‘tu vas trouver ça très bien Bordeaux, je vais t’aider moi’. Il avait des mots simples, mais remplis d’affection, et ça je pense que ça a beaucoup joué sur le choix aussi. J’ai décidé donc de tourner la page, et de repartir à zéro ».

    Retranscription Girondins4Ever