InterviewG4E. Alexandre Lauray : « Toutes les options sont envisageables pour moi, tant que j’ai du temps de jeu. Si c’est à Bordeaux, c’est top, je serai le plus content »

    Alexandre Lauray, qui pose pour l’USL Dunkerque, sur « eune digue »

    C’est le confinement. Nous avons alors voulu prendre des nouvelles d’un joueur sous contrat avec les Girondins de Bordeaux, Alexandre Lauray, qui est prêté actuellement à l’USL Dunkerque. Le club du Nord de la France est actuellement au coude-à-coude pour la montée en Ligue 2 avec le FC Pau, qui a éliminé le club au scapulaire en Coupe de France. Le défenseur bordelais réalise un bon prêt, où il est titulaire indiscutable (22 matches). Il fait le point à ce stade de la saison avec Girondins4Ever. Interview.

     

    Pour commencer, peux-tu nous dire comment se passe pour toi le confinement. Tu es rentré chez toi ?

    Je suis rentré chez ma mère, avec ma sœur. Le club et le staff nous ont donnés des consignes, bien sûr, comme tous les sportifs. Ils nous ont fourni un programme à suivre. Il est un peu adapté parce que tu ne peux pas tout faire à l’extérieur comme tu le ferais en groupe et en club.

     

    On revient aux Girondins. Alors qu’on t’imaginait quitter Bordeaux, tu as finalement signé professionnel début juillet, un peu sur le tard.

    Ca a mis du temps parce qu’il a fallut trouver un terrain d’entente pour satisfaire tout le monde. C’est uniquement pour ça. Ca s’est passé dans des « conditions normales ». Puis j’ai été prêté à Dunkerque. On s’était mis d’accord en fait que pour cette première saison, je sois prêté. Le temps de signer, de trouver le prêt, ça a mis quelques jours mais c’était planifié déjà.

     

    Est-ce que tu avais d’autres propositions que Dunkerque ?

    Je ne sais pas, en fait, ça s’est fait rapidement. Dès que Dunkerque a voulu me faire venir, je n’ai pas réfléchi, déjà qu’il était tard (mi-juillet, ndlr), il fallait vite débuter la saison là-bas. Donc j’y suis allé.

     

    As-tu senti une grosse différence de niveau entre le National où évolue Dunkerque, et la Ligue 1 ou même le National 3 où tu as pu évoluer à Bordeaux ?

    Oui, bien sûr, ce n’est pas du tout pareil. Déjà au niveau de la structuration du club, c’est surtout ça qui m’a changé, qui m’a fait bizarre. Au niveau du jeu, c’est sûr que ça va peut-être un peu moins vite, mais c’est du bon niveau le National. Je ne pensais pas que ça allait être comme ça. Au début, quand je suis arrivé, ce n’était pas le top. Mais là, depuis que je suis arrivé, ils sont en pleine évolution en fait. Il y a de nouveaux vestiaires, de nouveaux bâtiments. Donc franchement, c’est pas mal.

     

    A Dunkerque, tu as joué à plusieurs postes, que ce soit dans l’axe de la défense ou sur un côté. Est-ce que cela te convient ?

    Oui. C’est ma « qualité », je peux jouer tous les postes sur la ligne défensive. Il n’y a pas forcément un poste où je préfère jouer.

     

    Tu tires beaucoup les coups de pied arrêtés aussi. C’est une consigne du coach ?

    C’est une de mes qualités aussi de tirer pas mal des coups de pieds arrêtés. Du coup, le coach met mon nom dans la liste des tireurs.

     

    On a d’ailleurs vu un magnifique coup franc qui est rentré, mais qui n’a pas été validé…

    Oui, franchement, j’espère qu’ils vont créer la Goal-line (rires). Ca fout les boules mais c’est comme ça.

     

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    Depuis de nombreuses journées, vous êtes à la lutte pour la montée avec Pau. Si à l’aller vous aviez gagné 4-1, au retour vous vous êtes inclinés 2-0. Est-ce que cela marque un tournant, même s’il n’y a qu’un point d’écart ? Est-ce que la montée est l’objectif du club dunkerquois cette saison ?

    En début de saison, l’objectif n’était pas du tout de monter avec Dunkerque. C’était de bien jouer le championnat sans trop se faire peur et se maintenir. On a un bon groupe et des bons joueurs, on s’est permis de jouer la montée. La défaite à Pau, je ne pense pas que ce soit un tournant. C’était un gros match, on est passé complètement à travers, ça arrive. Il reste plein d’autres matches qu’il va falloir gagner. Mais désormais, on est déjà maintenus (rires). Donc on va jouer la montée à fond !

     

    D’ailleurs, Pau, comme tu as pu le voir, a éliminé les Girondins en Coupe de France. Est-ce que tu peux le comprendre ? Car c’est très mal passé pour nous, supporters bordelais…

    Ca m’a surpris, oui et non. Comme j’ai dit, le National, ce sont des équipes qui sont pénibles à jouer. Franchement, ce sont des matches qui sont durs à gérer. Les bordelais y sont sûrement allés sur la pointe des pieds et ont été surpris. Après, le terrain n’était pas bon aussi. Mais c’était un match de Coupe de France. Tout peut arriver.

     

    Tu dois suivre la saison des Girondins. Comment expliquer selon toi qu’avec la qualité de l’effectif, nous ne soyons que 12èmes ?

    Il y a des hauts et des bas, mais la saison n’est pas finie. Ils sont 12èmes actuellement, mais la saison n’est pas finie. Ils peuvent vite remonter. L’année dernière aussi, ils avaient un très bon effectif et ils n’y étaient pas arrivés. Mais, il faut être patient je pense. Ils vont trouver la méthode, j’en suis persuadé.

     

    Alexandre Lauray
    (Photo by Pascal GUYOT / AFP)

     

    Est-ce qu’en défense, tu suis les performances des joueurs à ton poste avec plus d’attention ?

    Oui, bien sûr. J’essaie de regarder tous les matches de Bordeaux. Je regarde plus précisément à mon poste, comme tous les matches que je regarde. Je regarde plus précisément là où je joue moi. C’est vrai que je regarde particulièrement les performances de Laurent Koscielny, Pablo. Tout le monde.

     

    Tu as des contacts avec les Girondins depuis que tu es parti ?

    Non, je n’ai pas forcément de contacts. De toute manière, je sais que c’est un prêt d’un an. Quoiqu’il arrive, je sais qu’ils regardent mes matches. Je reviendrai en fin de saison et voilà. Pas de contact particulier, non.

     

    On dit que dans le Nord, on pleure deux fois. Une fois quand on y arrive, et une fois quand on y repart…

    Franchement, j’étais un peu suspicieux par rapport à ça, mais en vrai ce n’est pas faux. C’est une région attachante… Malgré le soleil qui n’est pas trop présent !

     

    Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la fin de la saison ?

    D’être en bonne santé, déjà ! Je ne sais pas comment on va terminer cette saison, si on va reprendre le championnat, je n’en sais rien. Si on la reprend, une montée en Ligue 2 avec Dunkerque, ça serait beau ! Mais rester en bonne santé surtout et faire un bon retour à Bordeaux la saison prochaine.

     

    Bordeaux, tu aimerais vraiment pouvoir t’y imposer ? Ou le challenge d’un autre club de Ligue 1 ou Ligue 2, t’intéresserait ?

    Toutes les options sont envisageables pour moi, tant que j’ai du temps de jeu. Si c’est à Bordeaux, c’est top, je serai le plus content. Mais si c’est ailleurs, je serais content quand même.

    Merci Alex’, bonne fin de saison et à bientôt ! 🙂

    Alexandre Lauray