#Portrait. Wendel : de Scolari aux Girondins, la boucle est bouclée…

    « Malheureusement, le moment le plus difficile pour chaque joueur de football est venu. Annoncer la fin d’une carrière de 19 ans n’est pas facile… »

     

    C’est par ces quelques mots, simplement, que Geraldo Wendel a annoncé sa fin de carrière, ce 24 avril, via Instagram. Le franco-brésilien, qui a défendu les couleurs bordelaises de 2006 à 2011, a choisi de se ranger, après avoir connu 10 clubs et même eu le privilège de porter le prestigieux maillot de la Seleçao, au tournoi olympique 2004. Portrait.

     

    Wendel et Fernando

    DES DÉBUTS PROS AVEC LUISAO, CRIS ET MAICON

    Lancé dans le grand bain de la première division brésilienne en 2000, Geraldo Wendel évolue dans le club mythique du Cruzeiro, comme un certain Jussiê. À cette époque, se faire une place dans une telle équipe n’est pas chose facile, tant les futurs grands joueurs sont nombreux. Cris, Luisao, Juan Pablo Sorin s’occupent de la défense. Luiz Felipe Scolari entraîne le groupe. Malgré tout, Wendel enchaîne 138 matchs avec le maillot bleu, puis tente sa première expérience en Europe, en 2004.

     

    LA DEUXIÈME FOIS SERA LA BONNE

    Au Nacional, club portugais de bas de classement, Wendel ne reste qu’une saison. Il revient quelques mois après son départ du Brésil, à Santos, entraîné par Vanderlei Luxemburgo, futur coach du Brésil. Wendel y joue 69 matchs et inscrit 4 buts. Plus matûre, plus expérimenté, le milieu gauche signe aux Girondins de Bordeaux à l’été 2006. La deuxième tentative d’évoluer en Europe sera la bonne. Il ne le sait pas encore, mais Geraldo connaîtra la plus belle période de sa carrière sur les bords de Garonne.

     

    « Je me souviens de son premier match où on gagne, je crois qu’il centre côté gauche, à l’arrêt, en faisant un geste du bras au latéral de l’époque. Je me souviens de sa tête hors de la surface contre le PSG, je me souviens de sa régularité et de sa discrétion malgré ses excellentes performances et ça, ça faisait du bien ».

    Baptiste Lecaplain

     

    L’humoriste Baptiste Lecaplain, amoureux des Girondins et fan de Pedro Pauleta, le résume bien : discrétion, régularité et performance sont les meilleurs qualificatifs à utliser, quand le sujet Wendel est abordé. Le brésilien reste 5 saisons en Gironde, avec comme coéquipiers ses compatriotes Fernando Menegazzo, Jussiê Vieira notamment. Il glanera un championnat de France en 2009, 2 Coupes de la Ligue et 2 Trophées des champions. Rien que ça. Fernando, aujourd’hui adjoint de Gustavo Poyet aux Girondins, se confie : « Un plaisir de partager pendant quelques années les pelouses avec toi ». Jussiê, ambassadeur du Brésil au club, parle également avec tendresse de son ancien coéquipier à Bordeaux : « Il a donné du début à la fin et quitte la même manière qu’il est entré, avec la tête haute et avec la certitude du devoir accompli. Je suis sûr qu’il trouvera un nouveau chemin à tracer, que ce soit dans ou hors du football ». Le plus grand souvenir du brésilien, est, avec le titre de champion, le triplé contre le PSG.

     

     

    MOYEN-ORIENT ET BRASIL POUR FERMER LA BOUCLE

    207 matchs et 44 buts plus tard, Wendel, brésilien et aujourd’hui français, quitte le club girondin pour l’Arabie Saoudite. Il connaît deux clubs en quelques mois et repart dans son Brésil natal fin 2012, au mythique Vasco de Gama. Il jouera avec André, attaquant invisible des Girondins époque Jean Tigana. Après une expérience peu prolifique en buts au Vasco (1 but en 53 matchs), Wendel signe au SC Recife, à Ponte Preta puis, pour mettre un point final à sa riche carrière, au Nàutico. Il restera dans la mémoire de tous les bordelais, lui et son pied gauche.

     

    « Et maintenant nous allons à la recherche de nouveaux défis… »