InterviewG4E. Marc Vernet : “Le médical est le bouc émissaire”

    L’histoire d’un club ne se résume pas uniquement aux joueurs, aux entraineurs, ni aux Présidents. Il y a aussi tous ceux qui sont dans l’ombre, mais qui sont tout autant à son service. Marc Vernet, 30 ans de bons et loyaux services en tant que kinésithérapeute, à l’écoute des maux du corps et du quotidien, fait incontestablement partie deux ceux-là. Il y a quelques mois déjà, et en clôture d’une belle carrière, il décida de transformer les mots qu’il avait couchés ici et là pendant sa période bordelaise, en un bouquin accessible à tous, de 75 pages, préfacé par Marc Planus (livre que vous pouvez vos procurer ICI et également sur plusieurs biais que vous retrouverez en bas de page). Plusieurs thèmes de cet ouvrage seront évoqués dans cette interview, mais nous sommes bien loin du compte. Nous vous conseillons réellement de vous le procurer.

    Comme il faisait partie du cercle médical, nous avons alors questionné Marc sur la mise à l’écart de Thierry Delmeule, médecin au FCGB depuis 2005, afin que de comprendre les responsabilités de chacun, qui ne sont pas forcément imputables à celui que l’on croit. D’ailleurs, difficile pour un médecin de se justifier d’éventuelles accusations ou reproches, le secret médical faisant foi.

    Interview.

     

    “Est-ce que ce livre, on peut dire que c’est le récit d’une vie incroyable, avec plein de rencontres, de lieux qu’on n’aurait peut-être pas vus dans une vie ‘traditionnelle’, mais que c’est aussi une vie au service d’un club ?

    Oui, déjà, c’est au service d’un club parce que j’étais payé par le club, ce qui est évident. Et en plus, il n’y a pas beaucoup de gens qui peuvent vivre ça comme moi, 25 ans avec les professionnels. J’ai fini ma carrière parce que j’avais deux épaules qui étaient très abimées. J’ai ensuite été avec les jeunes, mais ces 25 ans avec les professionnels ont été bien remplis avec plein de déplacements, de matches, de voyages, de rencontres. Des bonnes et des moins bonnes, mais surtout des bonnes. A la base, je n’étais pas passionné de foot, je venais de l’athlétisme. J’étais là pour soigner les joueurs, et non pas forcément pour être supporter. Bien sûr, je préférais que les matches se passent bien, parce que la semaine suivante se passait bien aussi. J’avais des bons rapports avec les joueurs, et des conversations qui n’étaient pas forcément sur le football. C’était enrichissant. Et j’ai évidemment rencontré des gens aussi bien dans le club qu’en dehors, grâce au foot.

     

    Un club qu’on pouvait qualifier à l’époque de familial ?

    Tout à fait, il était familial, ce qui manque aujourd’hui, je pense. C’était le point le plus positif, que c’était un club familial. A l’origine, c’était Claude Bez qui avait créé ce club familial, même si on l’oublie un peu trop souvent d’ailleurs. Mais moi, je n’oublie pas, parce que c’est lui qui m’a engagé. C’était quelqu’un de bien. Je ne me mêle pas de ce qui s’est passé administrativement ou politiquement, parce que je ne sais pas, et que ça ne m’intéresse pas. Mais je sais ce qui se passait à l’intérieur du club, et je sais que cet homme était très près de tous les gens qui bossaient aux Girondins, et qu’il avait une considération pour tout le monde. Rien que ça, c’est irremplaçable. Il y a aussi un second personnage qui mérite le respect, c’est Jean-Didier Lange, qui hélas est disparu il y a très peu de temps. Après la descente en seconde division, il a remonté le club. C’est lui qui a tout fait pour que le club vive. C’est passé un peu inaperçu à un moment donné.

     

    Jean-Didier Lange qui était aussi impliqué dans le dernier rachat du club, et qui voyait plus initialement les Girondins repartir sur des bases saines en Ligue 2.

    Si on avait voulu que le club redevienne vraiment Bordeaux, avec des gens du cru, des gens de la région, des financiers de la région… Je pense que ça aurait été mieux, mais c’est mon avis tout à fait personnel. Jean-Didier Lange a quand même réussi à remonter le club quand on était redescendus en deuxième division. En fait, quand vous avez une descente, les salaires sont réduits d’un tiers, pour tout le monde, parce que le train de vie n’est plus le même. Le jour où on est remonté, le jour même, il a tout remis comme avant. C’était étonnant. C’était un homme qui était droit, qui ne se mettait jamais en avant. On ne le voyait pratiquement pas. Même les médias, ils le citaient, mais… Pourtant, c’était lui qui avait tout fait, même la venue d’Alain Afflelou. C’était sa volonté de ne pas se mettre en avant mais par contre, je peux vous dire qu’en interne, il était très agréable à côtoyer.

     

    Dans votre livre, vous parlez de tous les entraineurs que vous avez côtoyés et rares sont ceux pour qui le nom est cité : Rolland Courbis, Eric Guérit, et Ricardo. Comment vous est venue cette idée de citer uniquement les entraineurs que vous avez réellement appréciés, et de ne pas nommer ceux avec qui ça n’a pas forcément accroché ?

    C’était plus un jeu. Ceux que j’avais vraiment beaucoup appréciés, je les ai cités, mais dans ceux que je n’ai pas cités, il y en a que j’ai appréciés aussi. Bon, il y en a d’autres que j’ai moins appréciés parce qu’ils n’avaient pas forcément ce que j’aimais chez un entraineur. Mais j’étais au médical, donc à la rigueur, ce n’était pas mon rôle essentiel. Cependant, il faut vivre avec eux tous les jours, à tous les matches, à tous les stages, etc. Il y en a un que je n’ai pas cité, et que pourtant j’aimais beaucoup, c’était Francis Gillot. Les supporters ne l’aimaient pas trop et pourtant, humainement parlant, c’était quelqu’un de très bien, comme l’était Ricardo. Les deux étaient très intelligents. J’étais très à l’aise avec lui, et en plus il était marrant, ce que les gens ne connaissaient pas de lui (rires). Il avait toujours un trait d’humour. Après, les gens aiment ou n’aiment pas, mais moi je l’aimais bien.

     

    Maintenant que le club ne va pas forcément bien, on essaye de trouver, rétrospectivement, à partir de quand ça a un peu déconné… En 2010, vous considériez que Laurent Blanc, lors de ses 6 derniers mois, était « déjà parti ». Et il a été remplacé par un autre « monsieur je sais tout » avec un « égo surdimensionné » (Jean Tigana, ndlr). Est-ce qu’on peut dire que ces deux entraineurs ont fait basculer un club au sommet de d’Europe, vers un club qui est allé de mal en pis ?

    Ca n’a pas arrangé au niveau des résultats, mais je ne crois pas que ce soit eux qui aient fait quand même basculer le club, parce qu’il restait tout de même pas mal de bons joueurs, il y avait de quoi faire une équipe. Après, oui, c’est vrai, ça a mal évolué, mais du temps de Francis Gillot on a gagné la Coupe de France (en 2013, ndlr). Donc il y avait quand même des possibilités… Et l’année d’après, on a été en Coupe d’Europe, et on n’a pas été nuls… Enfin, je dis ‘on’…

     

    Si vous avez raison de vous concerner dans ce trophée, vous étiez dans l’équipe… Ce qui n’était d’ailleurs pas le cas pour le dernier match de la saison à Caen en 2009, où les Girondins furent sacrés Champions de France…

    C’était une connerie de l’entraineur, oui. Mais maintenant, franchement, c’est passé. Sur le moment, ça m’a un peu gêné, pour ne pas dire plus. Mais c’était tellement petit que quelque part, ce n’était pas moi qui étais le con de l’histoire, si on peut dire ça (sourire).

     

    Il n’y avait plus de places dans l’avion ?

    (rires) Non, il y avait de la place dans l’avion, puisqu’il y avait des gens qui ne devaient pas y aller, et qui y sont finalement allés… En fait, il y avait un turnover entre les kinés. Il y avait deux kinés qui faisaient le match, et il y en a un qui restait au Haillan pour s’occuper des blessés. Mais là, c’était le dernier match, donc en quelque sorte il n’y avait plus de blessés, ou du moins ils partaient en vacances après… Donc il n’y avait pas d’intérêt d’avoir un kiné qui reste à Bordeaux. Voilà… C’était une décision du coach du moment. Ce n’était pas très grave…

     

    Vous citez également beaucoup de joueurs que vous avez côtoyés tout au long de votre passage au club. En parfois deux, trois mots… Et puis, pour certains, c’est un peu plus long, comme pour Didier Tholot. Est-ce qu’il ferait un bon entraineur aux Girondins de Bordeaux ?

    Déjà, c’est un bon mec (rires). Je pense que c’est un bon entraineur parce qu’il a quand même roulé sa bosse un peu partout. Après, savoir si ce serait un bon entraineur pour les Girondins de Bordeaux, au moins, lui, il aime le club. Et puis il le connait bien… Enfin, il connaissait bien le club. Maintenant, je ne sais pas s’il le reconnaitrait. C’est une question très difficile. C’est vrai que je l’aime bien, donc pourquoi pas. Mais il y en a d’autres aussi. Je pense à Marc Wilmots, Matthieu Chalmé, Jaroslav Plasil. Jaro, il peut être entraineur adjoint avec Matthieu même si je ne sais pas si ce serait un cadeau à leur faire (rires). Il y a aussi un mec extraordinaire que j’ai beaucoup cité dans le livre, qui a tous les diplômes, c’est Jean-Philippe Durand. C’est le haut du panier. C’est quelqu’un de super bien, pas du tout prétentieux, qui a eu une carrière impressionnante. Il a eu tous les diplômes parce qu’universitairement parlant, il était déjà diplômé.

     

    Serge Dubeau, qui a été évincé il y a quelques années, a également été évoqué dans votre livre.

    Au début, ça a toujours été bien, il y a eu un petit problème à un moment, mais c’était dans le fonctionnement, rien de grave. Ca arrive partout, dans une société, dans un service. Et depuis, on se voit, on se parle souvent, et il n’y a plus aucun problème. D’abord, c’est un bon médecin, c’est un homme très sympa. Le problème c’est que c’est très difficile d’être médecin d’une équipe professionnelle. Bon, kiné, ce n’est pas plus facile, mais les médecins ont la totale responsabilité. Là, vous avez les entraineurs, les dirigeants, ce qui se passe à l’extérieur : ‘lui, il est blessé, ça fait longtemps, ce n’est pas possible, il y a un problème’. Ca, ce sont les médias ou les supporters. Vous avez une grosse pression, les médecins ont une grosse pression. J’ai connu ça aussi en Equipe de France d’Athlétisme, c’était un peu pareil.

     

    Tout est recentré sur une personne.

    Oui. Souvent, le médical sert un peu de bouc-émissaire. Pourquoi ?!

     

    Depuis le début de la saison, le corps médical actuel est visé de temps à autres, même s’il faut quand même rappeler que la préparation n’a pas été idyllique, avec beaucoup d’incertitudes qui rejaillissent sur les joueurs. Mais ces derniers mois, pour ne pas dire années, on a déploré beaucoup de blessures, non ?

    Il n’y a pas eu tant de blessures que ça. C’est le problème, on a tendance de montrer à un instant T, les joueurs blessés. Mais en fait, il n’y en a pas eu autant que ça. Seulement, ça a dû intéresser des joueurs qui devaient absolument jouer, et à partir de là, tous les commentaires sont possibles. C’est pour ça que je dis que le médical est le bouc émissaire. On va dire ‘lui, il est mal soigné’. Mais si quelqu’un l’a fait reprendre alors que le médecin avait dit qu’il ne fallait pas qu’il reprenne, ou qu’il fasse de la réathlétisation avant… Il faut être sûr que le joueur soit guéri. Si quelqu’un, un coach, un président, un préparateur physique, dit qu’il faut que le joueur joue, la responsabilité est pour qui ? Ca arrive, oui. Mais pas toujours, car il y a des coaches qui ne font jamais ça. Par exemple, Francis Gillot, jamais il ne remettait en cause cela, même s’il posait des questions et ça, c’est normal. Mais il ne remettait pas en question la décision du médecin, tout comme Rolland Courbis, Ricardo non plus. Ils ne voulaient pas faire rejouer un joueur dont les médecins avaient dit qu’il ne pouvait pas jouer. C’est comme ce qui s’est passé en faisant jouer des joueurs qui ont eu le Covid. Avec cette maladie, comme on ne sait pas exactement les séquelles, on joue un peu avec le feu. Vous ne savez pas ce qui se passe. Les joueurs professionnels jouent toutes les semaines, ils s’entrainent tous les jours, ils sont très sollicités physiquement.

     

    Au niveau du corps médical actuel, vous citez dans votre livre Thierry Delmeule et Hervé Petit, parlant d’eux comme ayant des « compétences bien au-dessus de la moyenne ». Des derniers échos que l’on a depuis quelques jours, le médecin du club serait écarté…

    Je n’ai pas changé d’avis. A priori, Thierry Delmeule serait écarté, mais il n’y a pas eu de communiqué du club. Il a été mis en avant de la part des dirigeants pour je ne sais quoi, alors que pour les blessés, il n’y en a pas tant que ça… Ou des blessés qui n’avaient pas récupéré. Mais vous savez bien que parfois, il y a des joueurs qui sont pris, à qui on fait signer un contrat. Les médecins voient ces joueurs, que ce soit le cardiologue, le radiologue, le médecin du club, et ils disent s’il est bon ou s’il a un problème. Ensuite, ce sont les dirigeants qui le font signer. Parfois, il y a des problèmes qui viennent par la suite, et qui avaient été déjà identifiés. Après, si on accuse le médecin du fait que le joueur soit toujours blessé… Oui, mais ce n’est peut-être pas de sa faute. De plus, ce n’est pas Thierry Delmeule, Serge Dubeau ou Hervé Petit qui vont dire des choses, parce qu’il y a le secret médical. Franchement, moi, je ne sais pas, et même si je voyais mes collègues, ils ne me le diraient pas. Quand j’étais au club, je n’en parlais pas non plus, c’est ce qui s’appelle le secret médical, on y est tenu.

     

    Est-ce que le cluster peut être reproché à Thierry Delmeule ?

    C’est impossible de parer à ça, ou alors il ne faut pas que les joueurs se touchent, il ne faut qu’ils aillent dans un vestiaire… Bref, il ne faut pas qu’ils jouent au foot. Visiblement, les joueurs étaient vaccinés – sauf peut-être un ou deux – mais ils étaient testés tout le temps, et Omicron, de toute façon, tout le monde le chope, vacciné ou non. C’est un virus. Comme il est très contagieux, le cluster s’est fait tout seul, et ce n’est pas qu’aux Girondins. Il y a même eu dans le rugby, avant les Girondins, des équipes qui ont été complètement décimées. Et ce n’est pas que dans le sport, je suis sûr que dans les entreprises il y en a eu, et sans forcément qu’on le sache. Les gens se sont arrêtés, ils ont fait du télétravail, et voilà… Ils n’étaient pas spécialement malades, ils étaient asymptomatiques. Mais asymptomatique, attention, cela ne veut pas dire que vous n’avez rien, qu’il n’y a pas de séquelles. C’est pour ça que les joueurs, même asymptomatiques, ils avaient eu un virus, dont on ne connait pas du tout. Et je ne suis pas médecin (rires).

     

    Il y a un joueur qui a été écarté la semaine dernière, pour qui vous attribuez les mots « joie de vivre » dans votre livre : Paul Baysse. Est-ce que cette décision, de l’extérieur, est compréhensible ?

    Incompréhensible. C’est un des seuls joueurs qui est vraiment du cru, qui a toujours suivi les Girondins dans ses autres clubs. A chaque fois qu’on le croisait, il était comme il est : un mec bien. Marrant, sympa… C’est incompréhensible. Après, ils veulent peut-être éliminer tous ceux qui ont un rapport avec les Girondins d’avant. Mais enfin, lui, il est du centre de formation, c’est quelqu’un de Bordeaux, bon… Je ne sais pas comment il se comporte dans un vestiaire mais le connaissant, je pense qu’il se comporte bien, et qu’il a la joie de vivre. Il n’y a pas quelque chose de négatif qui transparait chez Paul Baysse.

     

    Eliminer des gens qui ont un rapport avec les Girondins, ça nous rappelle l’arrivée de GACP avec les évictions de tous les coaches de la formation, malgré leurs résultats…

    Sur ce sujet, vous savez, Ulrich (Ramé), je l’ai soigné pendant très longtemps quand il était joueur, puis il est passé chez les dirigeants. Quand il y a eu les américains qui sont arrivés en voulant placer des personnes, Philippe Lucas, Jean-Luc Dogon, André Pénalva, Jérôme Dauba, Cécilie Quatredeniers, tous ces gens-là, on les a remerciés du jour au lendemain, alors qu’ils avaient tous des résultats. C’était aussi des anciens joueurs, des gens qui étaient bien intégrés dans le club, et du jour au lendemain on les dégage. Je ne comprends pas qu’on ne les ait pas défendus, qu’on n’ait rien fait pour eux. A l’époque, je pense qu’Ulrich aurait pu faire quelque chose. Je ne sais pas ce qu’il faisait au niveau des dirigeants de toute façon… J’étais encore là, je suis parti juste après. J’ai vu le désarroi de ces personnes, et en très peu de temps on leur a dit que c’était terminé. Il n’y avait pas de raison, si ce n’est de placer des gens. Jean-Luc Dogon, c’était celui qui avait les meilleurs résultats au club avec les U19… Et Philippe Lucas, Jean-Luc, c’était d’anciens joueurs des Girondins. Il ne faut pas oublier que Philippe Lucas, en plus, avait eu un AVC juste avant… Il revenait un peu au club, c’était bien, et puis en plus, c’est Philippe quoi… Vous allez me dire que j’étais proche d’eux, d’accord, mais… André Pénalva pareil, Jérôme Dauba il faudra m’expliquer ce qu’il avait fait de mal (rires). J’aurais aimé qu’on les défende, et je pense que le mieux placé pour ça à l’époque, c’était Ulrich. Après, je ne veux pas non plus lui jeter la pierre, mais il avait peut-être un rôle à ce moment-là pour les protéger puisqu’il était au niveau des dirigeants. Il y avait des gens qui avaient joué avec lui, et il les avait beaucoup côtoyés au niveau du club…

     

    Vous parliez dans votre livre de « faire table du passé » lorsque les américains sont arrivés…

    On a l’impression qu’on raye d’un trait tout ce qui s’est passé, toutes les personnes qui ont contribué à… J’ai dit ça quand les américains sont arrivés, oui. Je ne suis pas bordelais, je suis arrivé là en 1989, et tout de suite j’ai eu cette impression que c’était un club familial. Je pensais que j’allais rester deux ans, que j’allais vivre une expérience de deux ans, et que j’allais partir. Je suis resté 30 ans. Il y a quand même une raison… J’étais bien. Bien évidemment, il y a des moments où c’est chiant, c’est difficile. Il y a toujours des moments difficiles, mais en même temps, c’était bien. Même quand je suis allé ensuite chez les jeunes, c’était bien aussi, il y avait une bonne ambiance, et une bonne ambiance de travail : tout le monde allait dans le même sens. J’ai des contacts avec des amis, et je vois bien comment ils sont aujourd’hui, ce n’est pas la grande joie. C’est vraiment dommage”.

    “Il était une fois dans un monde foot”, par Marc Vernet, aux éditions amalthée. 9.90€. “Une immersion intimiste dans les coulisses du monde du football professionnel”. 

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