📉 Comment les Girondins ont périclité… [2009-2024]
Cela semblait inéluctable, les Girondins sombrent. A travers cet article nous allons retracer la longue descente aux enfers qu’a vécu le club des Girondins de Bordeaux depuis presque 15 années, de M6 à l’actionnaire actuel, Gérard Lopez.
Le titre de champion de France 2009
Les Girondins de Bordeaux, toujours sous pavillon M6 depuis 10 ans, tiennent la dragée haute à l’ogre des années 2000, l’Olympique Lyonnais. Les Gones enchainent les titres de champions, Bordeaux tant bien que mal se place assez haut dans la 1ère partie de tableau.
C’est vers la fin de la décennie, lors de l’exercice 2008-2009 que les protégés de Laurent Blanc, entraineur de l’époque, reviennent et vont venir mettre fin à l’hégémonie Lyonnaise. Bordeaux gagnera son dernier titre de Ligue 1 à ce jour, il y a maintenant 13 ans.
L’année suivante, les Bordelais continuent d’impressionner tant sur la scène nationale mais aussi internationale. Les Girondins effectuent un superbe parcours en Ligue des Champions, s’adjugeant des victoires impressionnantes face à des ténors européens.
L’après titre
Les Girondins fêtent leur titre de champion, enchainent avec un excellent début de saison 2009-2010, finissant « champion » de la phase aller.
C’est à partir de cette période que le déclin des Girondins va débuter, seulement quelques mois après avoir été sacrés en Ligue 1.
Laurent Blanc effectue un parcours exceptionnel avec le club Bordelais et attire les convoitises. Les Bordelais entament 2010 avec plusieurs points d’avance sur leur dauphin, mais les premières rumeurs autour de son entraineur commencent. A cette époque, l’équipe de France est dirigée par Raymond Domenech, le fiasco de Knysna n’est pas encore arrivé (quelques mois plus tard), mais l’ambiance autour du groupe France est délétère, le président de la FFF souhaite se séparer du sélectionneur en place pour y placer un certain… Laurent Blanc.
Un flou autour de ces rumeurs commence, le principal intéressé bottera en touche, laissant planer un doute insupportable pour les supporters. Coïncidence ou non, c’est à partir de cette période que les Girondins qui brillent sur la scène Européenne, vont commencer à flancher en championnat de France. L’avance « confortable » à l’approche des matchs retours s’amenuise, les concurrents directs commencent à dépasser les Bordelais au fur et à mesure que les journées de championnat avancent.
Laurent Blanc, n’a toujours pas annoncé à son groupe s’il restera l’entraineur ou bien s’il briguera le poste de sélectionneur. L’équipe flamboyante des Girondins commence à décliner, une rotation qui ne s’effectue quasi plus au sein de l’effectif, des zones de flou qui subsistent et trottent dans la tête des joueurs. Ils seront sortis de la Ligue des Champions par Lyon en 1/4 de finale et finiront à une très pâle 6ème place à la fin de la saison, synonyme de non qualification en LDC, l’objectif principal.
Bordeaux déchante et les craintes se précisent. Laurent Blanc a pris sa décision après des mois de silence, il quitte Bordeaux et prendra la tête de l’équipe de France après la coupe du monde 2010.
Cette fin de saison ratée ne sera pas sans conséquences. Une manne financière très importante qui s’envole, due à la non qualification en LDC. Malheureusement pour Bordeaux, la gestion des contrats/salaires de l’après-titre va plomber le sportif et les finances Girondines et le propriétaire de l’époque, M6, gestionnaire en « bon père de famille » ne souhaite pas investir plus estimant avoir fait de gros efforts pour les mutations et salaires sur cette fin de décennie.
La lente chute
Les Girondins digèrent très mal cette saison 2009-2010, l’ossature qui faisait la force de cette équipe se délite. Le maitre à jouer Bordelais, Yoann Gourcuff, grand artisan de ces années fastes, décide de quitter les Girondins, la faute à une non qualification en Ligue des Champions, il signera quelques jours plus tard chez un concurrent direct pour 22M d’euros. M6 remboursera par la même occasion son achat de l’année précédente, ne réinvestira pas ou peu dans l’effectif. Autre coup dur pour les finances Girondines, le départ du joueur formé au club, Marouane Chamakh. Après plusieurs propositions de prolongation, il refusera de prolonger son contrat et s’envolera libre, sans indemnité, vers Arsenal.
Dans les années qui suivront les Girondins essaieront de s’appuyer sur les jeunes du club, n’investiront que très peu ou très rarement sur le marché des transferts, attendant que les gros contrats de l’après-titre se terminent pour essayer de réassainir tant bien que mal les comptes Bordelais.
Chaque année M6 comblera les déficits auprès de la DNCG, ce qui entrainera une frilosité extrême du propriétaire sur le marché des transferts. Les Bordelais auront souvent une balance départs/ventes positive.
L’hégémonie Parisienne passée sous pavillon Qatari commence, laissant quelques miettes aux autres clubs. L’effectif stagne au fur et à mesure que les années passent, voyant le club finir dorénavant au-delà de la 5ème place, tout en restant toujours dans la 1ère partie de tableau, réussissant régulièrement à accrocher une place européenne et s’abonne à la coupe UEFA (C3). Ils réussiront également à gagner leur dernier trophée à ce jour, en 2013, en remportant la Coupe de France.
Bordeaux essaie de rester tant bien que mal ambitieux, un nouveau stade, plus grand, se construit, plombant toujours un peu plus les finances Girondines.
Les hommes au Scapulaire migrent dans leur nouveau stade, continuent de vivoter autour de la 6ème place pendant les années qui suivront, hormis sur l’exercice 2015-2016 (11ème).
2017-2018, après presque 20 ans à la tête des Girondins de Bordeaux, le propriétaire du club, M6, commence à être lassé de combler chaque année les déficits Girondins. Les rumeurs de vente du club existantes depuis des années, commencent à prendre du poids et se font de plus en plus insistantes.
Vente du club, pavillon américain, descente aux enfers
La chaine Française ne veut plus être propriétaire des Girondins et cherche activement à vendre le club, prix fixé par M6, 100 millions d’euros. Ils trouvent acquéreur auprès de fonds d’investissement américains, GACP (propriétaire minoritaire) et King Street (propriétaire majoritaire). Ils vont s’endetter pour le rachat auprès de Fortress avec des taux d’intérêts extrêmement élevés.
GACP aura en charge la partie sportive et King Street (de loin) la partie financière. Les Ultramarines ne voient déjà pas d’un bon œil l’arrivée des Américains, à juste titre, l’avenir leur donnera raison.
C’est alors que la longue descente aux enfers des Girondins va débuter. Les Américains, ambitieux, seulement dans les discours, vont commencer à faire péricliter le club. Ils seront très actifs dès le début et rapidement sur le marché des transferts, récupérant assez vite des joueurs libres.
La direction sportive en place, composée de Joe Da Grosa, Hugo Varela et consorts joueront aux paniers percés et dépenseront sans compter. Les nouveaux venus vont toucher des salaires très élevés et par conséquence vont faire augmenter considérablement la masse salariale Girondine. Ajoutées à cela, des dépenses personnelles conséquentes passées en notes de frais, etc.. finiront par plomber encore un peu plus les finances.
Sportivement les Girondins ne sont clairement pas au mieux, malgré un mercato riche en arrivées, les Girondins qui ont terminé l’exercice précédent sous M6 à la 6ème place, vont terminer à une très pâle 14ème place, son pire classement depuis 15 ans. A partir de cette nouvelle ère, Bordeaux ne retrouvera plus la première partie de classement et entamera sa lente chute au classement.
Le divorce américain
L’actionnaire majoritaire, King Street, qui suit de très loin le sujet, mais reste informé par son homme de main, Frédéric Longuépée, goûte peu à la gestion calamiteuse de GACP depuis près d’un an.
Le déficit Girondin s’est encore creusé un peu plus à la fin de l’exercice 2018-2019 et sportivement le club n’est vraiment pas à la fête. Entre King Street et GACP, le divorce est consommé, le premier par l’intermédiaire de Longuépée ne veut plus se porter caution financière des dépenses exubérantes réalisées par GACP. Entre les salaires élevés, les commissions occultes, les notes de frais, c’en est trop pour KS qui décide de racheter les parts de GACP et devient seul mettre à bord fin 2019.
GACP, par l’intermédiaire de Joe Da Grosa et Hugo Varela, seront les plus gros fossoyeurs et seront les acteurs majeurs, en peu de temps, de la chute des Girondins de Bordeaux.
Problème, King Street qui pèse plusieurs milliards ne connait rien au football, et leur homme de confiance, Frédéric Longuépée, n’est pas non plus un fin connaisseur du ballon rond.
L’ère King Street, conflits avec les supporters
Début 2020, King Street devient seul maitre à bord des Girondins de Bordeaux, Frédéric Longuépée est alors nommé président du FCGB.
Sportivement les Girondins continuent toujours de rentrer dans le rang des clubs moyens de L1, en finissant à la 12ème place, malgré un budget toujours aussi conséquent.
Dans une stratégie commerciale et dans son souhait de s’ouvrir à l’international pour diversifier les recettes, KS essaie de faire s’exporter la marque. C’est alors qu’ils vont opérer un changement qui ne passera jamais auprès des supporters Bordelais. Ils décident de changer le nom et le logo du club. Véritable tollé pour tous les amoureux du FCGB. King Street décide de renommer le club en « Bordeaux Girondins » et présentera un nouveau logo qui verra les couleurs s’éclaircir et mettra en avant « Bordeaux » par rapport à « Girondins », la goutte d’eau de trop pour les amoureux du scapulaire.
Un affront, les Ultramarines rentrent ouvertement en conflit avec la direction et vont n’avoir de cesse de manifester et de clamer leur mécontentement, demandant le renvoi du président en place. Celui-ci fera la sourde oreille, restera en place et s’entêtera dans des décisions qui iront à l’encontre des supporters, provoquant toujours un peu plus la scission.
Pendant ce temps-là, le déficit se creuse toujours un peu plus et King Street qui voit les pertes toujours un peu plus importantes a le souhait de vendre. Ils veulent rentrer dans leurs frais, quelques dossiers arrivent, mais ils refusent toutes entrées au capital des Girondins. Seul un rachat sec intéresse le fonds d’investissement.
King Street lâche Bordeaux
Les Bordelais sont toujours à la peine en championnat et en coulisses, ils sont au plus mal. Le covid est passé par là, les Girondins croulent sous les dettes. Les finances sont tellement compliquées qu’un plan social économique est lancé au club début 2021, avec le départ volontaire de plusieurs dizaines de salariés. Bordeaux va mal, très mal.
Coup de théâtre quelques mois plus tard, King Street par le biais d’un communiqué, annonce qu’il se désengage. Ils ne souhaitent plus soutenir et financer le club. Enorme coup de massue, sportivement les Bordelais sont au plus mal et commencent déjà à flirter dangereusement avec la relégation.
La pandémie et le fiasco Mediapro auront eu raison de la situation économique des Girondins poussant le fonds d’investissement à fermer définitivement le robinet. Dans la foulée Frédéric Longuépée place le club sous la protection du tribunal de Commerce de Bordeaux. La dégringolade continue…
Il faut sauver le soldat FCGB
Les pires scénarios se profilent alors, de la relégation administrative à l’étage inférieur jusqu’au dépôt de bilan impliquant la disparition du statut professionnel du club, qui le verrait repartir au plus bas niveau.
Plusieurs noms de repreneurs circulent, King Street attend toujours de revendre le club en limitant la casse. Les dossiers se succèdent, mais ne se ressemblent pas, certains auront le souhait de sauver le club et leur place dans l’élite quand d’autres capitaliseront sur une descente à l’étage inférieur voire à un dépôt de bilan, afin d’assainir et épurer les dettes du club.
Au bout de plusieurs semaines, mois de tractations, c’est l’ancien président du LOSC, Gérard Lopez qui va devenir le nouveau propriétaire des Girondins de Bordeaux.
Gérard Lopez attendu comme le messie
Débarqué quelques mois auparavant du club Lillois, le Luxembourgeois va rebondir assez rapidement a quelques centaines de kilomètres de l’ancien club qu’il dirigeait. Gérard Lopez devient le nouveau repreneur du club et sauve les Girondins de Bordeaux d’une relégation ou pire, d’un dépôt de bilan.
La situation financière du club reste toujours catastrophique, le gendarme financier Français prononce même en juillet 2021 la rétrogradation administrative en Ligue 2 du club, King Street restant droit dans leurs bottes en ne mettant plus aucun euro et ne comblera pas le déficit (d’une vingtaine de millions) Bordelais. Le club fait alors appel de la décision pour permettre au nouveau repreneur de rassembler les fonds nécessaires.
Quelques semaines plus tard, Gérard Lopez apporte les garanties nécessaires et la DNCG invalide sa décision initiale et maintient le club dans l’élite. Cependant les Girondins voient leur masse salariale encadrée et sont interdits de recruter s’ils n’effectuent pas de ventes au préalable.
Une situation délicate et un casse tête pour la nouvelle direction. L’effectif Girondin actuel qui a fini aux portes de la relégation possède peu de joueurs à de bonnes valeurs marchandes. Le board en place essaie donc de trouver des alternatives à ces restrictions afin de renforcer l’équipe Girondine en place. L’objectif est clair, alléger au maximum la masse salariale pour ne pas plomber encore un peu plus les finances.
Les Girondins vont payer longtemps, sur le plan financier et donc sportif, la gestion calamiteuse de GACP qui aura offert des salaires mirobolants qui handicaperont le club jusqu’au bout. Evidemment les joueurs possédant ces salaires énormes ne quittent pas le club, aucun autre club n’est en mesure de proposer un même salaire à des joueurs qui sportivement, sont à la peine.
La stratégie de la nouvelle direction pour contourner cela sera de réaliser énormément de prêts. Gérard Lopez est aussi propriétaire d’un club Portugais, pour faciliter la venue des joueurs il piochera grandement dans l’effectif de Boavista afin de renforcer au mieux l’équipe sportive.
Malgré la volonté de repartir sportivement, l’arrivée d’un coach (qui aura sorti quelques semaines auparavant l’équipe championne du monde en titre), les Girondins vont vivre une saison cauchemardesque.
D’énormes carences, notamment défensives se font sentir, les Bordelais encaissent énormément de buts, ils en marquent également beaucoup, les victoires se comptent sur les doigts d’une main, bien trop peu pour ne pas flirter avec les dernières places.
Côté supporters, le divorce avec l’ancienne direction semble être un lointain souvenir. Dès son arrivée, le nouveau président décide de rétablir le nom des Girondins de Bordeaux et de revenir à l’ancien logo. Les supporters sont ravis et tout se déroule pour le mieux sur les premiers mois.
Au-delà du sportif, l’avenir va s’assombrir aussi côté coulisses. Les Girondins terminent la phase aller dans les dernières places du classement, Bordeaux n’arrive toujours pas à redresser la barre. Les grandes manœuvres commencent au mercato hivernal.
Sans crier gare, la direction décide d’écarter plusieurs joueurs, les raisons sont alors inconnues, Laurent Koscielny, Otavio, Paul Baysse, Mehdi Zerkane sont écartés du groupe professionnel. Une tactique pas si inconnue, puisque Gérard Lopez avait déjà adopté cette stratégie à l’époque au LOSC. Une façon de pousser les joueurs vers la sortie et essayer de faire des économies. Par exemple sur le très gros salaire de Koscielny ou en « forçant » une vente même minime d’Otavio.
Les choses se crispent, Bordeaux s’active sur le marché avec la même stratégie, attirer des joueurs en prêt avec option d’achat. Les supporters se prennent à espérer de nouveau. Les illusions vont vite se dissiper.
Malgré plusieurs recrues, le sportif est toujours en berne, les Girondins essaient un électrochoc en mettant à pied le coach en place Vladimir Petkovic. Il sera remplacé quelques semaines plus tard par David Guion qui ne redressera pas la barre.
L’extra-sportif autour du club n’aide pas à l’apaisement, rien ne va plus aux Girondins qui vont droit dans le mur.
Bordeaux sombre, dégringole à la dernière place, l’espoir n’est plus, c’est terminé. Le club quitte l’élite et descend sportivement en Ligue 2, après quasiment 30 ans au plus haut niveau national.
Les mauvais résultats et la descente inéluctable du club à l’échelon inférieur vont mettre en exergue les différents manquements qui ont émaillé cette saison, de l’équipe sportive, aux dirigeants, en passant par le staff. Des joueurs qui bafouent les règles d’hygiène, de bonnes conduites, un staff avec des méthodes plus que discutables, des dirigeants aux abonnés absents, etc… Tous portent la responsabilité de la dégringolade des Bordelais au fil de la saison. Malheureusement tous n’assumeront pas, seuls les salariés et les supporters vont pâtir de ces années de cataclysmiques…
La longue descente sportive
La Ligue 2 se profile pour les Girondins de Bordeaux, ils auront pour ambition (en s’appuyant sur quelques joueurs descendus de ligue 1) de remonter directement, malgré des restrictions au niveau du recrutement.
Un nouvel état d’esprit, une nouvelle ère est insufflée, les Girondins vont oublier le temps de quelques mois les déboires passés. Le club sportivement est en haut de la L2, tentant de suivre le rythmé effréné du leader Havrais.
Mais les malheurs reprennent vite, sportivement et malgré une solide 2ème place tout au long de la saison, les Girondins vont craquer dans la dernière ligne droite…
A deux journées de la fin, Bordeaux perd l’accession pour revenir directement en L1, Metz fort d’une deuxième partie de saison incroyable va doubler dans les derniers instants les Girondins.
La fin de saison sportive se finira en apothéose (dans le mauvais sens du terme), avec le fameux match à domicile face à Rodez devant un stade plein à craquer ou l’impossible se produira, « l’agression » par un supporter Bordelais d’un joueur de Rodez qui en fera des caisses…
Bordeaux a tout perdu, est dans l’oeil du cyclone et héritera de sanctions jamais vues auparavant, ils commenceront l’exercice suivant avec un point en moins pour des faits commis lors de l’exercice précédent, impensable.
La chute inéluctable
A l’été 2023, Bordeaux se remet difficilement de l’extra sportif des suites du match face à Rodez, mais financièrement, les dettes sont quasiment épurées. Une fois n’est pas coutume côté sportif, le mercato est bien lancé. Les supporters Bordelais très confiants voient le club faire une excellente saison pour remonter enfin en L1, l’horizon s’éclaircit en cet été 2023.
Tous les signaux sont au vert. Mais les mois vont passer et ce qui semblait être sur le papier une excellente saison, va se transformer en cauchemar.
Les Girondins vont sombrer au classement et vont sportivement couler, passant la majeure partie de la saison en 2ème partie du classement, alors que l’ambition jusqu’à la fin sera de monter (le même déni que lors de la descente en L2, cela n’arrivera pas, on connait la suite). Pire encore, le club va flirter pendant plusieurs journées avec les places de relégables.
Le problème est que le club était et est toujours dimensionné comme un club de L1 et les résultats sportifs conjugués à une gestion fantomatique de la présidence au quotidien, vont plonger encore un peu plus le club dans le rouge, notamment financièrement. Les recettes étant loin d’être les mêmes, financièrement ce n’est plus viable.
Le club ne peut plus assumer les salaires mirobolants pour la L2, les arriérés du stade qui sont un vrai poids pour les finances (merci Alain Juppé…), la provision pour les prud’hommes de Petkovic (en plus d’avoir été un entraineur pitoyable, il participera à la chute financière), etc. Depuis le début de l’année 2024, plusieurs scénarios sont sur la table et les pires s’annoncent.
Pendant 6 mois nous avons tout entendu, une vente, un actionnariat minoritaire, majoritaire, un dépôt de bilan, un redressement judiciaire…
Finalement, comme chaque année, Bordeaux ne finira pas sa saison en mai, mais la prolonge jusqu’en juillet, face à un adversaire bien connu, la DNCG. Le gendarme financier qui a le droit de vie ou de mort sur les clubs de foot. La sanction tombe mi-juillet, le club est rétrogradé en N1.
En un mois les supporters seront, encore une fois, passés par tous les sentiments, la tristesse et la joie. Tristesse de voir le club atteindre ce qui l’attendait depuis quelques années, à savoir le redressement judiciaire ou le dépôt de bilan.
Gérard Lopez ne veut plus assumer son rôle d’actionnaire, comme King Street il y a 3 ans et ne remettra pas les 42 millions nécessaires pour repartir dans l’antichambre de la Ligue 1. C’est une nouvelle fois la même chose, il y aura eu une parenthèse (douloureuse) de 3 ans, mais cette fois personne pour reprendre le soldat Girondin…
Il ne remettra plus au pot, même s’il en est pas le seul responsable, il a sa part et sera quand même le président qui aura fait descendre le club sportivement de L1 vers la nationale (1, 2 ou 3, on ne sait pas encore…).
Il y a bien eu ces derniers jours, par deux fois, l’espoir d’un rachat par les propriétaires américains de Liverpool, Fenway, mais ils ont fait déchanter tout le monde 2 fois en moins de deux semaines, faisant miroiter un rachat et un maintien sportif en L2 qui n’interviendra donc jamais.
Il en sera tout autre puisque le club se dirige vers un redressement judiciaire ou un dépôt de bilan, ce qui, s’il descend plus bas qu’en N1 fera disparaitre un pan du club de notre chair, son statut pro. Plus de centre de formation, plus de contrats pour les joueurs, table rase, il faut tout reconstruire. Bordeaux s’éteint à petit feu et nous avec…
Conclusion
L’après titre aura plombé les finances Bordelaises, le club vivra au-dessus de ses moyens, M6 essaiera d’endiguer la tendance, en vain, mettra la main au porte monnaie chaque année pour combler le déficit chronique, mais ne sera plus ambitieux sportivement.
Nicolas de Tavernost décide de vendre le club, au plus offrant, en n’étant que peu regardant. Il jettera en pâture le club dans les mains des pires fossoyeurs que les Girondins auront connu, GACP. Les Américains se gaveront sur la bête malade, dépensant sans compter, creusant un peu plus la tombe du club.
King Street essaiera d’endiguer la gestion calamiteuse de leurs compatriotes, en vain, ils réussiront même à se mettre à dos, comme jamais, les supporters Girondins. C’en est trop, ils décident d’arrêter définitivement, laissant le club aux portes de la relégation.
L’arrivée de Gérard Lopez aura donné un sursis d’un an pour le club et les supporters, mais le miracle n’aura pas lieu, avec des moyens limités et une gestion extra-sportive discutable, les Girondins vont descendre sportivement à l’étage inférieur.
Le club continue d’afficher des pertes astronomiques, les Girondins ne pourront pas continuer avec leur train de vie actuel. La situation est catastrophique.
Le Luxembourgeois avait répété par le passé qu’il serait toujours présent même en Ligue 2, il n’en sera rien en 2024, il ne veut plus financer, les supporters se déchirent, sont lassés et ne veulent plus de Gérard Lopez dans la sphère Girondine. Il aura fait couler sportivement les Girondins. Nous ne serons plus en L2 (au mieux en N1) et nous nous acheminons vers un redressement judiciaire qui pourrait nous faire descendre encore plus bas…
Il manquera surement des éléments annexes, des sujets où l’on ne sera pas rentré dans les détails. Le club s’est délité d’années en années, la faute à des actionnaires peu scrupuleux, qui ont vu leur intérêt personnel avant l’intérêt supérieur du club, et qui en pâtit ? Les salariés et les vrais amoureux du Scapulaire.
Nous ne sommes pas au bout de nos peines, les semaines, mois à venir vont être mouvementés et nul doute qu’il y aura encore beaucoup de spéculations autour de notre club mythique, les Girondins de Bordeaux.
Encore et toujours, allez Bordeaux. Tes supporters sont là, toujours là, peu importe le futur.