InterviewG4E. Nicolas Sahnoun : “Quand je vois ce qui a été fait en début de saison, je me dis qu’ils ont bien bossé…”

    (Photo by Anthony Dibon/Icon Sport)

    Né à Bordeaux et formé aux Girondins, Nicolas Sahnoun aura toujours un lien fort avec le club au scapulaire. Ayant bien connu la Ligue 2 en tant que joueur (Ajaccio, Brest, Dijon) mais également en tant qu’entraineur (Valenciennes, et au centre de formation de Toulouse qui avait son équipe première dans cette division), l’ex-milieu de terrain était la personne idoine pour discuter de tout ce qui s’est passé cet été, jusqu’à aujourd’hui. De la descente en Ligue 2, au danger de voir le club disparaitre, en passant par l’éclosion des jeunes, sujet qu’il connait bien pour avoir été coach au centre de formation de Toulouse très récemment, Nicolas va nous donner son ressenti et nous aiguiller sur plusieurs sujets, aussi tactiques. Merci à Nico pour son habituelle sympathie. Interview.

     

    Comment as-tu vécu la descente en Ligue 2 la saison dernière ?

    « Je l’ai vécue de deux façons. Je l’ai vécue difficilement d’un point de vue amoureux du club, parce que j’y suis passé longtemps, et que ça reste évidemment le club dans lequel j’ai été formé, de mon cœur j’ai envie de dire… Ce n’est jamais évident parce que tu vois vraiment une descente à petit feu, que tout le monde sentait arriver depuis plusieurs mois, pour ne pas dire saisons. On sait combien c’est compliqué aussi après de retrouver l’élite. En plus de ça, c’est surtout aussi qu’il y a beaucoup de gens, quand il y a une relégation, qui sont directement et indirectement concernés et touchés. Forcément, on voit l’équipe et les joueurs, mais aussi tout ce qui se passe autour, et tu sais que cela risque d’engendrer des licenciements. Je ne l’ai pas vécu en tant que joueur parce que je ne suis jamais descendu, mais je me suis retrouvé des fois dans des saisons qui sont compliquées comme ça, et tu sens qu’il y a vraiment une atmosphère pesante et générale, même dans la ville, chez les supporters, les gens au club… Tu te dis que tu as quand même de la responsabilité parce que si ça se casse la gueule, ça sera compliqué pour beaucoup de monde. Donc d’un point de vue amour, ça a été une vraie désillusion. Mais d’un autre côté, pour avoir vu comment ça s’est passé à Toulouse, et comment ça a été géré après, avec l’arrivée de l’investisseur américain et Damien Comolli, je me suis dit qu’il pouvait y avoir quand même une bonne chose pour repartir à zéro, pour pouvoir s’appuyer sur le travail qui est fait au centre de formation, avoir des jeunes qui vont créer une dynamique différente : en fait, c’est vraiment ça. Alors, je l’ai suivi d’assez près parce que je suis quand même assez proche de Denis Zanko avec qui j’ai bossé pendant presque quatre ans à Toulouse, et que j’apprécie beaucoup. Quand je vois ce qui a été fait en début de saison, alors que tu ne sais pas si tu vas rester en Ligue 2, et qu’à l’arrivée, deux-trois mois après, tu es premier du championnat, je me dis qu’ils ont bien bossé… Et surtout, ce qui me plait, et c’est ce que j’ai vu à Toulouse aussi, c’est qu’il y a du monde au stade, les gens sont contents… Il y a une nouvelle dynamique qui s’est enclenchée parce que je pense vraiment que c’est une très bonne chose pour le club dans son ensemble, pour la ville, pour les gens qui supportent les Girondins, dont je fais partie.

     

    Tu as la descente en Ligue 2, mais cet été, en plus, on était proche de disparaitre même…

    Ça, par contre, c’était le gros point noir. Tu te dis que ce n’était pas envisageable, sauf que le club s’est retrouvé dans une situation où il était vraiment proche du dépôt de bilan… Heureusement que ça a été évité, heureusement que les actionnaires ont fait le nécessaire pour sauver l’identité, c’est surtout ça. Après, une descente, c’est triste, mais c’est arrivé à d’autres clubs, et ça ne les a pas empêchés de remonter. Tu vois Nantes, Monaco, Saint-Etienne, Strasbourg… Ce sont quand même des bons clubs français, et ils sont passés par là. Ils ont réussi à retrouver l’élite. Alors, c’est très difficile, il faut construire des choses, mais en tout cas ces clubs n’ont pas disparu.

     

    On peut parler de mal pour un bien quelque part…

    Oui, c’était invivable depuis plusieurs saisons. Les américains ont mis un bordel pas possible, avec des choix sportifs, stratégiques, que personne n’a vraiment compris. Avec du recul, même si c’est facile à dire aujourd’hui, tu t’aperçois qu’ils n’étaient pas bons, et qu’il faut tout remettre à plat et à zéro. Dans ces moments-là, quand tu as la possibilité de t’appuyer sur les fondations, c’est-à-dire ton centre de formation, sur de la jeunesse, accompagnée de quelques bons coups dans le recrutement… Je pense que c’est les bons ingrédients pour retrouver la Ligue 1 à court terme, ce qui est l’objectif du club.

     

    Nicolas, coach des U19 du TFC (Photo TFC)

     

    On ne sait pas réellement si le fait de faire appel à des jeunes était prévu en début de saison, ou si l’on était un peu contraints et soumis de le faire, mais toujours est-il qu’on est reparti avec la base de l’identité du club, des jeunes qui avaient envie…

    Et surtout avec de la fraicheur. Le club était dans une situation, je le voyais de l’extérieur, où il ne faisait pas bon vivre, ça se sentait. Là, tu repars de zéro. J’en discutais avec Denis (Zanko), ce n’était pas gagné parce que quand ils sont repartis, il y avait un effectif très, très jeune, et qui n’était pas préparé pour ça. Tu ne savais pas encore si tu allais rester en Ligue 2 ou non. C’est pour ça qu’il y a un gros boulot qui a été fait. Néanmoins cela reste très difficile. Quand c’est arrivé à Toulouse, je ne sais pas si c’est vraiment être contraint et forcé, mais en tout cas tu fais avec les jeunes que tu as. Ce qui s’est passé à Toulouse, c’est qu’il y avait des tops joueurs, les Koné, Adli, Diakité, des joueurs qui ont pu éclore et amener tout de suite de la qualité, et je ne vais pas tous les citer… Aujourd’hui, peut-être que cela met en avant un peu plus tôt que prévu certains joueurs de Bordeaux. C’est une bonne chose. Maintenant, l’important c’est d’arriver à bien accompagner ces joueurs-là avec des joueurs qui ont une certaine expérience de la division, et surtout un état d’esprit. Des joueurs qui sont dans cette idée de pouvoir performer en accompagnant des jeunes du cru.

     

    Et avec quelqu’un qui les guide aussi. On ne s’attendait pas forcément à ce que David Guion soit reconduit. Il a eu des arguments qui ont fait qu’on lui a redonné sa chance, et à ce stade c’est plutôt une bonne chose.

    Je ne m’y attendais pas non plus. Il a eu des bons arguments. Je pense que quand il est arrivé à Bordeaux, il avait émis le souhait d’être accompagné, d’avoir un staff un peu à lui. Il voulait venir avec Fréd Bompard et finalement ça ne s’est pas fait. Ça aurait été une très bonne chose. Dans son fonctionnement, il a besoin aussi d’avoir quelqu’un qui est très présent sur le quotidien et le terrain, pour avoir un peu de hauteur et être plus acteur sur la compétition. Je pense que c’est ce qu’il a trouvé cette année, enfin j’en suis sûr.

     

     

    On y vient à Denis Zanko que tu as bien connu. Qu’est-ce qu’il a apporté à David Guion ?

    Même si David Guion est un formateur – je l’avais rencontré quand il était à Reims – le métier de coach de Ligue 1 est totalement différent. On n’a pas de temps, alors que quand on est formateur, on progresse dans le temps avec le joueur. Là, le temps nous impose d’avoir des résultats donc on n’a pas forcément le même fonctionnement. De ce fait, avoir quelqu’un dans son staff qui est peut-être moins impacté directement par les résultats parce qu’il n’est pas en première ligne, même si évidemment, si les résultats ne sont pas là, il le sera… Pour bien connaitre Denis, il a une certaine expertise de la formation. Cela fait un moment qu’il est dedans, même s’il a aussi été entraineur principal. Il a eu cette expérience à Toulouse très enrichissante, et surtout, il a fait un boulot exceptionnel. Les joueurs qui sont sortis en sont la preuve, et même si ce n’était pas le seul coach du centre de formation, il avait mis le projet de jeu en place, et il l’a fait évoluer. Quand je vois jouer Bordeaux aujourd’hui, je retrouve certaines choses que j’ai vues, que j’ai partagées avec lui à Toulouse. Quand je voyais jouer Bordeaux ces dernières saisons, je n’arrivais pas à comprendre le projet de jeu. Tu ne savais pas si l’équipe voulait le ballon, ou non, si on allait être sur un bloc bas… En gros, tu t’appuyais sur les qualités des joueurs, mais le seul problème c’est que ces joueurs, pour beaucoup, cela a été des erreurs de casting, et ensuite au niveau de l’état d’esprit ou du mental, ils étaient dans le dur. A l’arrivée, c’était une équipe qui subissait, et qui flanchait au moindre petit couac, avec la finalité que l’on connait. Par contre, aujourd’hui, il y a une vraie identité. C’est peut-être plus facile à mettre en place en étant en Ligue 2 mais néanmoins, on voit des matches qui sont beaucoup plus présents, des joueurs plus investis. Il y a beaucoup plus de générosité, il y a une osmose avec le public qui s’est créée. Les bordelais se reconnaissent à travers l’équipe, et c’est un point primordial quand on veut reconstruire quelque chose.

     

    C’est quelque chose qui a manqué ces dernières saisons, il y a eu une sorte de désamour…

    Quand tu es dans une saison très compliquée sportivement, mais que tu sais très bien qu’il va y avoir 30-40000 personnes qui t’accompagnent – même si évidemment, si tu prends 4-0, on ne va pas t’applaudir – et qui se reconnaissent dans les valeurs de l’équipe qui combat pour se sauver, c’est un grand plus. De la même façon que quand tu vas être amené – je l’espère, je leur souhaite – à jouer la montée et le haut du tableau, même si ce sera une seconde partie de saison très difficile, tu sais très bien que le public est un facteur important pour te transcender quand il faut, et amener les quelques points qui peuvent faire la différence. Pour en revenir à Denis, je pense que David Guion a eu du nez en le prenant dans son staff. De la même façon que quand je vois le gardien des Girondins qui était en difficulté ces dernières saisons – comme toute l’équipe – et qui est beaucoup plus performant, je suis sûr que Josep (Pascual) y est pour quelque chose aussi. C’est quelqu’un qui est bon, aussi bien professionnellement que dans son approche avec ses gardiens. Pour avoir bossé avec lui, franchement, c’est vraiment un bon mec aussi. Je ne suis pas surpris. Je suis content parce que c’est un club qui m’est cher, mais je suis aussi content pour les hommes qui sont en place parce que ça me fait plaisir qu’ils réussissent, même si la saison est encore longue. Parfois, j’ai eu l’impression que sur certains médias, au bout de deux ou trois matches, tout le monde s’est dit qu’on allait remonter… Non. Attention, le championnat est dur, l’équipe est jeune. Ce ne sera pas facile toute la saison, il va y avoir des moments plus difficiles, et je pense que le staff en est bien conscient. Il va falloir s’accrocher et lutter. Il vaut mieux être dans les trois premiers à la trêve que 15ème ou même plus bas comme Saint-Etienne par exemple.

     

    Match contre Ajaccio en Septembre 2003 ( Photo by Eric Renard / Onze / Icon Sport )

     

    La question que se posent les supporters et les observateurs, c’est ‘est-ce qu’on peut remonter avec ce milieu de terrain-là ?’

    Il y a eu du mieux chez Fransérgio pendant un moment. Je pense que dans le projet de jeu qui est proposé par le coach, c’est une équipe qui doit avoir beaucoup de maitrise. C’est comme ça qu’elle a été performante. Pour avoir beaucoup de maitrise, il faut des joueurs qui ont de la qualité technique au milieu, une qualité technique ++ par rapport au niveau de la Ligue 2, mais aussi une certaine expérience. Aujourd’hui, je pense que l’équipe peut s’améliorer dans beaucoup de domaines, c’est normal. Maintenant, au milieu, je trouve que par moment ça peut manquer dans la durée du match d’un peu de maitrise. Je repense notamment au match face à Laval. Si un joueur comme Fransérgio est amené à partir, ça ne serait pas du luxe que d’avoir un garçon capable d’amener à la fois cette qualité technique, mais aussi cette expérience qui te permet d’avoir une meilleure gestion des matches, un meilleur tempo, dans les moments importants.

     

    De la créativité aussi ?

    Oui, après, c’est dur d’avoir le joueur parfait, ou alors il faut avoir le portefeuille qui fait que tu vas pouvoir l’attirer. Mais déjà, avoir un joueur qui a beaucoup de maitrise et d’expérience, je pense que c’est bien. Si en plus il est créatif, ou s’il a une grosse qualité sur les coups de pied arrêtés… Je prends l’exemple de Branco van den Boomen à Toulouse, si tu as un mec qui te fait 15 ou 16 passes décisives dans la saison et qui te met 10 buts, c’est beaucoup plus facile pour monter… Après, cela reste le travail des recruteurs ou des actionnaires. Mais aussi bien sur cet aspect que pour le off, peut-être que d’avoir un impact player… Josh Maja a fait des bonnes choses, et il était temps qu’il les fasse parce qu’il était attendu, mais est-ce que tu as la certitude que cela peut durer sur toute la saison ? Je ne sais pas.

     

    (Photo by Anthony Dibon/Icon Sport)

     

    David Guion a fait quelque chose dont on n’était plus trop habitués à Bordeaux, il s’est adapté à son effectif, en mettant en place un 4-3-3. On sait que dans son imaginaire et dans ce qu’il affectionne, il aimerait un 4-4-2. Est-ce qu’il a l’effectif pour y arriver ?

    La force d’un coach c’est d’avoir la capacité de s’adapter à son effectif. Tu pars dans une idée, tu as peut-être un ou deux systèmes dans ta tête en début de saison, et d’une saison à l’autre, avec les mêmes joueurs, sans avoir forcément d’explications, ton équipe sera peut-être plus performante en 4-3-3 alors que l’année dernière c’était un 4-4-2… Il a aussi découvert son effectif, il ne connaissait pas tous les profils des jeunes joueurs qu’il avait, étant arrivé en cours de saison. Il était toujours dans la découverte des jeunes en post-formation et en pleine évolution. Peut-être que tu pars dans une idée au mois de septembre, qui est un peu différente au mois de novembre, et tu ne sais même pas s’il ne finira pas la saison en jouant en 3-5-2… Maintenant, si lui est en capacité de faire performer son équipe, quel que soit le système, ça ne me pose aucun problème, au contraire… Je pense que la capacité d’adaptation d’un entraineur, à la fois à son effectif mais aussi à ce qu’on peut lui proposer le week-end… Rien n’empêche de jouer face à une équipe qui a un système un peu particulier, en se disant qu’on la mettra plus en difficulté en 4-4-2 qu’en 4-3-3… Cela fait partie du job et par expérience, je me refuserai de me l’interdire. Après, oui, ton milieu aujourd’hui va conditionner beaucoup ton système de jeu. Si tu as un joueur qui arrive, peut-être qu’en fonction de son profil, si c’est plus pointe basse, peut-être que tu vas passer avec trois milieux. Peut-être que si c’est un joueur qui a plus de volume, est-ce qu’un 4-4-2 ne sera pas plus adapté… Ca va aussi un peu dépendre du mercato hivernal de Bordeaux, si mercato il y a. Jusque-là, ça a été plutôt convaincant, même s’il faut avoir quand même quelques certitudes sur ton effectif, et sur la façon dont tu joues. Un ou deux systèmes, pas de souci, mais tu ne peux pas changer à tous les matches, il ne faut pas être dans l’excès.

     

    En 15 journées, on est deuxièmes de Ligue 2. On va avoir quatre matches importants pour arriver à la mi-saison puisque ce ne sera que contre des gros. Est-ce que ces quatre matches-là vont aussi donner un indicateur de notre équipe ?

    Tout le monde aurait signé avec cet effectif-là. Cette trêve est nouvelle, tout le monde s’est posé la question de savoir comment la gérer, dans tous les clubs, que ce soit sur le temps de repos à donner aux joueurs, sur comment se repréparer à la sortie de cette période d’inactivité, sur le nombre de matches amicaux que l’on doit faire, si l’on doit aller à l’étranger faire un stage… J’ai envie de dire que ceux qui vont repartir pied au plancher auront eu raison dans les choix qu’ils ont fait. Maintenant, on n’est pas tout à fait à la moitié du championnat, et dans une période où on n’a pas l’habitude de jouer, le Boxing Day… C’est nouveau pour nous, français, et ça ne l’est pas en Angleterre. En Angleterre, tout le monde dit que c’est là où tu le gagnes, et là où tu peux le perdre. Ce n’est pas anodin non plus. La reprise des matches sera très importante, c’est un facteur important qui va donner la dynamique pour la suite. La seconde partie de saison sera très longue. Là où on est d’habitude sur une longue première partie de saison, et franchement, quand tu arrives au mois de janvier, les 15 derniers matches tu ne les vois pas passer, ça va toujours très vite quand on est dedans… Là, je pense que ça va être long, qu’il va falloir avoir des effectifs conséquents, et ne pas avoir de pépins importants non plus. Quand tu vois tous les mecs qui se sont pétés, là… Il y a des facteurs qui sont difficiles à maitriser, mais ce qui est sûr, c’est que quand tu joues les gros du championnat dont tu fais partie, ce sont des matches importants car ce sont des adversaires directs. Le Havre a des résultats assez surprenants parce qu’on ne les attendait pas là, Sochaux est une équipe avec un effectif assez conséquent. C’est une équipe difficile à jouer, une équipe qui est assez complète, peut-être une des plus complètes en termes d’effectif. Amiens coince un peu même s’ils ont fait un bon début de saison, et je les vois moins sur la durée résister et tenir le choc… Ça sera une seconde partie de saison difficile, mais Bordeaux a montré des choses qui font que cela laisse entrevoir des possibilités pour essayer de remonter en Ligue 1 cette année. Mais ce n’est pas gagné.

     

    On dit qu’il faut deux saisons généralement pour remonter, même si Bordeaux l’avait fait dès la première année en 1992…

    Ce n’était pas les mêmes joueurs, il y avait des Liza, Duga, qui ont eu du temps de jeu à ce moment-là et qu’on a découvert. C’était des joueurs à fort potentiel, et je ne sais pas si on les a aujourd’hui. Il y a plein de paramètres. Après, ceux qui disent qu’il faut deux saisons, je pense que c’est aussi pour se donner un peu de tranquillité, ne pas se mettre de pression en se disant ‘si on n’y arrive pas cette année, ce sera l’année prochaine’. Je pense qu’il faut effectivement du temps pour travailler, ça c’est le plus important, surtout quand tu as un effectif jeune. Il faut construire des choses, et c’est ce que le staff actuel est en train de faire, ce qui est une très bonne chose. Maintenant, forcément que quand tu es bien classé, tu te dois d’avoir des ambitions. Mais j’ai envie de dire que s’ils ne montent pas cette année, ce ne sera pas un drame, loin de là, à partir du moment où on part dans cette idée de vraiment reconstruire, en s’appuyant sur des bases solides. Financièrement, c’est difficile pour beaucoup de clubs, donc si tu veux t’appuyer sur des choses sur lesquelles tu peux avoir quelques garanties, c’est ton centre de formation ».

    Merci Nico !