Florian Brunet : “Evidemment que c’est tout ça Bordeaux. Mais Bordeaux n’a jamais tendu la joue gauche, et on ne peut pas la tendre quand on va représenter notre ville en Corse, au Kazakhstan, en Russie…”

Florian Brunet a évoqué les actions des Ultramarines qui sont effectuées depuis le début sans violence.
« La dignité n’empêche pas de se faire respecter. Je ne défends évidemment pas la violence, mais je connais ma tribune, elle n’acceptera pas d’avoir sa liberté d’expression bâillonnée. Elle n’acceptera pas que la confiance pour son autogestion lui soit enlevée. Elle n’acceptera pas que des nouveaux stadiers se croient en boite de nuit. Elle n’acceptera pas ça, et elle aura raison de ne pas l’accepter. A un moment donné, ça fait deux ans qu’on tient nos troupes, et cela reste des hommes. Quand vous avez utilisé tous les moyens légaux, dignes, non-violents, et qu’il ne nous en reste plus aucun, malheureusement, l’homme finit par tomber dans ses excès. Si malheureusement cette chose terrible arrive, je serai sans doute amené à rendre des comptes. Je ne peux pas ne pas comprendre la colère des gens. Ces gens-là méritent le respect, ils font partie du club, ils ont participé aux plus grandes heures du club, ils ont écrit l’histoire du club. Ces gens-là méritent le respect et il ne faudra pas leur en vouloir si demain il y a des très gros problèmes. On donne toute notre énergie pour que ça n’arrive pas, et c’est pour ça que ça a été un sujet très important mercredi. On alerte tous les gens qu’on peut alerter sur cette question-là parce que personne mieux que nous ne connait le caractère et le tempérament de notre tribune, qui est une tribune fière, une tribune digne. Elle n’en reste pas moins humaine, et elle peut être amenée à un moment donné à péter les plombs, surtout quand on voit le message envoyé il y a quelques semaines : ‘la violence paye’. Evidemment que ce n’est pas Bordeaux, que ce soit la casse matérielle, la violence à l’intérieur du stade ; ce n’est absolument pas Bordeaux. Bordeaux, c’est une manifestation de 3000 personnes où on rend la place Pey-Berland plus propre qu’elle ne l’était. Bordeaux, c’est 700 personnes au Haillan le 13 février, des personnes qui sont dignes, qui sont respectables et qui passent un message fort. Evidemment que c’est tout ça Bordeaux. Mais Bordeaux n’a jamais tendu la joue gauche, et on ne peut pas la tendre quand on va représenter notre ville en Corse, au Kazakhstan, en Russie, dans des contrées européennes très dangereuses, où il nous est arrivé de voir la mort en face. Vous ne pouvez pas être un enfant de cœur pour représenter votre ville aux quatre coins de l’Europe. Ce sont des gens qui ont du caractère, et qui n’ont pas l’habitude de tendre l’autre joue… On fait tout ce qu’on peut pour prévenir ça, pour éviter ça, mais il ne faudra pas nous dire qu’on n’aura pas prévenu. On a donné toutes les cartes, toutes les solutions, toutes les pistes pour que la contestation puisse continuer dans un climat raisonnable. Tout le monde en a été témoin, personne ne pourra nous dire ‘on ne savait pas’ ».
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