Geoffrey Dernis : “Tu as plus l’impression d’un club instable, plutôt qu’un club où il fait bon vivre à jouer au football”

    Geoffrey Dernis a donné l’image des Girondins de Bordeaux qu’il avait actuellement, une image qui ne colle pas ces dernières années à celle que l’on se fait de ce club phare du championnat de France.

    « Je ne suis pas au sein même du club, donc c’est difficilement explicable. Maintenant, si j’ai un regard extérieur, tu sens qu’il y a des problèmes au club. Déjà par rapport aux repreneurs mis en place, ensuite par rapport à un groupe qui change énormément d’année en année. En fait, tu ne sais plus où veulent aller les Girondins. Est-ce qu’ils veulent jouer l’Europe, est-ce qu’ils veulent jouer le maintien et restructurer ? Mais on a l’impression que ça prend plus de temps que prévu. Il y a eu beaucoup de changements d’entraineurs aussi. Tu as plus l’impression d’un club instable, plutôt qu’un club où il fait bon vivre à jouer au football. C’est ce que je ressens de l’extérieur. Tu as l’impression que c’est un peu tiré par les cheveux… Quand tu regardes l’effectif, tu as beaucoup de joueurs qui ne savent pas exactement de quoi est fait leur avenir, mais ça n’a pas l’air de les préoccuper… Un joueur a besoin de tranquillité, ou de savoir où il va. Même si tu lui dis qu’il ne reste pas, il sait ce qu’il a à faire pour finir la saison. Je pense que Jean-Louis Gasset est une bonne pioche, qu’il fait du bon travail. Il n’est pas forcément aidé par tout le monde lorsqu’on se fie aux déclarations de Laurent Koscielny, mais ça c’était visible de l’extérieur, on n’avait pas besoin de lui pour le savoir… Il va falloir qu’à un moment donné, ce club retrouve des vertus […] Aujourd’hui, non, ça ne colle pas avec l’image, car quand tu parles des Girondins de Bordeaux, tu te souviens des saisons avec les Dugarry, Lizarazu, Zidane, du titre avec les Chamakh, Gourcuff, Chalmé… Tu as une image de Bordeaux qui fait que c’est un club qui donne envie d’aller jouer les Coupes d’Europe… Il y a une réelle histoire. Et aujourd’hui… Il y a beaucoup de clubs comme ça, il y en a même qui sont en Ligue 2. Tu ne sais pas où tu vas, tu ne sais plus quelles sont les ambitions des bordelais. On peut évoquer tous les clubs qui ont été rachetés aussi, où pour certains cela devient plus du business que du sportif. Quand le business commence à prendre le dessus sur le sportif, on n’est pas tous sur la même longueur d’onde la plupart du temps ».

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