Bruno Fievet : « Mon idée c’est d’être le premier stade énergie verte en France »

    Lors de notre grand entretien, Bruno Fievet a évoqué le rachat du stade, avec une idée concernant le financement de ce rachat. une très grande marque contribuerait à celui-ci, en y associant son image.

    « Une grande marque associée à l’acquisition de ce stade ? C’est toujours d’actualité. On doit associer à l’acquisition du stade une vision et un projet. Acheter le stade juste pour acheter le stade, ça ne servirait à rien. Il faut le rendre déjà Girondins de Bordeaux, avec le logo, les couleurs, pour que les supporters se l’approprient. Il faut l’aménager, c’est-à-dire faire la ludification du stade pour que les gens viennent aussi pour s’y amuser avec des activités. Il faut le reconnecter avec la culture. Et j’irai plus loin, c’est ce que je veux faire avec la société en question, ce stade est très énergivore. C’est un problème que remonte souvent Pierre Hurmic : ce stade consomme beaucoup trop d’énergie. Mon idée, et c’est ce que je lui ai proposé il y a plus d’un an déjà, c’est d’être le premier stade énergie verte en France. Ça n’enlèvera pas le fait qu’il soit énergivore, mais au moins vous allez consommer de l’énergie verte, et ce sera une superbe vitrine pour la société qui va le rendre énergie verte. Si vous êtes l’acteur majeur de cette énergie verte, vous aurez une visibilité incroyable. Et là, on a des très grands noms qui veulent s’associer à ce projet. Mais ça ne s’arrêtera pas là, il faudra créer autour du stade des bureaux, une zone d’attractivité. Un stade ne peut pas juste marcher un soir tous les 15 jours. Ce n’est pas possible. Donc on doit retrouver quelque chose de bien plus vivant autour du stade. C’est là où le modèle vertueux du Club Scapulaire, qui sera fait avec de nombreux entrepreneurs, va trouver tout son sens. Ce club va faire vivre l’aménagement autour du stade. Il va lui trouver une raison d’être. C’est tout l’écosystème bordelais qui se mettra au service de cet outil incroyable. Je ne dis pas qu’on pourra remplir les 40000 places à chaque match, mais on doit retrouver au moins les chiffres qui étaient ceux des dernières années sous l’ère M6, soit 65%. Cela fait une moyenne de 25-26000 spectateurs. Pour les Girondins, c’est très bien, il faut savoir qu’à Lescure il n’y avait que 33000 places. Si on arrive à retrouver 26-28-30000 spectateurs de moyenne, on aura gagné, et ce stade sera vivant […] Un stade est un lieu de vie. On doit pouvoir acheter son sandwich sur le parvis, on doit pouvoir avoir des manifestations, les enfants doivent pouvoir s’amuser. Tout ça fait partie du spectacle. Et en plus, il y a quelque chose qui a énormément changé en France depuis un an, c’est l’heure des rencontres. Avant, c’était toujours le samedi soir à 20 heures. Maintenant, la majorité des matches est le dimanche à 15 heures. Ce qui vous laisse du temps avant, et du temps après. Pour occuper les gamins le dimanche, cela devient une offre incroyable. Mais il faut la travailler. Si vous incluez en plus les collectivités, vous pourrez avoir les jeunes des quartiers défavorisés, etc. Il y a vraiment quelque chose à faire avec les pouvoir publics pour augmenter l’offre Girondins de Bordeaux ».