Après les craintes évoquées pour son intégrité physique et sa sécurité dans L’Equipe, Younousse Sankharé a vu son club, Giresunspor, démentir par le biais d’un communiqué. L’on pensait alors que l’affaire allait se tasser, et que tout le monde allait raison garder. Il n’en fut rien, l’escalade a continué. En effet, l’ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux a choisi de quitter son domicile hier pour se rendre à l’hôtel (lui qui, rappelons-le, n’a plus d’électricité et internet, selon ses dires). Il reçut la visite de la police, comme l’a confié son clan à L’Equipe. « Ils ont forcé l’ouverture avec le responsable de l’hôtel. On était tétanisés et on a tout de suite eu des doutes. Comme les policiers étaient avec le traducteur du club, qui nous avait littéralement harcelés au téléphone, on s’est dit qu’il (Giresunspor) tentait de se décharger en envoyant la police. Il semble flagrant que le club tente de se couvrir par ces manœuvres ».

Ainsi, devant ces pressions à peine déguisées, l’entourage proche du joueur a demandé une protection consulaire par le biais d’un courrier adressé mercredi, à l’ambassade de France en Turquie. Plus que jamais, le joueur et ses proches craignent des représailles, et que tout ceci aille plus loin que la volonté de rompre son contrat. Le club turc n’a pas souhaité répondre à L’Equipe qui a dévoilé la version de Younousse Sankharé hier. La FIFA ne donne vraisemblablement pas de nouvelles non plus concernant cette affaire, à cet instant.