Léonard Specht : « C’était de la rigueur, on se levait à six heures, on allait à la messe… Cet internat était très dur. J’ai pleuré plus d’une fois le soir au lit »

    (Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport)

    Dans le Podcast des Légendes, l’ancien défenseur des Girondins de Bordeaux, Léonard Specht, a répondu à la question de savoir si jeune, il était meilleur que les autres.

    « Je ne me suis pas posé la question, mais quelques fois je rencontre les profs de l’époque, et ils m’ont dit clairement que la volonté, la motivation que j’avais pour le sport en général et le foot en particulier, me donnaient un destin sportif. Je faisais des cross à l’époque et je les gagnais, j’étais aussi le meilleur en basket… Ils voyaient en moi une motivation pour le sport, les qualités physiques aussi surement qui étaient innées, au-dessus de la moyenne. Ils me disaient qu’ils me voyaient un avenir sportif. Je voulais être footballeur, mais quand j’ai quitté l’école de Walbourg, je suis allé en école privée, j’ai joué au hand… C’est comme ça que j’ai été Champion de France de hand… Je faisais aussi de l’athlétisme… J’avais une volonté, une envie de faire quelque chose dans le sport. Le sport, c’est ma vie, et c’est là-dedans que je voulais exister ».

    Et forcément, plus jeune, il était à l’internat.

    « Oui, j’étais en internat. Je partais un mois, et je revenais à la fin… Il n’y avait pas internet, pas de téléphone. J’arrivais le lundi, j’écrivais une lettre à mes parents, et le temps que la lettre arrive… Puis, ils me répondaient et j’avais la lettre dix jours après. Ce n’était pas toujours facile car partir à onze ans de sa famille, se retrouver dans un contexte un peu particulier… C’était de la rigueur, on se levait à six heures, on allait à la messe… Mais c’était quand même des clés pour la vie. Et après, quand j’ai grandi, j’ai vu que dans la vie il y avait des règles à respecter, qu’il fallait être persévérant… Ce sont des clés qui sont importantes. Je n’étais pas trop déboussolé quand il fallait se battre en Coupe d’Europe dans certains pays… La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Il faut s’accrocher, ce n’est pas toujours facile, et cet internat était très dur. Je pense que j’ai pleuré plus d’une fois le soir au lit parce que j’avais envie de rentrer. Le sport m’a sauvé, comme le fait d’organiser les Jeux Olympiques à onze ans (sourire). Pendant une semaine, tous les élèves devaient faire une compétition sportive. Aujourd’hui encore, ça existe. Tous les élèves du séminaire doivent faire pendant une semaine une compétition sportive. Le sport m’a permis de grandir et de m’armer pour la vie. C’est important ».

    Retranscription Girondins4Ever