Arnaud De Carli : « Si j’y suis allé c’est que je pense pouvoir changer des choses »
Cela fait déjà dix jours que Gérard Lopez a choisi de sortir de son silence médiatique, par le biais d’une lettre ouverte, afin de s’expliquer sur ses agissements des dernières semaines, qui ont aussi conduit le Club en National 2. Plusieurs fois, le propriétaire et président des Girondins de Bordeaux a reconnu des erreurs, expliquant de fait qu’il comptait continuer l’aventure par une reconstruction. « J’espère donc que nous pourrons reconstruire très rapidement, tous ensemble, ce club et suis persuadé qu’après les écueils, nous saurons faire de ce projet notre projet commun ».
L’une des erreurs a été de ne pas désigner de Président délégué, du moins une personnalité sur place gérant les relations et affaires courantes. Un interlocuteur représentant le Club, en somme. Ce n’est pas faute de lui avoir dit, et ce fut dès le départ une des revendications des Ultramarines, qui n’ont jamais dévié d’un iota sur le sujet. Alors, dans cette lettre ouverte, Gérard Lopez a annoncé l’arrivée de deux personnes dont « M. Arnaud de Carli en tant que vice-président des relations institutionnelles ayant comme mandat de rapprocher le club du tissu local mais aussi avec des fonctions en interne. Arnaud nous apportera son amour pour le club, son relationnel et son dévouement sans faille pour le projet ».
Arnaud De Carli aurait pu dire non, et ça aurait probablement été la solution de facilité. Mais il accepta. Dans Sud Ouest aujourd’hui, il expliqua pourquoi il a justement dit oui.
« Je suis lucide sur mes capacités, si j’y suis allé c’est que je pense pouvoir changer des choses ».
Un autre point évoqué par Gérard Lopez dans cette lettre ouverte, est de ne pas s’être appuyé sur le tissu local, dans différents secteurs d’ailleurs. En fin de communication, le président du FCGB assura, tout en étant « très heureux et fier » que des actionnaires bordelais, tous entrepreneurs à succès, et qui font partie depuis un moment de l’écosystème du club, intègreront le projet. C’est aussi une des mission d’Arnaud De Carli, qui se veut rassembleur.
« Gérard Lopez a fait des erreurs, il les reconnaît. Il a pris un club malade mais ne l’a pas guéri. Maintenant, il veut réussir le renouveau, en s’appuyant sur le tissu local […] Il y a une urgence, c’est de sauver les Girondins de Bordeaux. Pour cela, on a besoin de calme et chacun doit faire preuve de responsabilité ».
A lui désormais de fédérer un écosystème extrêmement fracturé. Mais c’est aussi pour cela qu’il a dit oui.