Didier Tholot (Entraîneur Châteauroux)

 

“Bonjour Didier, votre équipe est passée très proche de l’exploit. Quel est votre sentiment ?

La première mi-temps a été de qualité, nous nous sommes procurés plus d’occasions que Bordeaux. Nous avons manqué de réalisme, nos adversaires marquent sur leur seul frappe. Après, il y a l’expulsion… Je vais essayer de peser mes mots mais pour moi, il n’y a absolument pas rouge. Ce tacle est réalisé au sol, les pieds ne sont pas décollés, cela mérite un jaune au maximum. Il existe déjà un fossé entre Ligue 1 et Ligue 2, si nous sommes en plus handicapés numériquement, cela devient compliqué. Mon équipe a montré une belle réaction en menant au score. La fin de rencontre est cruelle pour mes joueurs. Nous avons essayé de montrer que nous pouvions combler le fossé entre Ligue 1 et Ligue 2 sur un match. Malheureusement, nous ne retenons que la qualification…

 

Qu’est ce qu’il vous a manqué ?

De la réussite sur certaines actions. C’est le cas sur le ballon repoussé par Caradec qui finit dans les pieds bordelais. Je n’ai pas grand-chose à reprocher à mes joueurs au niveau tactique, technique et sur l’engagement. Nous avons tout donné, notre réaction a prouvé que le groupe avait du caractère. Nous n’étions pas loin de réaliser l’exploit, cela ne s’est pas fait.”

 

 

 

Francis Gillot (Entraîneur Bordeaux)

 

 

“Bonjour Francis, vous cherchiez la qualification, c’est chose faite !

Oui mais nous n’y avons pas ajouté la manière. Cela me dérange. Nous avons des échéances importantes au mois de janvier, si nous jouons comme cela nous n’allons pas gagner beaucoup de matches. Il faut reconnaître que Châteauroux a fait son match en marquant en infériorité numérique. Nous sommes passés près d’une élimination. C’est une victoire mais il va falloir se remettre en question.

 

Votre réaction a été belle malgré tout…

Francis Gillot : Oui mais nous ne pouvions faire que mieux. A 10 contre 11, nous n’avons pas eu la maîtrise nécessaire pour ne pas se faire rattraper. Quelques opportunités nous ont été offertes par la suite. Nous avons la chance d’avoir égalisé puis de gagner sur cette superbe frappe de Mariano.

 

Que se passe-t-il sur ce premier quart d’heure de seconde mi-temps où vous encaissez deux buts ?

Francis Gillot : Nous sommes catastrophiques sur ce quart d’heure. Nous avions tout pour maîtriser la rencontre avec des joueurs d’expérience sur le terrain. Après les deux changements, cela a été un peu mieux, nous avons refait surface. Henrique et Mariano ont marqué, ce sont deux défenseurs. Nous ne marquons pas beaucoup en ce moment et quand nous le faisons, c’est par l’intermédiaire des défenseurs.”

 

 

 

Carlos Henrique (Défenseur Bordeaux)

 

 

“Bonjour Carlos, la qualification a été acquise dans la douleur. Quel est ton avis ?

Carlos Henrique : C’était un match difficile sur un terrain synthétique. La qualification demeure très importante malgré tout.

 

Tu as marqué un but important, peux-tu nous le raconter ?

Carlos Henrique : Benoît Trémoulinas centre, je suis au duel pour la réception. Le ballon arrive finalement sur Gouffran qui frappe, le gardien le repousse sur moi… Cela n’a pas été très difficile de le marquer.

 

Vous égalisez sans doute au meilleur moment…

C’est vrai que nous n’étions pas bien, nous avions peu d’occasions. Nous ne sommes pas rentrés dans cette seconde mi-temps, surtout au moment de l’expulsion. Je pensais à ce moment que le match allait devenir plus facile pour nous. Le contraire s’est produit… Il faut désormais travailler pour montrer un autre visage.

 

Vous aviez toutes les cartes en main pour vous rendre le match facile avec cette ouverture du score puis l’expulsion adverse. Que s’est-il passé ?

Nous avons considéré que le match serait facile. Nous nous sommes réveillés à 2 buts à 1. Cela a été plus difficile que prévu. Maintenant, la qualification est importante. Il faut s’en servir de cela pour réaliser un beau parcours.”

 

 

 

Nicolas Maurice-Belay (Milieu de terrain Bordeaux)

 

 

“Bonjour Nicolas, es-tu d’accord si je te dis que Bordeaux revient de loin ?

Oui car nous avons eu un passage à vide. Nous aurions pu tuer le match sur certaines situations, Châteauroux aurait pu aussi ouvrir le score. Globalement, c’était un match très serré. Nos adversaires veulent se surpasser en Coupe de France, cela s’est encore vu ce soir.

 

Comment expliques-tu le passage à vide que vous avez connu ?

C’est difficile à expliquer. Nous ne réussissons pas à être maîtres sur le terrain. Nous encaissons deux buts et nous nous demandons ce qui se passe. Nous avons été obligés d’être plus conquérants et d’aller vers l’avant après le deuxième but. Nous avons su nous montrer patients également.

 

Vous réussissez à revenir grâce à vos Brésiliens et au coaching de Francis Gillot. Vous avez réellement donné l’impression d’inverser la dynamique…

Après l’égalisation nous savions que cela constituait un coup de massue pour eux. Il leur était difficile de produire des efforts considérables en infériorité numérique. Il fallait faire preuve de patience, ce que nous avons fait à l’image du troisième but qui fait du bien à l’équipe.

 

Sur un plan personnel, comment t’es-tu senti dans la rencontre ?

Pas comme je le souhaite. Cela fait depuis le début de la saison que c’est comme cela. J’espère que la suite ne ressemblera pas à mon début de saison. Je souhaite être plus performant lors des prochaines rencontres.”

 

 

 

Grégory Sertic (Milieu de terrain Bordeaux)

 

 

 

 

“Bonjour Gregory, peux-tu nous parler du tacle que tu subis et qui conduit à l’expulsion de l’adversaire ?

Je prends une bonne semelle. Le public me siffle mais si j’ai la jambe cassée, ils auraient eu la même réaction ! Cela me fait plus rire qu’autre chose. Le carton rouge est justifié vu la trace que j’ai sur la cheville. Je n’ai pas fait semblant, nous pouvons regarder la vidéo sans problème. Après, nous n’avons pas fait un grand match, il ne faut pas se le cacher.

 

Tu as démarré en défense centrale. Comment cela s’est passé ?

C’était difficile pour moi, j’avais joué à ce poste seulement en CFA avec Patrick Battiston. C’était la surprise du chef, Lamine n’a pas pu tenir son poste au dernier moment. J’ai dû m’adapter, cela ne change pas beaucoup du milieu de terrain. En reculant d’un cran il faut faire plus attention à la profondeur et aux hors-jeu mais cela s’est bien passé en première mi-temps. En seconde, je suis remonté d’un cran. La qualification est importante malgré l’absence de contenu. Nous passons, c’est l’essentiel.”

 

 

 

Source: Girondins.com et Gold Fm