Stopyra : « Je suis né dans le foot pro, j’y mourrai »
Passé par Bordeaux une saison en tant que joueur, Yannick Stopyra en est aujourd’hui le chargé du recrutement des jeunes au centre de formation. C’est une rencontre avec Aimé Jacquet qui le confortera dans son choix d’après carrière. « Pour moi, c’était acquis, j’allais être entraineur. Un jour, je venais d’arrêter et Aimé me pose une question simple ‘T’es sur que t’es fait pour ça ?’ […] J’ai toujours été intéressé par l’échange, le mental. Chaque être humain a son histoire. A quinze ans, j’aurais aimé que quelqu’un m’explique autre chose que la façon de taper dans un ballon. Ensuite, ça m’aurait intéressé d’intégrer le staff des équipe de France jeune. On m’a fait comprendre que ce n’était pas possible […] Je me dis, la Fédé, putain, ils ne veulent pas de moi, c’est aberrant. Je marque 133 buts en L1, j’ai 33 sélections en A et on ne me donne même pas cette possibilité ».
La formation, c’est ça aujourd’hui son truc. « Jamais je ne dirai ‘Ce gamin n’a aucune chance’. J’ai vu tellement de joueurs faits différemment […] Un jour je vais à un tournoi, je vais voir l’avant-centre et je lui dis ‘Tu es avant-centre tu dois toujours être utile pour l’équipe. Même si je ne marque pas. Il fait un match exceptionnel mais ne marque pas. A la fin, le petit dit ‘C’est Yannick Stopyra qui m’a dit qu’il fallait que je sois utile’. Rien que ça, c’est une récompense ». Le football est aujourd’hui plus qu’un travail, c’est « sa famille. Je suis né dans le foot pro, je mourrai dans le foot pro ».
Retranscription Girondins4ever de L’Equipe