Philippe Godoy : “Cela a bloqué sur le plan financier, c’est le plus gros regret de ta carrière. J’aurais évolué avec Zidane, Lizarazu ou encore Dugarry…”

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    Philippe Godoy, comme rapporté précédemment, aurait pu signer aux Girondins de Bordeaux, lui qui fut un attaquant emblématique de Grenoble. Il raconta pour Le Sport Dauphinois les raisons de sa non-signature en Gironde malgré un essai qui avait convaincu tout le monde.

    “A la fin de la saison 1991, Patrick Battiston, alors directeur sportif des Girondins, et Gernot Rohr, entraîneur, me contactent. A cette époque-là, les clubs jouaient la Coupe de Ligue après le championnat et ils pouvaient essayer des joueurs. Me voilà donc parti une semaine à Bordeaux au château du Haillan. Bordeaux avait beau être dans notre poule mais niveau infrastructure et entraînements c’était un autre monde. Ça allait à 200 à l’heure. Bref l’accueil et chaleureux, Lizarazu, très sympa me reconnaît et tout le monde me met dans de bonnes dispositions. En fin de semaine on joue leur derby contre le FC Nantes au Parc Lescure. Je me souviens du tunnel, tu arrivais sur le terrain tu étais déjà fatigué (rires). Je joue ailier gauche avec Lizarazu derrière moi. On gagne 2-0 contre la grosse équipe de Nantes, celle des Pédros, Loko et Karembeu, et c’était d’ailleurs ce dernier qui me marquait. Après le décrassage le lendemain Gernot Rhor me demande de le suivre dans son bureau et il me dit qu’il compte sur moi pour la saison prochaine. J’étais affolé, aux anges (rires). Mais malheureusement, ça ne s’est pas fait, non, pourtant même sur L’Équipe j’étais annoncé partant (rires). Dix jours après mon papa a reçu un appel de Battiston pour me confirmer qu’il comptait sur moi et cherchait un accord avec le président grenoblois. Mon père était fier de moi, lui qui venait toujours au stade ou écoutait tous mes matches à la radio. Il était heureux. Un accord finalement qu’ils n’ont jamais trouvé, cela a bloqué sur le plan financier. C’est le plus gros regret de ta carrière. Le club montait en D1. En plus cette saison-là Zidane arrivait de Cannes. J’aurais évolué avec lui, Lizarazu ou encore Dugarry, progressé à leur contact, et peut-être la chance de connaître une plus jolie carrière. Même international, qui sait (rires) ?”.