Les scénarios possibles pour les Girondins face à la DNCG
Comme rapporté par 20 minutes, Gérard Lopez, Fortress et King Street ont acté le transfert de la responsabilité de la moitié des 52 millions d’euros dus par le club aux fonds d’investissement vers Jogo Bonito LD, société de Gérard Lopez. Ce transfert de 26 millions d’euros permet de diminuer le ratio fonds propres/endettement, de baisser également les intérêts pour le club (tout comme l’argent qui provient du transfert d’Aurélien Tchouaméni), dans le but de montrer à la DNCG les efforts faits pour tenter de retrouver une pérennité financière.
Les Girondins de Bordeaux ont donc rendez-vous demain, le 14 juin, devant la DNCG, dans le but de rassurer sur les dettes et le déficit de la précédente saison, mais également pour valider le budget prévisionnel de 40-41 millions d’euros prévu pour la Ligue 2 et l’objectif de la remontée immédiate en Ligue 1.
Des suites des accords concernant le transfert de 26 millions d’euros vers la société de Gérard Lopez, les dirigeants bordelais espèrent passer sans encombre la DNCG, même si l’on répète depuis plusieurs semaines maintenant qu’une rétrogradation à titre conservatoire est fort probable. “Si au club la direction sportive s’attend à une rétrogradation administrative à titre conservatoire, Gérard Lopez et son entourage espèrent toujours obtenir le feu vert de la DNCG en première instance. La vente rapide de joueurs devient le gros enjeu” expliquait Clément Carpentier. Car si demain la DNCG juge les garanties financières insuffisantes, elle peut effectivement prononcer une rétrogradation administrative à titre conservatoire, une division plus bas, c’est à dire en National. Evidemment, si tel était le cas, le FCGB ferait appel (il dispose de six jours pour le faire) pour avoir deux semaines supplémentaires pour une seconde audition. Bordeaux s’est également engagé à vendre pour 22 millions d’euros d’ici le 30 juin. Ainsi, nul doute que Gérard Lopez présentera les éventuelles offres déjà présentes pour des joueurs comme Junior Onana, Hwang Ui-Jo, ou encore Alberth Elis… Sud Ouest insiste sur ce point précis d’ailleurs : “Les objectifs de ventes de joueurs devraient être au cœur de la décision de l’instance : soit elle fait confiance et valide le dossier, soit elle donne un nouveau rendez-vous pour vérifier qu’ils sont (au moins en partie) atteints”.
“Si les comptes sont alors approuvés, Bordeaux peut repartir en L2 dont le championnat débute fin juillet. Dans le cas contraire, le club se dirigera vers un dépôt de bilan devant le tribunal de Commerce et une procédure de redressement judiciaire. Avec une option sur la table: le National si le club est repris, le niveau amateur (5ème division) en cas de liquidation” (AFP)
D’autres sanctions, en cas de validation de la division (Ligue 2) peuvent également intervenir : interdiction partielle ou totale de recruter de nouveaux joueurs, recrutement contrôlé via un encadrement du budget prévisionnel ou un droit de regard sur la masse salariale, limitation du nombre de joueurs sous contrat professionnel… Nous n’avons jamais été aussi proches de savoir.