Nadine Dermit : “On ne leur demande pas de prendre en considération l’ancienneté d’un club”

    Nadine Dermit, chercheuse universitaire, auteure de parutions sur l’économie et le développement du sport, et notamment sur la DNCG, a répondu à la question de savoir si les Girondins de Bordeaux étaient son un cas uniquement dans le fait de crier à l’injustice, voire au complot.

    « C’est régulier. A chaque fois qu’il y a un club qui est rétrogradé, il est toujours dans cette logique-là. En fait, les règles s’appliquent à tous, mais on est toujours d’accord pour qu’elles s’appliquent plutôt aux autres qu’à soi. C’est vrai que la difficulté d’un club qui prendrait le départ du championnat et qui, en cours de saison, fait malheureusement faillite, ce n’est pas comme une entreprise classique. Là, pour le coup, ça met en péril le championnat, la valeur du championnat, le décompte des points sportifs… Par conséquent, c’est ça qui fait la grosse différence par rapport à une entreprise lambda, et un chef d’entreprise qui prend des risques parce que c’est son rôle. C’est que là, les risques qui seraient pris éventuellement par Bordeaux, impactent l’ensemble des clubs du championnat. C’est ça qui fait que ça existe […] Si la DNCG regarde le côté historique d’un club comme les Girondins de Bordeaux ? Bordeaux a été le premier club rétrogradé par la DNCG. On ne peut pas dire ça. La DNCG, ce ne sont que des professionnels du chiffre, des avocats, des gens qui vont se positionner sur les comptes, et c’est leur rôle, c’est ce qu’on leur demande. On ne leur demande pas de prendre en considération l’ancienneté d’un club. Par contre, que le bassin de population du club, que la ferveur autour du club, puisse générer des recettes, ça, la DNCG en tient compte. Mais elle n’en tient compte que sous l’aspect financier ».

    RMC

    Retranscription Girondins4Ever