Pour AquiTélé, Benoit Michelena, Directeur du Pôle Espoir de Talence, et fils de Bernard, adjoint d’Aimé Jacquet aux Girondins de Bordeaux, a évoqué le déracinement du club au scapulaire ces dernières années. Pour lui, pourtant, l’univers de la finance et celui de la formation, ne sont pas antinomiques. Ils devraient, au contraire, être liés.

« J’ai une vision très claire des choses. J’ai une logique certes de formation, mais… Le Président des Girondins de Bordeaux actuel, qui a quand même sauvé le club l’an dernier, a une vision différente à mon sens, peut-être plus financière. Je pense qu’il ne faut pas éloigner ces deux logiques, ce n’est pas incompatible. Je pense qu’on a dans notre région suffisamment de potentiel pour les amener au centre de formation phare de notre grande région, et en même temps ils ont besoin aussi de gens qui ont connu des choses différentes, donc des étrangers, pour à chaque fois sortir de leur zone de confort, se renforcer, et comprendre ce que sont les joutes de ce haut niveau-là, sur notre Ligue 1. Ce qui me dérange c’est toujours vraiment d’opposer les logiques. Ce que j’aimerais c’est qu’on ait forcément quelques bordelais qui aient le droit de s’exprimer chez nous, peut-être par un pourcentage. En catalogne, à Barcelone, c’est 75% des gens du cru qui doivent être représentatifs du club… C’est une vraie identité […] Eloigner la logique de localité, d’identité proche, et la logique financière, ce n’est pas possible. C’est entremêlé. L’un ne va pas sans l’autre ».