Rolland Courbis : “Un de mes meilleurs souvenirs de carrière, c’est les 14 matches sans prendre un but du côté de Bordeaux”

    Sur 4-4-2 Mon amour (Podcastine), Rolland Courbis, a été invité à donner son meilleur souvenir de Carrère. Pour lui, il s’agit de l’invincibilité de Gaëtan Huard aux Girondins de Bordeaux pendant 14 matches. L’ancien coach bordelais en profita pour parler du rôle de Zinedine Zidane à l’époque dans cette équipe.

    « Un de mes meilleurs souvenirs, dans cette longue carrière avec quand même tous ces challenges qui ont été relevés, ce n’est pas uniquement un classement ou le titre de Champion de France avec Monaco, ou de deuxième division avec Ajaccio, c’est les 14 matches sans prendre un but du côté de Bordeaux. Là, excusez-moi, sur le plan journalistique, on donne ce record-là à Gueguette, Gaëtan Huard, qui, heureusement, a le bon sens, lui, je dis bien lui, de dire qu’un record comme ça c’est certes avec un gardien bien évidemment et heureusement, mais aussi avec des bons joueurs, un travail défensif depuis les attaquants jusqu’aux défenseurs… C’est aussi le mécanisme d’une organisation mise en place par un entraineur et, je ne sais pas sincèrement, peut-être que ce record ne sera jamais battu. C’est tout simplement un truc… On ne s’imagine pas. Déjà, tu fais trois matches sans prendre un but aujourd’hui, tu fais la première page des journaux, mais quatorze matches sans prendre un but… (rires). C’est ce que nous avons fait aux Girondins de Bordeaux avec un duo au milieu, devant deux arrières centraux qui étaient Didier Sénac et Santos. On avait donc au milieu un dénommé Philippe Lucas, qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à Didier Deschamps comme footballeur, et un dénommé Zinedine Zidane – dit Zizou, puisque c’est moi qui l’ai baptisé ainsi – qui jouaient en 6-8, dans un rôle qu’on avait inventé. Ça s’appelait, chez nous, le piston axial. Philippe Lucas balayait latéralement devant deux arrières centraux, et Zizou, d’une position de 8, malin pour anticiper tout, partait de loin pour nous apporter ses accélérations et son potentiel technique, plutôt que d’être trop haut, trop tôt. On faisait de Zizou un 8 pour justement continuer son apprentissage, afin de venir numéro 10 quand on a le ballon, et pas tout de suite un numéro 10 pour être dans la zone où il y a tous ces numéros 6, qui te mettent des coups par derrière et tout ça… C’était une utilisation tactique, très intelligente – je ne dirais pas de ma part, ce serait trop prétentieux – de notre part. Il y a l’utilisation de Zizou qui peut donc être sur le thème de la tactique ».

    Retranscription Girondins4Ever