Dans Clique, Rolland Courbis s’est remémoré le recrutement de Zinedine Zidane par les Girondins de Bordeaux, qui fut réalisé par lui et Alain Afflelou, lorsque Zizou était à l’AS Cannes.

« Quand je me retrouve avec Alain Afflelou, qui récupère les Girondins de Bordeaux, qu’il me choisit pour l’accompagner alors qu’il est là depuis un an et qu’il vient de vivre la remontée des Girondins qui avaient été rétrogradés administrativement… On se retrouve avec Alain Pédretti pour traiter un transfert d’un milieu qui nous intéresse, un petit gaucher, Jean-François Daniel. On se retrouve à Cannes et à un certain moment de la conversation, je demande où ils en sont avec Marseille où doit être transféré Zinedine Zidane. Il me répond que ça devait se faire, mais que finalement ça ne se fait pas. Evidemment, quand j’entends ça, j’écrase le pied d’Alain Afflelou et Alain Afflelou, en ce qui concerne les affaires et les négociations, tu n’as pas besoin de lui écraser tous les orteils pour qu’il ait compris qu’un dénommé Zinedine Zidane peut être intéressant pour les Girondins de Bordeaux… Il enchaine tout de suite la négociation. Nous sommes en francs. On lui demande 5 millions de francs, il fait une contreproposition à 3 millions, et ça se fait finalement à 3.5 millions. Par curiosité, je demande pourquoi Marseille ne le prend pas, ils me répondent qu’ils le trouvent trop lent ».

Le coach revint justement sur cette raison, celle de la lenteur de Zizou.

« Au niveau du fait qu’on ait pu le considérer comme lent du côté de Marseille, parce que des conneries on en fait tous… Mais là, le fait de dire lent… Oui, dans la gestuelle, il est lent. Mais ce qui est quand même extraordinaire chez lui c’est que dans la réflexion, dans la décision et dans l’anticipation, c’est monstrueux, là il va très très vite et il va même beaucoup plus vite que Monsieur Toutlemonde. Donc ce transfert se fait, et nous débarquons ensemble du côté de Bordeaux ».

Retranscription Girondins4Ever