Cédric Carrasso : “Honnêtement, l’adrénaline du sport collectif, dans un stade bondé, tu ne la retrouveras jamais en fait. Ou peut-être en tant qu’entraineur…”

    Pour LFTV, l’ancien gardien des Girondins de Bordeaux, Cédric Carrasso, s’est longuement exprimé sur son avenir, lui qui passe actuellement ses diplômes.

    « Je passe les deux cursus, entraineur principal et entraineur des gardiens. A terme, j’ai envie d’être entraineur principal parce que ce qui me plait, c’est le groupe. Ce que j’aime dans le foot, c’est le groupe, et c’est ce qui me donne envie d’être entraineur. Après, pourquoi je fais mes diplômes de gardien, c’est tout simplement parce que je pense que j’ai un devoir de transmettre ce que j’ai connu en tant que gardien. Tu apprends plein de choses en repartant au plus haut niveau. Tu rencontres des gens extraordinaires, tu vois des choses différentes, le vrai foot que tu as oublié pendant tes années pros, et ça je trouve ça bien. J’entraine même le Pôle Espoirs féminin au niveau des filles. Tu m’aurais dit ça il y a dix ans… Et je m’éclate. Tu rends un peu ce que tout le monde t’a donné. Ça, je le fais de moi-même, ça ne fait pas partie de ma formation. C’est moi qui ai envie de transmettre des choses, totalement bénévolement, sans attendre quoi que ce soit. Mais je passe les deux diplômes, même si je pense que je m’orienterai plutôt dans le cursus d’entraineur principal. Je pense ».

    C’est la passion du foot qui l’a ramené dans ce milieu.

    « Il faut remettre les choses dans leur contexte. J’ai arrêté le foot en 2018, j’avais 37 ans. Je fais mes deux-trois trucs à droite à gauche, je profite de ma famille et de ma première retraite. Pendant 3 ans, même pas tu me faisais mettre un pied sur un terrain. Je ne voulais même plus. Je regardais à partir des quarts de la Ligue des Champions à la télé, overdose totale. Je n’en pouvais plus.  Il y a quelques mois, j’ai commencé à regarder plus de matches, à me renseigner, à plus analyser les choses… Ça vient comme ça. C’est sûr que si tu as été passionné de foot, à un moment donné tu y reviens toujours ».

    Le métier d’entraineur sera aussi le seul pouvant lui apporter quelque chose de similaire au niveau de l’adrénaline.

    « Au début, pendant un petit moment ça va. Après, tu vas essayer de la chercher dans autre chose. Honnêtement, l’adrénaline du sport collectif, dans un stade bondé, tu ne la retrouveras jamais en fait. Ou peut-être en tant qu’entraineur… La seule chose qui me manque du foot aujourd’hui, c’est de rentrer dans un stade de 50-60000, tu sens la tension d’un match… J’ai juste envie d’aller chercher mes crampons, mes gants… Mais je ne m’en sens plus capable (rires) ».

    Retranscription Girondins4Ever