Matrisciano : « Il nous faut des joueurs, des outils »

    Sylvain Matrisciano

     

    Sylvain Matrisciano s’est arrêté longuement hier soir au micro de Girondins TV pour faire le point après cette nouvelle défaite à domicile. Il n’a pas hésité à réclamer des renforts pour pouvoir attendre les objectifs du club.

     
    « Désillusion ? C’est une défaite, c’est une déception. Beaucoup de tristesse, c’est même une sanction. C’est vrai que c’est difficile à digérer. C’est un bon test, une belle épreuve. On va voir comment on va la digérer. On va préparer le match contre le PSG avant d’attaquer les matchs suivants de championnat. Ce sera une belle épreuve. On savait que ce mois de janvier serait difficile. On n’est pas déçu, on a vraiment un mois de janvier difficile. »

     

    Il ne nie pas que Bordeaux est en difficulté en ce moment : « Oui, on est dans le dur puisqu’on se rend compte qu’on avait des joueurs fatigués physiquement ce soir. Le retour de Maurice-Belay nous a apporté beaucoup de satisfaction, tout du moins en début de match. Après on a vu que Nico creusait. L’apport de Sertic, qui revenait, qui était presque indécis depuis hier, qui était gravement malade…enfin gravement, il avait une grosse angine, il n’a pas dormi de la nuit. Il a donné le maximum aujourd’hui, il s’est battu pour nous rendre service mais on l’a vu quand même diminué pour ce match là. Il est allé jusqu’au bout de lui-même. Mais bon, Maurice-Belay sur le retour, Sertic fatigué, des petits comme d’Almeida qui essaient de dépanner, Djigla plus un ou deux absents. On a montré nos limites ce soir.« 

     

    Est-il inquiet pour l’avenir ? : « C’est une semaine compliquée avec les déplacements, avec des entrainements, avec des matchs, avec un mois de janvier qu’on savait très très lourd. Mais bon, on a des ressources, j’espère que les garçons garderont le cap et seront forts autant dans leur tête que dans leurs jambes […] On n’est pas obligatoirement payé pour être inquiet, on est payé pour travailler, pour garder le cap, pour avancer et accompagner les garçons dans cette saison qui, on le savait en venant ici, serait difficile, avec une CAN qu’il fallait gérer. On va garder le cap. »

     

    Pour lui, Bordeaux n’est pas encore rentré dans le ventre mou : « Une crainte de rentrer dans le rang ? Oui et non, on le savait encore une fois. On a quand même pas mal de matchs à domicile qui nous attendent. On a aussi des belles affiches à domicile, on a envie de faire plaisir à notre public. On a envie de faire des beaux matchs, pratiquer un beau football. Maintenant, il nous faut aussi des joueurs, des outils, il nous faut aussi de la matière. Il nous faut de la joie aussi. Ce soir on se rend bien compte qu’on est passé à côté de notre match. Mais on a essayé de donner quand même le maximum mais malheureusement ça n’a pas payé. »

     

    Bordeaux aurait dû, pour lui, viser le nul et se montrer plus prudent : « Contre le PSG, on peut réagir, on le verra bien dans trois jours. Maintenant, ce soir, tout ce qu’on pouvait espérer c’est peut-être un match nul. Quand on se rend compte que les soirées sont difficiles, on a eu tort peut-être d’essayer de gagner ce match, je dis bien peut-être. Après on ne va pas nous reprocher d’essayer de gagner tous nos matchs mais peut-être qu’il aurait fallu faire preuve d’un peu plus d’humilité et de se dire qu’un match nul aurait été suffisant avec nos moyens. »

     

    Retranscription Girondins4Ever