Carrasso : « J’ai entendu le bruit dans la tête quelques fractions de seconde auparavant »

    Carrasso-Prior

     

    Cédric Carrasso s’est exprimé sur l’aspect mental qu’il faut avoir pour surmonter une blessure comme les croisés. Le portier bordelais, qui déjà vécu cela il y a quelques années, s’était préparé psychologiquement pour ne pas commettre d’erreur et ainsi revenir dans les temps, malgré ses 34 ans. « C’est souvent après l’opération qu’on décroche. On souffre, le temps passe et on n’a pas l’impression d’avancer. On se répète qu’on a mal et, à force de se le dire, on entretient la douleur. C’est là qu’on perd du temps et de l’énergie. Moi, je savais tout ça avant. J’ai tout anticipé en sachant que je pouvais travailler avec certaines douleurs. Dès le départ, j’avais fait ce travail psychologique. En fait, cette blessure, elle m’a vraiment fait mal pendant quinze minutes. A la Beaujoire, j’en aurais chialé ! C’est le moment de ta blessure le plus dur. Sur un geste anodin, sans contact, le coup de fusil ! Là tu revois tout. Tu sais ce que tu vas engendrer. Je faisais un saut de 13 ans en arrière. Avant que ça pète, j’ai entendu le bruit dans la tête quelques fractions de seconde auparavant. C’est une mauvaise sensation qu’on n’oublie pas ».

     

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