Ludovic Obraniak : « Je suis assez emballé par le choix qui a été fait de Paulo Sousa. J’ai toujours pensé que c’était ‘le footballeur aux footballeurs’ »
Ludovic Obraniak a fait son bilan de la saison des Girondins de Bordeaux 2018-2019, prenant en compte tous les chamboulements connus en interne des suites du rachat du club, tout en ayant une note d’optimiste avec l’arrivée de Paulo Sousa.
« C’est une saison de plus ratée. En même temps, on s’attendait à une période de transition, avec la prise de pouvoir de Ricardo. Cette situation était assez ambiguë, avec Eric (Bédouet) aux commandes, Ricardo qui n’était pas autorisé à parler… La saison s’est avérée pire que ce qu’on attendait, mais on savait que c’était une période de transition. On savait que le nouvel investisseur arrivait, prenait la température, parce que mine de rien Bordeaux a quand même une région assez spéciale. Ce n’est pas le même environnement qu’à Marseille ou autres, mais il y a un environnement quand même à Bordeaux qu’il faut prendre en compte. Donc les nouveaux investisseurs ont pris la température, et en prenant Ricardo, c’était peut-être aussi une manière de se rassurer : il connaît le club, il y a passé quelques années. C’était l’occasion de faire l’entre deux de manière plutôt fine. Au final, ça a été un fiasco parce que Ricardo n’a pas été autorisé à se lever, à parler, je considère ça comme un scandale. Et quand ton coach ne peut pas intervenir, surtout dans les matches, c’est quand même handicapant. Et je crois aussi que son niveau de santé ne lui a pas permis d’être le leader qu’il était il y a quelques années. Son arrivée, je ne sais pas si c’était une bonne idée ou pas, en tout cas ça avait le mérite d’être sain sur le projet de départ […] Je suis assez emballé par le choix qui a été fait de Paulo Sousa. J’ai toujours pensé que c’était ‘le footballeur aux footballeurs’. Quand je vois cet entraîneur, la carrière qu’il a eue… Alors, certes un bon joueur ne fait pas un entraineur, mais au-delà de sa carrière de joueur, il a eu une carrière d’entraineur qui laisse entrevoir certaines qualités de management, de qualité de jeu. La Fiorentina, ce n’est pas n’importe quel club, le Maccabi Tel-Aviv non plus. Les gens peuvent penser ce qu’ils veulent mais j’ai joué en Israël, et je sais très bien ce que représente le Maccabi Tel-Aviv, la pression qu’il y a là-bas, et dans un championnat qui est loin d’être simple. Tout laissait à croire que cet entraineur était le bon choix par rapport aussi à l’image. C’est quelqu’un qui est très élégant, très distingué, c’est un gentleman ; c’est ce dont on a besoin du côté des Girondins de Bordeaux. On a beau dire ce qu’on veut, ce club est aussi lié à l’esthétisme. Il parle portugais, la politique sportive sera animée par des portugais, donc il y a une certaine cohérence dans ce choix-là. Et puis on peut aussi imaginer que Bordeaux renoue avec son passé glorieux qui intègre les brésiliens, parce que dans les grandes heures des Girondins de Bordeaux, il y a toujours eu quelques brésiliens. Le fait d’avoir quelques portugais, sur le thème du langage, cela peut attirer quelques joueurs. Le bilan n’est pas bon clairement sur le plan comptable, parce que la fin de saison a été catastrophique, mais il y avait un audit, une espèce de revue d’effectif. Je crois que ce n’était pas vraiment le but recherché de performer tout de suite. D’ailleurs l’entraineur a été subtil là-dessus, en disant qu’il observait et qu’en fonction de ce qui allait se passer, il prendrait des décisions en conséquence. Donc même si tout laisse à penser que c’est le foutoir et que les résultats peuvent laisser une empreinte un peu pessimiste, je suis assez optimiste pour la saison prochaine. Parce que beaucoup de choses vont changer, j’en suis persuadé« .
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